Il faut des logements sociaux refaits à neuf et des espaces verts aux Blagis !
Un quartier laissé à l’abandon par le bailleur social et la municipalité
Depuis des années, Hauts-de-Seine Habitat a laissé se dégrader les logements du Quartier des Blagis en réduisant a minima l’entretien et la maintenance. Les élus de la majorité et notamment le Maire, également Conseiller départemental, ne sont pas intervenus pour lui rappeler ses obligations de propriétaires.
Aujourd’hui les logements sont vétustes et pour certains même insalubres. Faut-il pour autant les détruire sans garantie de reconstruction ni de relogement dans le quartier des locataires actuels qui le souhaitent ?
Un projet de démolition-reconstruction densificateur
“Oui”, répond le Maire. Mais c’est surtout l’occasion pour lui d’engager la densification du quartier en construisant des logements privés (+ 600 logements soit au final 1433 logements). Mais, le modèle économique de son projet n’est pas tenable : les loyers des logements privés dont la construction est sensée financer le projet sont trop élevés pour le quartier. C’est la raison pour laquelle les promoteurs privés ne se bousculent pas pour y construire.
Un projet également destructeur d’espaces verts
Pourtant, afin de bâtir encore plus de logements, notamment privés, le Maire a donné son accord pour abattre 4 arbres à haute tige dans le square des Potiers, espace boisé classé, dont la perte ne pourra pas être remplacée par la plantation d’arbrisseaux.
Les espaces verts ne sont pas préservés, empêchant ainsi les habitants de ce quartier de bénéficier d’un environnement de qualité.
Afin de préserver ce patrimoine végétal, plusieurs riverains ont ainsi saisi le juge administratif à la fois sur le fond et aussi via un référé-suspension (procédure d’urgence) pour qu’il s’oppose à cet abattage injustifié.
Le 30 mars 2021, le Tribunal administratif de Cergy Pontoise a enregistré le référé-suspension de la riveraine et a fixé l’audience au 2 avril vu son extrême urgence. En effet, le réel motif d’abattage de ses arbres à savoir une opération immobilière a été opportunément remplacée par un projet « d’agrandissement et de réaménagement du square des potiers » dont aucun élément n’a été précisé.
L. Vastel et les élus de la majorité ont décidé de passer outre cette décision du juge administratif et d’abattre les arbres.
Demain, et après-demain, on va déraciner des personnes qui vivent depuis des années aux Blagis
Mardi 30 mars, on a déraciné des arbres. Demain, et après demain, de nombreux habitants du quartier ne pourront plus continuer à y vivre.
La charte qui a été signée entre toutes les parties prenantes de ce projet, sous l’égide du Préfet des Hauts-de-Seine, n’est pas respectée notamment sur le volet relogement. C’est pourquoi tous les élus de l’opposition ont écrit au Préfet des Hauts-de-Seine pour qu’il rappelle leurs obligations aux signataires.
Certains se sont vus proposer des appartements loin de Fontenay-aux-Roses et la plupart souhaitent rester dans leur quartier. Déménager, c’est déraciner, c’est perdre des liens avec des amis, avec l’école, avec sa famille et c’est compliqué à tout âge.
Nous défendons un projet plus respectueux des besoins des habitants du quartier
Au même titre que de nombreux bailleurs sociaux et spécialistes du logement social, nous pensons qu’il était possible de réhabiliter en profondeur ces logements en y intégrant des balcons ou des ascenseurs comme cela a été le cas à Bordeaux ou pour les cités jardins de Stains et du Pré-Saint-Gervais.
Cette manière de faire aurait été plus respectueuse des habitants, assurés de rester sur le site s’ils le souhaitaient, mais aussi de l’environnement.
Nous sommes en effet convaincus que la réponse à ces enjeux sociaux peut se faire sans passer par la bétonisation et l’abandon du patrimoine public aux promoteurs privés, qui sont très éloignés des objectifs d’intérêt général qui doivent seuls diriger l’action d’une collectivité.
Nous pensons en effet que les espaces verts de qualité, les aménagements paysagers et les logements sociaux sont compatibles aux Blagis comme dans tous les quartiers de la commune.
Une équipe municipale opposée au logement social
Cette façon d’agir aux Blagis est caractéristique de cette équipe : les habitants du quartier Scarron-Sorrières vont subir à leur tour sa volonté densificatrice. La densification à marche forcée de ce quartier est en effet entamée et l’abandon par certains bailleurs sociaux est flagrant compte tenu de l’état des façades
Rappelons-nous aussi qu’en 2014, la première décision de L. Vastel a été d’arrêter un projet de construction de logements sociaux sur la Place du Général de Gaulle (projet OSICA), laissant au passage une « dent creuse » totalement à l’abandon.
Ces logements auraient pu faciliter l’opération tiroir à mener pendant les travaux aux Blagis. Mais, les élus de la majorité ne veulent pas de logements sociaux en centre-ville.
Gilles Mergy, Pauline Le Fur, Maxime Messier, Léa-Iris Poggi, Pierre Kathola, Sonia Gouja, Jean-Yves Sommier, Astrid Brobecker
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