LES NOUVEAUX IMMEUBLES AUX POTIERS : QUAND LES PLANS SONT TROMPEURS ! (1/3)
En accord avec l’auteure, nous avons choisi de publier cet article en trois parties, une par jour. Voici donc la première.
Les administrateurs de Osez Fontenay
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Habitante de la rue des Potiers et n’ayant pu participer à la « balade » du maire et de son équipe dans le quartier le 11 décembre dernier, il m’importe cependant de faire le point sur l’évolution et la tournure qu’a pris la construction de l’îlot des Potiers !
Pour rappel :
- il s’agit d’une petite rue pavillonnaire, fréquentée notamment par les nombreux enfants qui se rendent à l’école de la Roue, au gymnase des Potiers…
- toutes les constructions existantes de cette rue, ont un recul d’un minimum de 4 mètres conformément aux PLU avant 2017, bordées de végétation. Cela permet d’avoir un environnement harmonieux et agréable pour tous ;
- il a toujours été demandé que l’espace boisé classé (EBC) soit restitué le long de la rue des Potiers afin de garder un maximum de végétal, la rue André Chénier devant inclure la descente au parking de l’îlot,
- aucune opposition n’a été faite à la construction et au relogement corrects des habitants de la cité des Paradis. Bien au contraire les riverains ont proposé des améliorations visant à maximiser les espaces de verdure et l’insertion dans l’environnement sans toucher à la surface construite ! Au final, nos propositions auraient considérablement amélioré le quotidien des habitants.
NOUS SOUHAITIONS JUSTE UN PROJET HARMONIEUX, S’INTEGRANT PARFAITEMENT DANS LE QUARTIER, POUR LE BIEN ETRE DE CEUX QUI VONT Y VIVRE ET DE CEUX QUI Y VIVENT DEJA !
Mais qu’en est il réellement ?
Tout un chacun peut mesurer dès maintenant l’impact de ce projet, en empruntant les rues des Potiers et André Chénier.
Pour ma part les bras m’en tombent ! Un bétonnage maximum, oppressant, une emprise au sol totale, des sentes étroites et propices à toutes exactions, un vis à vis de folie, des appartements empilés et certains enterrés qui ne verront jamais le soleil (à moins que ce ne soit des caves ? !) une promiscuité omniprésente et bien sûr peu de végétation à part sur l’EBC qui doit en avoir … par obligation !
Pardon, si, un petit arbre rose est prévu entre les 2 bâtiments construits, même les ouvriers du chantier se demandent bien où ils vont pouvoir le planter et surtout comment il va pouvoir pousser…
Bien sûr, reste l’emplacement de l’EBC que le promoteur, de par la loi, est obligé de respecter, il a donc été accolé sous forme d’un rectangle au square…
Ce choix paraissait incompréhensible puisque de ce coté là nous avions déjà de la verdure avec le square et absolument plus rien sur tout le reste du terrain, d’où notre demande de le restituer le long de la rue des Potiers… mais aujourd’hui on comprend mieux ce choix !
C’est, de fait, l’emplacement de la grue, d’une grosse benne et des camions de béton et livraison : aucune autre possibilité dans ce chantier monstrueux pour intégrer cette logistique. Il fallait précisément une zone de cette forme réduite, du reste, à son plus strict minimum, la voie d’accès des camions empiétant sur le trottoir du square !
Alors on peut s’interroger puisqu’elle a été définie lors du changement du PLU du 7 mars 2017…. soit bien avant le dépôt du permis de construire le 28 novembre 2018 ! Bizarre, bizarre ! Cela confirme que le projet finalement déposé était bel et bien prévu avant même la première présentation aux riverains d’un projet initial très différent, de taille modeste, certainement intentionnellement pour ne pas être rejeté, mais qui n’a rien à voir avec le deuxième projet en forte régression et avec le permis final (avancées sur le trottoir, les rues et le square… et son surplomb, réduction des surfaces de pleine terre, ajout de bâtiments, d’étages supplémentaires, etc. etc.)
Avec le recul, on pourrait penser que tout a été savamment calculé et de longue date !
EBC (Espace Boisé Classé)
L’emprise au sol est telle que trottoirs, places de stationnement et même une partie du square ont été annexés pour que le chantier puisse fonctionner !
Eh oui, c’est totalement effarant, mais, à Fontenay, LE MAIRE AUTORISE SCIEMMENT A CONSTRUIRE SUR LE TROTTOIR DE SES ADMINISTRES !!! Trottoir public qu’ils empruntent pourtant depuis 60 ans alors que le maire aurait pu s’y opposer très facilement en faisant simplement valoir la prescription trentenaire pour l’empêcher. Mais non, l’intérêt de Hauts de Seine Habitat a prévalu sur l’intérêt général des fontenaisiens, des nombreux enfants et des familles avec leurs poussettes qui empruntaient ce trottoir déjà pas très large pour se rendre à l’école de la Roue. Il les en prive ainsi, pour quoi déjà ? du béton ! quelques dizaines de m2 de construction gagnés au delà de l’îlot historique pour densifier encore et encore !
Yveline EVRARD
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