Alliance à gauche : pour gagner les législatives ou pour sauver les meubles ou … ?
En politique, tout est possible !
Ce qui était inenvisageable, absolument impossible, avant le premier tour des présidentielles, serait devenu la panacée au lendemain du second tour ? La gauche s’unit pour les législatives !
Ne voir là aucune intention altruiste, mais seulement deux causes antagonistes :
- Jean-Luc Mélenchon s’est réveillé un matin après avoir rêvé qu’il devenait le premier ministre (de cohabitation) de la France. Il semble y croire ;
- Les partis de gauche qui se sont alignés derrière lui, au mépris de tout ce qu’ils avaient défendu quelques semaines plus tôt, ne visent que deux choses : sauver quelques députés… et une partie de leur financement public.
« Faisons semblant d’y croire » (au rêve de JL Mélenchon), semble être le seul mot d’ordre des principaux appareils des partis de gauche cette semaine.
Saluons le PRG, qui a refusé de s’inscrire dans cette logique.
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Quand on regarde les résultats du premier tour des présidentielles, on est en droit de se demander ce que cherche la gauche.
Au mieux, elle obtiendra une Assemblée nationale sans majorité, avec trois tiers d’élus : gauche ; extrême droite ; droite et centre. Pas franchement de quoi gouverner en transformant le pays, et certainement pas longtemps. On peut parier dans ce cas sur une dissolution de l’Assemblée nationale dans les 18 mois… Même Mme Le Pen ne semble pas croire à ce scénario !
Au pire, pour elle, les exigences de LFI conduiront à un nouvel affaiblissement de la gauche !
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Prenons l’exemple de notre 12ème circonscription des Hauts-de-Seine : Clamart + Châtillon + Fontenay-aux-Roses + Le-Plessis-Robinson.
Au premier tour des présidentielles, selon les communes :
- La gauche y fait entre 31 et 42% des exprimés ;
- E. Macron entre 33 et 36,5% des exprimés ;
- L’extrême droite entre 16 et 24% des exprimés ;
- La droite entre 5 et 8% des exprimés.
Avec de tels scores, il est quasi impossible qu’il y ait une triangulaire au second tour des législatives : l’extrême droite sera éliminée au premier tour faute d’avoir obtenu 12,5% des inscrits.
Nous devrions donc avoir un second tour entre un(e) candidat(e) de gauche et un(e) candidat(e) macroniste (ou de droite, mais j’y crois peu). Un second tour qui peut paraître incertain, sauf que…
Sauf que LFI a imposé une candidature de son camp dans la circonscription. Une circonscription dont la sociologie fait que seuls des candidats de la gauche modérée peuvent être en mesure de l’emporter (Cf. les résultats des municipales de 2020 et des départementales de 2021).
J’en conclus que la priorité de J.L. Mélenchon et de LFI n’est pas de faire gagner la circonscription par la gauche… Dans quel but ? Seul eux doivent le savoir, mais ce n’est assurément pas dans l’intérêt de leurs nouveaux alliés…
Michel Giraud
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