Du Respect au Mépris : petites manœuvres politiciennes
Dans les années 1980, j’écoutais avec plaisir, en fin de semaine, Vendredi soir, une émission de France Inter. S’y retrouvaient : Roland Leroy, un dirigeant du Parti Communiste, directeur de L’Humanité ; Claude Estier, un dirigeant du PS, Directeur de L’Unité ; Pierre Charpy de La Lettre de la Nation, l’hebdomadaire du RPR (un lointain ancêtre des Républicains) ; Jean d’Ormesson, ancien directeur, et toujours chroniqueur à l’époque, au Figaro.
Pendant près d’une heure d’antenne, ces quatre-là s’écharpaient sans pitié sur tous les sujets politiques d’actualité ; le ton montait régulièrement ! Les auditeurs ne pouvaient manquer de penser qu’ils se détestaient, étaient irréconciliables. Et c’était vrai politiquement !
Mais après l’émission, ils se retrouvaient régulièrement dans un bar ou un restaurant près de la maison de la radio. Ils y oubliaient la politique pour parler littérature, arts, culture et même parfois rugby (Pierre Charpy ayant pratiqué ce sport à haut niveau).
Politiquement, ils n’étaient d’accord sur presque rien, mais entre eux il y avait du respect. Ils pouvaient s’affronter dans l’arène politique et réfléchir ensemble sur des sujets d’intérêt commun.
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Il semble que le temps où cela était possible soit révolu, du moins à Fontenay-aux-Roses. Un article de Maxime Messier sur ce blog et le site de son parti, et les réactions qu’il a suscitées, nous en apprennent beaucoup.
On y découvre que la décision d’installer des panneaux vidéo publicitaires a été prise par le Conseil départemental en 2019. Un temps où M. Vastel était encore Conseiller départemental. Il a juste oublié de s’en vanter auprès de son électorat…
Pire ! On y apprend qu’avant la mise en application de cette décision dans les rues de Fontenay, notre nouvelle Conseillère départementale avait été conviée à une réunion devant en préciser les modalités. Elle a montré son intérêt pour le sujet en acceptant les dates proposées. Mais finalement, on lui fit savoir que sa présence à cette réunion n’était pas opportune. Elle n’aurait été invitée que par erreur… On ne lui en a pas communiqué la date retenue.
Quand bien même il y aurait eu une erreur d’invitation, en quoi la participation de la nouvelle élue du canton aurait-elle été un problème ? Rien à voir avec le fait qu’elle est à la fois élue d’opposition au Conseil municipal et au Conseil départemental ? M. Vastel n’a pas caché récemment que cela lui suffisait pour ne pas informer Mme Brobecker des dossiers en discussion entre la commune et le département…
Ce sont là de basses petites manœuvres politiciennes…
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Pour ma part, j’y vois du mépris !
Du mépris envers une élue que le maire semble considérer non légitime.
Du mépris envers les électeurs de Mme Brobecker : près de 50% des votants fontenaisiens ont apporté leur voix à la liste sur laquelle elle a été élue aux municipales de 2020 ; plus de 50% des votants du canton lui ont ouvert les portes du Conseil départementale en 2021. Aux yeux de Laurent Vastel, ils ne comptent pas ?
Du mépris envers les électeurs en général : élu, M. Vastel fait ce qu’il lui plait, sans se soucier de ses promesses ou de rendre compte de son action (Cf. l’augmentation prochaine de la taxe foncière ou ses choix en matière de panneaux vidéo publicitaires).
« Les électeurs trancheront à la prochaine élection » semble t’il penser… Qu’à cela ne tienne, prenons-le au mot dans 3 ans !
Michel Giraud
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