La fable du mois : Le petit marquis déconfit
Le petit marquis de Fondu-au-Roi
Ne devait la conservation de ses droits
Qu’à une alliance sans foi
Entre nobliaux et bourgeois.
Il ne manquait pas une occasion
De rappeler à ses compagnons
Leurs électives obligations.
Las, il fallut, quand le jour vint,
Voter ou pas la destitution du souverain.
Les nobliaux militaient pour, soutenant en vain
Une des leurs ; croyant en son destin.
Leurs alliés choisirent sans audace
Le soutien au roi en place.
Zizanie sur la grand-place !
Le marquis comptait sur un rassemblement,
Pour les élections au parlement,
Comme il l’avait fait localement.
Grand fut son désagrément…
Sa réputation d’homme dur
Lui coûta l’investiture ;
Les nobliaux choisirent la rupture !
Fort mari, la mine en émoi,
Le petit marquis de Fondu-au-Roi
Se replia sur son terroir
Qui restait son dernier toit.
On l’y vit errer, l’âme en peine
Trainant son avenir en berne
Comme une boule de haine.
Qui veut trop de pouvoir
N’écoutant que ses espoirs
S’expose au désespoir.
Michel Giraud
Je dois remercier une des fidèles lectrices de ce blog, que je ne nommerai pas mais qui se reconnaîtra, à qui je dois l’expression de « petit marquis ».
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