29 novembre 2024 | 02:49
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Quand Fontenay-aux-Roses a les honneurs de la presse

En quelques jours, deux grands organes de presse nationaux se sont intéressés à Fontenay-aux-Roses.

Dans son édition du 22 mars, Le Canard enchaîné (*), dans un article titré “Un dossier très en béton” attire l’attention sur les conditions d’attribution d’un permis de construire à proximité immédiate du château Laboissière.
Je cite l’article : “Le bétonneur Vinci et la mairie (divers-droite) de Fontenay-les-Roses (Hauts-de-Seine) peuvent se vanter d’avoir bien baladé dans la farine l’architecte des Bâtiments de France.
En effet, afin de protéger le château Laboissière des nuisances visuelles provoquées par un projet immobilier place du Général de Gaulle, l’architecte préconisait la mise en place d’un rideau d’arbres. Ce que le promoteur a traduit dans son projet par la plantation de DEUX arbres ! Oui, DEUX seulement !
Et le maire a accordé le permis de construire sans rechigner ! Il s’étonnera ensuite que les riverains engagent des recours, leur reprochant les retards et les surcoûts quand les affaires vont en justice…

Dans son édition numérique du 28 mars, Le Monde consacre un long article (à lire ici) aux positions antagonistes du maire et des partisans du vélo dans la ville. Le différend porte notamment sur la création d’une piste cyclable sur la RD63 (avenue Jean Moulin, rue Antoine Petit, avenue Jeanne et Maurice Dolivet).
Je cite l’article : “Pédaler sur cette départementale par moments très pentue, où transitent quelque 10 000 automobilistes par jour, revient à se faire frôler, klaxonner, occasionnellement insulter, par une partie d’entre eux.
“… la vitesse est limitée à 30 kilomètres/heure en ville. Donc, théoriquement, nous n’avons pas besoin de pistes cyclables” répond le maire dans le même article.
A Sceaux aussi, la vitesse est maintenant limitée à 30km/h partout. Pourtant le maire, membre du même parti que M. Vastel, est favorable à cette piste cyclable le long de la RD63. Sans doute parce que lui a compris que la Coulée Verte était un lieu de balade et pas de transit, et qu’apaiser la circulation ne nuisait pas au commerce… Rappelons que les commerçants de Sceaux étaient initialement contre la piétonisation de la rue Houdan (ils s’en réjouissent aujourd’hui) et que dans les années 1980 le maire de Sceaux était contre le TGV et la Coulée Verte. Comme le dit l’adage “seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis”…

Avoir les honneurs de la presse peut être une bonne chose, quand l’image portée est positive. C’est loin d’être le cas avec ces deux articles qui malheureusement reflètent une réalité…

Les horreurs de la presse plutôt que les honneurs, non ?

Michel Giraud

(*) Les articles du Canard enchaîné ne peuvent être lus sur Internet que par les abonnés

2 RÉPONSES

  • Entre le recours à des actes d’exorcisme pour faire face aux « fantômes » des Blagis, l’augmentation massive des impôts prévue le 13 avril prochain, le refus d’aménagement d’un véritable itinéraire cyclable sur la RD63, la décision d’imposer une contribution énergie confiscatoire aux associations de la ville ou le non respect des règles d’urbanisme pour la délivrance des permis de construire, la majorité municipale multiplie les fautes au détriment des habitants de notre commune.

  • Pour celles et ceux qui n’ont pas d’abonnement au Monde, j’ai résumé l’article d’une page entière consacré à la politique des mobilités de L. Vastel ici : https://www.nouvellesdefontenay.fr/les-10-positions-anti-velo-de-fontenay-aux-roses-par-stein-van-oosteren/. Je pensais honnêtement que face à une journaliste du Monde M. Vastel se retiendrait un peu plus que lorsqu’il s’adresse aux citoyens et associations que nous sommes (c’est-à-dire les ignorer, caricaturer ou railler). Mais le contraire s’est produit : il s’est totalement laissé aller avec un discours digne des années 1970 :
    1) les vélos sont des extrémistes dangereux qui roulent à 40 km/h
    2) la banlieue ne peut pas devenir cyclable
    3) la route est pour stationner les SUV qui ne rentrent plus dans les garages
    4) une ville 30 n’a pas besoin de pistes cyclables, même si votre enfant à vélo doit partager la RD63 avec 12.000 véhicules par jour
    5) etc.
    Cette politique enferme les citoyens dans les embouteillages et les empêche de tenter des alternatives. Elle oublie que l’automobiliste peut aussi être piéton et cycliste dans la même journée, et qu’il faut donc lui donner le droit de pouvoir choisir ces alternatives en sécurité. Je vous appelle à écrire à Laurent Vastel pour lui demander de ne plus bloquer les projets de réseaux cyclable de notre territoire. Surtout la jeunesse, car c’est votre avenir qui se joue : serez-vous encore bloqués dans les embouteillages en 2050 lorsqu’il fera 50 degrés sur la route ?

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