A propos d’un article sur la population Fontenaisienne
Dans le blog « Les nouvelles de Fontenay » on peut lire une analyse de Jean Michel Durand, ancien maire-adjoint aux Finances et Logements-Sociaux sous la première mandature Vastel, traitant de l’évolution de la population à Fontenay.
C’est un article fort intéressant car rempli d’informations. On peut seulement regretter quelques piques totalement inutiles à l’adresse de l’ancien maire. Mais politique oblige…
Je ne sais pas si en écrivant cet article M. Durand s’est aperçu qu’il mettait un grand coup de pied dans toute l’argumentation de L. Vastel développée au début de sa première mandature pour justifier ses projets construction d’immeubles.
On se rappelle du leitmotiv rabâché par L. Vastel et son entourage, en tête duquel figurait d’ailleurs M. Durand, qui en substance disait « qu’avec Buchet, Fontenay était une ville dont la population n’avait cessé de baisser, s’étiolait, la ville mourrait, et cela à la différence de toutes les villes voisines ».
Et c’est cet argument qui a permis à L. Vastel de justifier un plan de densification allant bien au-delà des 1500 logements demandés par le SDRIF entre fin 2013 et fin 2030 pour attendre environ 2500 à 2600 logements à Fontenay.
Or qu’écrit en synthèse M. Durand ? « En 45 ans, de 1975 à 2020, la population de la ville n’a pas évolué ! » et il ajoute « c’est l’évolution de la qualité des recensements qui a conduit à augmenter les chiffres depuis 2014 ».
En fait la population Fontenaisienne est stable aux alentours de 25000 personnes. Sous Buchet, elle n’a pas baissé.
Et voilà toute l’argumentation de L. Vastel qui tombe à l’eau. La vérité mise à jour par son propre ex-adjoint.
Un argument bien trop et bien trop vite utilisé par L. Vastel pour justifier une ambition de maire bâtisseur qui plait tant à Mme Pécresse. (Sait-on jamais si un jour on avait besoin de soutien pour un poste un peu plus prestigieux…)
Raté. L’ argument est pourri.
D’ailleurs on ne peut pas ne pas se poser une question. Si L. Vastel savait que la population n’avait pas baissé, le faire croire pour justifier une politique de densification était au mieux une faute. S’il ne le savait pas, il aurait dû se renseigner en arrivant aux affaires avant d’appuyer sa stratégie là-dessus, et alors c’est de l’incompétence.
Devant ce constat, M. Durand, qui au-delà de sa soi-disant neutralité reste un politique haineux vis à vis de la majorité passée, essaye de reporter le problème sur l’opposition actuelle en lui reprochant d’avoir critiqué, et de continuer à le faire, la volonté du maire de surdensifier par rapport à la demande du SDRIF.
Pour cela , il fait remarquer qu’il n’y a eu que peu d’ immeubles déjà construits, seuls les programmes Mouilleboeufs et Cavée l’ont été. L’argument est étonnant. Et de surcroit pas bien valorisant pour L. Vastel.
D’abord, parce que, si il y a eu peu de constructions jusqu’à maintenant, c’est grâce à certains courageux fontenaisiens qui ont fait des recours justifiés comme par exemple pour l’immeuble des Mouilleboeufs dont le projet initial, accordé par L. Vastel, n’était pas conforme aux règlements ou pour les immeubles place du Général de Gaulle.
D’autre part, parce que, si pendant 6 ans Fontenay est resté avec un énorme trou sur sa place de coeur de ville, c’est parce que L. Vastel a voulu arrêter pour des raisons exclusivement politiques (dernier permis signé par Buchet et arrêté par Vastel pour des problèmes à la marge) le projet qui avait démarré et qu’il a été incapable de trouver en 6 ans une solution partagée avec les riverains et les Fontenaisiens.
Et enfin, M. Durand ne tient pas compte des permis signés mais dont les réalisations tardent simplement à démarrer comme par exemple ce qu’il est maintenant coutume de désigner sous le vocable mérité d’immeuble Stalino-Versaillais ou celui du fond de la place de Gaulle.
Il faut profiter de cet article de M. Durand pour demander à L. Vastel de donner enfin avec précision les chiffres de construction sur la période fin 2013-2030 qu’il prévoit, puisqu’il aura été maire sur la plus grande partie de cette période concernée par le SDRIF.
S’il a fait de très nombreuses promesses pendant la campagne, étonnamment pas un seule fois il n’a pris un engagement clair et ferme sur le nombre de logements fin 2013/2030 par rapport aux 1500 du SDRIF et sur lequel les Fontenaisiens sauront se prononcer. Alors que c’est une des préoccupations majeures des habitants .
Et ce ne sont pas les différentes informations partielles et souvent incohérentes entre elles de ses adjoints et conseillers, données depuis quelques temps, qui clarifient sa position.
L’article de son ancien adjoint M. Durand le fera t il se prononcer enfin ?
On l’espère.
Pascal Renault
2 RÉPONSES
Merci Mr Renault pour cet article argumenté et clair qui permet d’avoir une vision précise de la situation.
Il conforte les éléments développés au cours de la campagne des municipales pour dénoncer le PLU élaboré par M. Faye quand il était associé encore à M. Vastel et réfuter les arguments de ce dernier qu’il utilisait pour tenter de justifier la surdensification en marche et qui va s’amplifiant.
Le pire est à venir quand on pense combien les infrastructures devraient être augmentées pour accueillir les futurs nouveaux venus et que tout cela n’est pas à l’ordre du jour.
L’hypothèse d’une fuite en avant pour plaire à Mme Pécresse est intéressante à retenir.
J’ai eu la même réaction que vous, Monsieur Renault, lorsque j’ai lu l’article de Jean-Michel Durand publié dans le blog NdF : Quelle mouche a piqué l’ancien maire-adjoint pour se tirer une balle dans le pied et faire de même dans chaque pied de celui qu’il a toujours soutenu ?
Car, si cet article est très bien structuré pour nous apprendre que le nombre d’habitants à Fontenay aux roses n’a pas varié depuis 1975, ce message met à mal le Maire et les adjoints qui soutenaient l’impérieuse nécessité de construire de nouveaux bâtiments pour retrouver une population de 25.000 âmes…
Nous avons certainement assisté aux mêmes réunions en 2015 et 2016, Monsieur Renault, car je me souviens parfaitement que le discours de cette nouvelle majorité municipale consistait à marteler à tous ceux qu’elle avait la prétention de convaincre que la population n’avait cessé de baisser sous les mandatures de Pascal Buchet qui n’avait rien fait, ni rien construit pour contrer cette catastrophe démographique…
Laurent Vastel nous disait qu’il fallait retrouver le nombre d’habitants recensés en 1975 et qu’une population de 25-27.000 habitants était un bon chiffre pour que la ville revive sans devoir s’endetter puisque les écoles et les divers équipements municipaux pouvaient facilement absorber cette croissance…
Augmenter la population, c’est :
– faire rentrer d’avantage de recettes fiscales et ainsi pouvoir investir pour remette en état les bâtiments publics délaissés (l’idée de vendre le conservatoire Soubise n’était pas encore apparue) et la voirie non entretenue (l’idée de son transfert au Territoire n’était pas encore apparue non plus) depuis tant d’années, nous disait ce même Jean-Michel Durand,
– permettre de redynamiser l’offre commerciale du centre ville, nous disait Christian Bigret,
– répondre aux objectifs définis par le SDRIF, nous disait Miche Faye,
– et bla, bla, bla…
Le PLU ayant été rédigé pour atteindre cet objectif de croissance démographique, voire le dépasser, l’ancien maire adjoint nous explique aujourd’hui, statistiques officielles à l’appui, que le nombre de fontenaisiens est stable depuis 1975, sans formuler le moindre regret ni la moindre excuse pour avoir contribué à promouvoir des arguments fallacieux au cours de la précédente mandature.
Certains conseillers et adjoints municipaux de la majorité sont surpris de constater qu’ils n’arrivent pas à créer une climat de confiance avec les citoyens et regrettent que leurs idées soient très peu acceptées.
La seule croissance de population bien visible, c’est celle du nombre d’abstentionnistes, malheureusement.