Alexeï Navalny est mort aujourd’hui !

Je n’ai pas l’habitude de réagir aux événements nationaux ou internationaux, mais là je ne résiste pas.

*****

J’étais lycéen, au début des année 1970, quand j’ai lu « L’archipel du Goulag » d’Alexandre Soljénitsyne.

Je n’ai accepté de devenir militant, puis compagnon de route, du Parti Communiste Français que lorsque celui-ci accepta, au milieu des années 70, de renoncer à la dictature du prolétariat et de dénoncer les atteintes aux libertés dans les pays sous domination soviétique.

*****

Alexeï Navalny est mort aujourd’hui. On peut l’accuser de tas de choses : intérêts financiers, ultranationalisme, etc.  Rien ne saurait justifier le sort qui lui a été réservé par la justice poutinienne et dans ses geôles. Car au-delà de ce qu’on peut penser de l’individu, le problème est bien là : dans la Russie poutinienne du XXI^ème siècle, les Goulag sont de retour ! Un opposant peut y être conduit sur de fausses accusations et y mourir sans assistance.

Si la Russie avait fait un grand bond en avant au début des années 90, elle vient de faire un grand plongeon en arrière. Mickhaïl Gorbatchev doit s’en retourner dans sa tombe !

*****

La condamnation dans le monde, en Europe et en France est unanime, enfin presque…

Si la plupart des partis politiques condamne la responsabilité de Vladimir Poutine dans cette mort, il s’en trouve quelques-uns, à l’extrême droite comme à l’extrême gauche, pour regretter publiquement la mort d’un défenseur des libertés, sans pour autant incriminer le responsable de cette mort.

M. Poutine leur fait-il si peur, ou ont-ils tant besoin de lui ?

Quant au PCF, il semble aux abonnés absents ! Un de ses alliés pourrait-il le prévenir qu’un événement grave vient de se produire ?

Michel Giraud