Cuisine centrale fontenaisienne : de l’artisanal à l’industriel
Depuis 2007, Fontenay-aux-Roses dispose d’une cuisine centrale artisanale qui délivre en moyenne 2600 repas par jour aux crèches, aux écoles, au personnel municipal et aux séniors qui le souhaitent.
Longtemps, la qualité des plats préparés à fait l’unanimité. C’est beaucoup moins le cas depuis une bonne année. Cela s’explique par un appel d’offres moins complet que précédemment (Cf. l’article de Gilles Mergy sur ce blog en janvier 2022). C’est en effet la société Gv Restauration Services située 5, avenue Georges Bataille, Le Plessis-Belleville (60330) qui a obtenu le dernier marché de fourniture de denrées alimentaires pour un montant de 3.800.000 euros, la fourniture des denrées alimentaires de la cuisine centrale.
Nous avons récemment découvert que tous les plats servis n’étaient plus préparés par la cuisine centrale. Une partie est désormais achetée, sous forme de « plats cuisinés », à un des géants français de la restauration collective. De ce fait, la cuisine centrale ne fait plus que reconditionner les grandes portions en petites portions.
Il est important qu’une communication transparente soit faite par la commune à ce sujet afin de comprendre quelles sont les problématiques que rencontrent la cuisine centrale en termes de budget. Le débat d’orientation budgétaire (DOB) qui se tiendra lors du conseil municipal du 9 mars prochain sera l’occasion de revenir sur ce sujet.
Ce changement interpelle alors que la majorité municipale souhaite remplacer la cuisine centrale actuelle par une cuisine centrale intercommunale, desservant Bourg-la-Reine, Fontenay-aux-Roses, Montrouge et Sceaux. Soit 10 à 12 mille repas par jour, 4 à 5 fois plus qu’aujourd’hui.
Dès mi-2021, nous avions écrit qu’une telle structure ne pourrait être exploitée que par un des grands de la restauration collective (Cf. l’article de Michel Giraud sur ce blog en août 2021) car il est presque certain qu’assez vite on donnera les clés de la cuisine centrale intercommunale à un industriel, au motif que « c’est son métier, il la gèrera beaucoup mieux que nous… ».
Bourg-la-Reine, Montrouge et Sceaux n’y auront rien gagné ; Fontenay-aux-Roses y aura beaucoup perdu !
Léa-Iris Poggi et Michel Giraud
2 RÉPONSES
Merci pour cet article qui met en lumière nos choix municipaux d’avant 2014 avec une cuisine municipale plutôt que de recourir à une restauration industrielle que la droite locale voulait déjà. J’ajouterai que l’actuelle cuisine que nous avons construite pourrait augmenter sa production pour une seconde ville en restant dans les règles de l’art et de la qualité et la traçabilité alimentaire. De plus, j’ajoute que démolir pour reconstruire est un gaspillage tant économique qu’écologique. A très vite avec Pauline Le Fur conseillère municipale qui m’a remplacé au conseil pour revenir à une politique locale humaine et de qualité.
Merci pour votre article qui témoigne une nouvelle fois des risques liés à ce projet de cuisine centrale géante et industrielle
J’invite toutes les lectrices et les lecteurs de ce blog à signer notre pétition
https://chng.it/G4SF7KN9nD
Gilles Mergy