Mélenchon a une vision inacceptable de la République et “La Gauche” redouble son erreur stratégique
Je ne rentrerai pas dans le détail de l’admiration de Mélenchon pour Poutine (« Lui il fait le job en Syrie » alors que 80 % des bombardements russes frappaient les populations civiles, « Poutine n’est pas notre ennemi », ni bien entendu celui de la liberté d’expression (!), « Il faut demander à Poutine ce qu’il veut faire en Ukraine », l’Ukraine qui est seulement un pays démocratique et indépendant, etc, etc,…) qui confirme celle qu’il avait pour les “grands démocrates républicains” Maduro et Chavez, par exemple.
Je veux juste pointer ici son inacceptable vision de la République qui devrait tout de même poser un problème à la gauche française et à ses électeurs. Alors que on se rappelle que dressé sur ses ergots devant la porte du siège de son parti il a monopolisé les médias en insultant des fonctionnaires au nom de « la République c’est moi », voilà qu’a l’occasion des résultats de ce deuxième tour, il déclare (ou sa représentante en son nom) : « le président a été le plus mal élu de la Ve république » , ce qui est faux, « les législatives , c’est le troisième tour de la présidentielle », et « je demande aux français de m’élire premier ministre », ces 2 dernières sorties n’ont aucune légalité. Mais encore mieux et je pense justiciable «nous sommes là pour défaire le Président », le président qui vient d’être élu avec 58% des voix exprimées. Comment un multi candidat au poste suprême peut-il en arriver là ?
Peut-être trouve t’on un début de réponse en paraphrasant le Général de Gaulle « La vieillesse (j’ajoute ici : en politique) est un naufrage ».
Comment les électeurs de la gauche démocratique pourraient-ils se regrouper autour de cet individu ?
Quant à « La Gauche », au sens large, j’ai déjà dit pourquoi je pensais qu’elle a raté une occasion unique d’être au deuxième tour et de peut-être …
Je ne change rien à mes propos même après avoir été agressé (verbalement s’entend) ce dernier samedi au marché sur mon dernier article, sans d’ailleurs qu’aucune explication ne m’ait été donnée sinon que critiquer la gauche est un crime de lèse majesté pour les générations Mitterrand.
Je persiste à dire, et les chiffres le montrent, que même sans additionner toutes les voix de la gauche, ce qui n’aurait pas de sens, face à une droite totalement éclatée entre 3 droites extrêmes, une droite républicaine et une droite rurale sud-ouest, une gauche unie autour d’un seul candidat avec programme sérieusement travaillé depuis plusieurs années, serait parvenue au second tour. La présidentielle c’est bien l’élection d’un homme ou d’une femme et d’un programme.
Mais non, la « gauche » ne l’a pas fait pour des raisons de « comptage » , de « témoignage », d’ « égo surdimensionné», etc.
Une erreur stratégique lourde surtout que cela était demandé par 80 % des français « de gauche ».
Et aujourd’hui que nous propose « La Gauche » ?
De se réunir pour les législative sur un candidat de « L’union populaire » dans chaque circonscription !
Après n’avoir pas voulu proposer un candidat unique pour une élection où l’on élit un candidat unique, « La Gauche » propose de présenter un candidat unique par circonscription pour des élections où les spécificités, les ancrages des candidats locaux sont extrêmement marquants !
Comment la gauche pourrait-elle s’embarquer dans cette deuxième erreur stratégique majeure ? Et c’est s’embarquer “derrière”, car il s’agit bien d’être derrière un mouvement dont le chef se complait dans l’excès obligeant ses potentiels partenaires à avaler toutes les couleuvres pour pouvoir exister dans cette soi-disant union.
Une lourde erreur stratégique suffit, pourquoi une deuxième?
Daniel Marteau
Nota : Toutes les citations entre guillemet ont été effectivement prononcées. Il n’y a ici aucune déformation des propos ni le fameux « sorti de son contexte ». You tube vous le confirmera.
1 RÉPONSE
Absolument d’accord avec vous Monsieur Marteau, comme le disait le Grand Babu ces alliances : “sentent la charogne”. Il est malgré tout surprenant qu’il y a encore quelques jours ces gens là hurlaient après l’extrême droite, les voilà à lécher les bottes de l’extrême gauche. On sait pourtant qu’entre ces deux extrêmes s’il y a divergence dans le discours il n’y en a pas dans les méthodes. L’Histoire en attestera. Mais c’était au XXème siècle, tout ça n’a jamais existé.