23 décembre 2024 | 09:50
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L’impact de l’intelligence artificielle sur les politiques d’urbanisme et de construction

L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner de nombreux secteurs, et l’urbanisme ainsi que la construction et la maintenance des équipements publics ne font pas exception.

Dans notre commune où le foncier disponible est rare et où il est hors de question de poursuivre une politique de densification non maitrisée, l’intelligence artificielle sans être la panacée peut nous aider à mieux adapter nos politiques d’urbanisme.

En ce qui concerne la construction et la maintenance de nos équipements, les dérives  de coût constatées depuis 2014 sur la réalisation de nouveaux équipements et le vieillissement accéléré de certains d’entre eux (théâtre des sources, gymnase dit modulaire du Panorama, vestiaires du rugby sur la coulée verte…) plaident pour une adaptation des politiques actuelles.

Sans prétendre à l’exhaustivité, l’intelligence artificielle pourrait être mobilisée sur les thématiques suivante en appui de l’action des services municipaux.

Planification et gestion urbaine

L’IA peut analyser d’immenses quantités de données pour aider à la planification urbaine. Même si le projet de Plan local d’urbanisme intercommunal a été adopté par le conseil de Vallée Sud Grand Paris, il reste une phase essentielle dans le processus de décision à savoir la future enquête publique.  Les ressources de l’IA pourraient être mobilisées pour une meilleure compréhension des flux de circulation notamment au centre-ville dans la rue Boucicaut, de l’utilisation des espaces publics et de l’impact environnemental des bâtiments. Les algorithmes prédictifs peuvent également aider à anticiper les besoins futurs en matière de logement, d’espaces verts et d’aménagements de voirie notamment cyclable permettant ainsi une planification plus proactive et durable.

Optimisation de l’espace

De même, les outils d’IA peuvent simuler différents scénarios d’aménagement pour maximiser l’utilisation de l’espace disponible. Dans notre commune, où l’espace disponible est très limité et la ville est déjà très dense, ces outils sont précieux pour concevoir des environnements urbains qui répondent aux besoins des résidents sans compromettre la qualité de vie.

Conception Assistée par Ordinateur

En architecture, l’IA permet de créer des modèles 3D complexes et d’effectuer des simulations pour évaluer la performance énergétique des bâtiments. Cela pourrait contribuer à aider  les architectes et les services municipaux  de Fontenay-aux-Roses à concevoir des bâtiments plus écologiques et à améliorer la rénovation énergétique des structures existantes.

Maintenance prédictive

L’IA peut également jouer un rôle dans la maintenance de nos équipements publics. En analysant les données issues de capteurs installés sur les bâtiments, l’IA peut prédire quand et où des réparations seront nécessaires, réduisant ainsi les coûts, évitant les interventions en urgence et limitant les durées d’indisponibilité de nos équipements.

Participation citoyenne

La démocratie participative est en berne à Fontenay-aux-Roses et la fréquentation des comités de quartier et autres instances de « dialogue » est en chute libre. Dans une large mesure parce que les habitants de notre ville n’ont pas le sentiment d’être écoutés. Sûrement aussi en partie parce que ce mode de concertation n’est plus totalement adapté aux modes de vie et aux habitudes de nos concitoyens. Les plateformes d’IA peuvent faciliter la participation citoyenne en fournissant aux habitants de notre ville des informations personnalisées et en analysant leurs retours. Cela permet aux décideurs de mieux comprendre les attentes des citoyens et d’ajuster les politiques en conséquence.

En conclusion, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les politiques d’urbanisme et de construction et de maintenance des équipements publics pourrait améliorer l’efficacité de nos politiques publiques et favoriser un cadre de vie plus agréable. Pour autant, ces technologies nouvelles peuvent être la meilleure comme la pire des évolutions et leur introduction éventuelle dans l’action publique locale devra se faire de manière transparence et dans le cadre d’une charte éthique connue de tous.

Gilles Mergy

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