24 décembre 2024 | 14:28
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Non à la casse des services publics locaux

En tant que conseillère municipale d’opposition de Fontenay-aux-Roses, je m’oppose fermement à la récente décision de l’État de réduire les financements des collectivités territoriales. Ces coupes budgétaires sont non seulement injustes, mais elles menacent le cœur même du service public et la proximité que les communes maintiennent avec les citoyens.
En continuant de soutenir Emmanuel Macron et son gouvernement dans ses choix, on se rend complice d’une politique nationale qui affaiblit nos capacités locales.

Les récentes annonces budgétaires du gouvernement viennent frapper de plein fouet les communes. En s’attaquant aux collectivités locales, ce sont les citoyens eux-mêmes que l’État met en difficulté. Ce sont près de 5 milliards d’euros que le gouvernement de Michel Barnier, et selon les travaux du gouvernement Attal, prévoit de retirer aux communes sous diverses formes, notamment par la baisse des dotations de fonctionnement et la réduction des aides pour la transition écologique.

Ces décisions ont des conséquences directes : chaque euro perdu est un service public en moins, une solidarité locale amputée.

Des communes en première ligne pour les Français
L’État semble oublier que ce sont les communes qui, à chaque crise, ont pris leurs responsabilités. Même si nous avons déploré la lenteur de l’équipe municipale de notre ville, lors de la crise sanitaire, ce sont nos collectivités qui ont organisé et déployé les centres de vaccination. Nos politiques de proximité ont également été essentielles face à la crise économique et inflationniste. À Fontenay-aux-Roses, comme dans d’autres villes, c’est grâce aux agents du service public que les services sociaux, les aides alimentaires et les soutiens aux plus vulnérables ont permis de faire front. C’est à nouveau aux communes que revient la lourde de tache d’adapter nos vies au changement climatique en urgence et d’investir pour protéger notre avenir collectif. Que restera-t-il de tout cela si le gouvernement continue de ponctionner les ressources locales ?

Soutenir Macron ou soutenir les citoyens : il faut choisir
Au niveau national, Emmanuel Macron et Michel Barnier persistent dans une logique d’austérité au détriment des collectivités. Mais au niveau local, comment les élus peuvent-ils prétendre servir les intérêts des citoyens tout en soutenant une telle politique ? Soutenir le budget de ce gouvernement, c’est choisir de sacrifier les services publics de proximité. C’est dire oui à la fermeture de classes dans nos écoles, à l’abandon progressif des services pour nos aînés, à la diminution du nombre d’agents municipaux … Il est donc temps pour les élus locaux de faire preuve de cohérence et de cesser leur soutien à une politique qui dénigre les missions essentielles des communes.

Les communes, dernière ligne de défense des services publics
Sans nos collectivités locales, c’est tout le maillage social de la France qui est menacé. Nos agents municipaux sont les premiers garants de la solidarité, des soins, de l’éducation, de l’aménagement, du bien-vivre ensemble, de la sécurité et de la propreté. Les agents municipaux assurent le service public, soutiennent les familles, accompagnent les jeunes, protègent les seniors. Mais combien de temps encore pourrons-nous continuer si nos moyens sont constamment amputés par des décisions prises sans considération pour le terrain ?
Ces coupes budgétaires accentueront les fractures territoriales, les inégalités entre communes et aggraveront la situation dans les quartiers populaires. Nos politiques locales sont la dernière chance d’éviter une société à deux vitesses, où certains auraient accès à des services essentiels et d’autres en seraient privés.

C’est pourquoi j’ai signé cette tribune (Plateforme de Mobilisation (parti-socialiste.fr)) et soutiens la mobilisation des élus lors du congrès des maires.

Pauline Le Fur
Conseillère municipale socialiste

1 RÉPONSE

  • Philippe Mottura

    Vu que les villes de FAR et Sceaux jettent l’argent par les fenêtres, elles en en jetteront moins sans toucher aux services publics

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