Reconstruire l’ESCALE
Selon certaines sources, l’incident du jeudi 29 avril est le résultat d’une bagarre entre une bande venue de Bagneux et des jeunes des Blagis à laquelle a mis fin la police. Les explosions entendues (quatre) auraient été bien identifiées par un amateur artificier comme des coups de pistolet (deux armes différentes) et non comme le départ de feux d’artifice. Un membre du soutien scolaire qui habite dans le quartier a confirmé le tir d’armes à feu.
Ce genre d’incident n’est visiblement pas le 1er. Mais l’usage d’armes à feu en plein jour (il était environ 19h) paraît plutôt nouveau. En tout cas cela me paraît inadmissible de laisser ce genre de choses se produire dans le périmètre même de Fontenay-aux-Roses. Hélas, cette situation n’est pas le résultat d’une génération spontanée, mais a des causes anciennes bien connues, que beaucoup veulent oublier…
Petit retour en arrière.
La construction de la maison de quartier a été décidée par le maire MOIZAN et a été terminée début 1991, date à laquelle il a créé l’association l’ESCALE pour assurer le fonctionnement de la maison. Quand BUCHET est arrivé, en 1994, il en a hérité. Suite à des conflits graves entre le personnel et le conseil d’administration, il a dissout l’ESCALE fin 1999. L’ASAP, association de soutien scolaire actuelle a été créé début 2000.
J’ai été membre de l’association à partir de 1996, comme animateur de soutien scolaire, et me suis progressivement intégré au ÇA, jusqu’à être candidat à la Présidence… ce qui n’a pas vraiment plu au maire, et achevé sa décision de fermeture…
L’ESCALE dans ses années que j’ai connues était une association solide, dotée de 13 personnes équivalent temps plein et d’un budget de 600 000 Euros … et d’un directeur costaud. L’association assurait la coordination des activités sociales et culturelles. Surtout elle connaissait les familles et les réseaux et savait où aller chercher en cas de problème… Ce n’était pas de tout repos. Je me rappelle le directeur me dire : quand je suis arrivé, il nous a fallu trois ans pour reprendre la main aux grands frères…
Cela fait plus de 10 ans que l’association a disparu. La mauvaise herbe a poussé et elle donne ses graines… On a pris des mesures cosmétiques : nommer un gardien, un directeur, un maire adjoint qui ne sortent pas de leur bureau, et font ce qu’ils peuvent dans leur coin, c’est à dire rien. Il faut une équipe forte, neutre, structurée, soutenue et bien financée.
Les mêmes causes ne pouvant que conduire aux mêmes effets, il est indispensable de recréer une structure socioculturelle pour reprendre le travail.
Nous connaissons tous au moins deux maires du voisinage qui auraient battu la campagne au département, à la région, à Bruxelles pour obtenir un soutien concret. Avons-nous ce maire ?
Michel Bayet
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