Pour la mise en œuvre d’un programme de sobriété et de résilience énergétique à Fontenay-aux-Roses
Avec les élus PRG-AteliersFontenaisiens, EELV et PS, je suis régulièrement intervenu au conseil municipal sur la nécessité d’un véritable plan de rénovation thermique de nos bâtiments afin de réduire réellement la consommation énergétique de notre commune.
Pour le moment, la majorité municipale, sans être totalement inactive, a privilégié les mesures de saupoudrage comme le changement de fenêtres isolées.
En vue du prochain conseil municipal qui devrait acter la hausse massive des impôts locaux dans notre commune, je voudrais proposer ci dessous un programme global adapté aux nouveaux enjeux énergétiques et économiques pour lequel la municipalité pourrait choisir de prioriser telle ou telle action.
Un programme de sobriété énergétique peut être évalué selon 4 critères :
– rapidité de mise en œuvre;
– résilience en cas d’opération de délestage sur le réseau électrique français (pour cette année, le risque est plutôt derrière nous mais nous serons confrontés aux mêmes enjeux et mêmes risques pendant l’hiver prochain surtout s’il est rigoureux);
– rentabilité économique
– évolution réglementaire (décret tertiaire, décret BACS).
Sur la base de cette analyse multi critères que la majorité pourrait pondérer en fonction de ses priorités, les différents leviers dont dispose notre commune pour agir sont les suivants :
– mise en place d’une gestion technique des bâtiments : cela permet de piloter en temps réel la consommation du bâtiment en fonction de sa fréquentation, de la température extérieure et du moment de la journée. Ce sont des outils très performants qui sont obligatoires pour les bâtiments pour lesquels la puissance nominale installée est supérieure à 70kW. Je ne sais pas si un de nos bâtiments est concerné. En tout état de cause, la pertinence d’un tel équipement doit être évaluée à l’aune des 4 critères précédents.
– installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de nos bâtiments : le coût d’acquisition et d’installation de ces panneaux à fortement chuté et leur rentabilité s’est améliorée de manière considérable en raison de la hausse du prix de l’électricité.
– géothermie : une réflexion est en cours et elle doit être conduite dans les meilleurs délais et avec la rigueur nécessaire.
– relamping : ce terme franglais dont l’usage s’est popularisé dans le secteur de l’immobilier signifie : modernisation du système d’éclairage. Il s’agit de remplacer les ampoules halogènes ou à incandescence et les néons par des lampes LED. L’économie potentielle est majeure : 12 euros par an et par lampe.
– installation de déstratrificateur : l’intérêt majeur d’un déstratrificateur est d’homogénéiser la température d’un bâtiment et de réduire ainsi le chauffage. Selon les spécialistes, son intérêt est majeur pour les entrepôts, les ateliers et aussi les gymnases en raison de leur hauteur de plafond, leur volume et leur isolation perfectible.
– rénovation thermique : ce sont par construction des gros investissements qui doivent être globaux sur un bâtiment donné avec une priorité absolue à la réfection et à l’isolation de la toiture.
Ces propositions devraient être analysés par les services municipaux qui disposent des chiffres de consommation par bâtiment, du mix énergétique de la commune, des caractéristiques de notre patrimoine et qui sont à même de prioriser les investissements dans les années à venir.
La constitution d’un comité de pilotage ouvert à une ou un élu non majoritaire permettrait d’avancer collectivement sur un sujet de prime abord consensuel entre les élus de toutes sensibilités politiques.
C’est le vœu que je formule.
Gilles Mergy
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