25 novembre 2024 | 19:41
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 “Redynamisation commerciale du centre-ville” (Fontenay MagMai 2019, éditorial)

La lecture détaillée de l’éditorial du Fontenay Mag de mai 2019 sur la redynamisation commerciale du centre-ville est une vraie source d’inspiration.

Tout d’abord, quelques mots sur le paragraphe expliquant qu’avant 2014, le commerce local était moribond et que tous nos problèmes proviennent de cette époque. Pour vous, Fontenaisiens qui ne l’avez pas encore compris, il fallait rappeler que nos élus de la majorité, même après 5 ans, sont toujours prisonniers du passé. D’ailleurs, la tribune du même Fontenay Mag souligne : «Les 20 ans de gestion de la précédente majorité ont paupérisé notre ville», et, dans le Fontenay Mag d’avril : « Après 20 ans d’immobilisme, ». De Fontenay Mag en Fontenay Mag depuis 2014, le clou est martelé : c’est la faute des autres. Ils n’ont plus qu’un an pour comprendre qu’ils sont des adultes responsables et nous en persuader.

Voyons maintenant le fond de l’éditorial qui traite la « Redynamisation commerciale du centre-ville ».

M. Bigret (1er maire adjoint au commerce), dans le Fontenay Mag de décembre 2017 avait déjà abordé ce sujet. Je résume les propos d’introduction de Mrs Bigret et Vastel : redynamiser commercialement le centre-ville, ce n’est pas facile, ça va prendre du temps. Et j’abonde dans ce sens, en ajoutant que nous partons avec des handicaps qui ne sont mentionnés nulle part, sans doute pour ne pas alourdir notre peine. Par exemple : « la rue commerciale de Fontenay a perdu définitivement son unité commerciale dès les années 60 », ou encore « il faut faire face aux changements planétaires qui sont intervenus dans les habitudes des consommateurs ces trente dernières années. »

« Trente dernières années » car 1989 est une année historique pour le commerce local à Fontenay. En effet, cela fait trente ans exactement que M. Moizan, ténor de la « redynamisation du commerce local », a été élu maire à Fontenay. Ce serait un véritable hommage à lui rendre que de lui dédier tout le prochain Fontenay Mag. Et ce n’est pas un hasard s’il avait sélectionné M. Bigret dans son équipe de visionnaires.

M. le Maire dit que « les villes voisines qui ont une rue commerçante de qualité, l’ont créée au bout d’une décennie de travail assidu ». Il a raison. Je dirai même que pour les villes à caractère historique, comme Sceaux, qui sont pratiquement les seules à échapper au déclin du commerce local, cela fait des siècles que le commerce se construit, échappant par miracle à d’affreux maires qui auraient pu casser leur cœur de ville en une mandature. Pour les villes qui ont subi ce mauvais sort, on est bien obligé de greffer un cœur artificiel. Et vous savez que, parfois, ça ne prend pas.

Je serai tenté de dire que le propos sur « l’exigence de propreté accrue » n’ajoute pas grand-chose à l’exposé, tant la propreté dans Fontenay a déjà atteint son niveau d’excellence. D’autre part, il serait intéressant de savoir si réellement les Fontenaisiens sont encore prêts à payer pour un « fleurissement renforcé » du centre-ville, surtout après la « fontainisation » renforcée que nous subissons.

Là, j’arrive au passage le plus intéressant qui traite des parkings. On lit: « la disponibilité des places de parking est un second élément important… la mise en gratuité du parking du marché et la création de 47 places de parking public gratuites sous la place de la cavée… ». M. Moizan, déjà, ne s’y était pas trompé : pour redynamiser le commerce, il fallait des parkings. Je cite ses propos : « Trois parkings souterrains devraient être creusés, … », et le quatrième se situerait, oh surprise, « à la pointe de la Cavée ».

Petite précision : les 47 places de parking ne sont pas situées sous la place de la Cavée, mais sous le second immeuble privé qui va voir le jour près de la place. Détail sans grande importance : les « 47 places de parking public gratuites sous la place de la cavée…  ont été achetées avec nos impôts, et tout le monde le sait bien, à un prix défiant toute concurrence. En fait, c’est un cadeau qui nous a coûté fort cher. A noter que M. Vastel innove en bousculant l’idée très répandue depuis 30 ans que les promoteurs, en construisant des immeubles avec parkings souterrains, puissent nous faire cadeau d’une partie de ces parkings.

Donc, redynamisation du commerce local et création de parkings sont des éléments indissociables. Je continue : création de parkings souterrains et création d’immeubles sont des éléments également indissociables car, on peut concevoir qu’il est difficile de créer des parkings sous des espaces publics à Fontenay. M. Moizan voulait bien créer un parking de 340 places sous la place de Gaulle et un autre sous le square Pompidou, mais ce genre de projet ne semble plus d’actualité. Je poursuis : création d’immeubles et densification vont évidemment de pair puisqu’on ne va pas garder des immeubles vides au-dessus des parkings ! Donc, la contraction des phrases précédentes conduit à « redynamisation du commerce local et densification sont indissociables ».

Donc, grâce au besoin de parkings décrit comme indispensable à la redynamisation du commerce local, la densification de Fontenay trouve encore une nouvelle justification. Pourquoi résister ?

D’ailleurs, M. Vastel n’a pas résisté une seconde en s’engouffrant dans le« Club des Maires Reconstructeurs » d’Ile-de-France, sous l’égide de Valérie Pécresse (*).

Et oui, il faut rattraper notre retard car Fontenay-aux-Roses ne fait partie que de la huitième agglomération la plus dense du monde, après les agglomérations de Dehli, Calcutta, Mumbai, Hong Kong, Tokyo, Séoul et la Bande de Gaza. Maigre consolation, notre agglomération est plus dense que celles de Jakarta, Shanghai, Mexico, Lagos, Sao Paulo, Manille, Karachi, Osaka, Los Angeles, Buenos aires, Londres, New York, Moscou ou Le Caire.

Et, sur les 35 339 communes de France, nous ne sommes qu’en 44ème position, après Montrouge et Châtillon, ce qui est très vexant.

Pour terminer, on saluera l’éditorialiste qui a abordé ce sujet avec des mots pesés, sans alourdir le texte par des détails qui n’auraient fait qu’embrouiller le lecteur.

(*) Voici un encart publicitaire extrait d’une des pages « ACTUALITES » du Site de Valérie Pécresse :

Interrogation écrite :

A quel endroit de Fontenay sont situés les bâtiments que l’on nous montre (AVANT-APRES) ?
Expliquez comment les bâtiments d’ « APRES » illustrent les 4 bulles de la publicité.

Pierre GOUSTARD

2 RÉPONSES

  • Redynamisation, c’est un mot qui revient très souvent dans la bouche de cet équipe en effet et on voit bien le résultat en haut de la rue Boucicaut c’est un flop total.
    Le pressing qui est à vendre avec l’appartement qui se trouve au dessus, une ancienne boucherie un peu avant dont la boutique est fermée depuis longtemps, Livrasphère qui ferme au mois de juillet prochain, la boutique d’à côté fermée également comme le cordonnier.
    Il est certain que nous sommes très loin de l’attractivité du centre de Sceaux.
    D’ailleurs, si vous y allez souvent vous avez peut-être croisé certains de nos élus, non ? surprenant !
    combien d’élus fréquentent les commerçants de Fontenay-aux-Roses ? bonne question.

  • Mr Goustard, c’est trop dur votre interro. On n’a pas eu le temps de réviser et puis il fait trop chaud sur les places de Fontenay pour mener l’enquête ‘les dalles, ça absorbe et ça re-diffuse).

    Bon, ce tract est tellement (les qualificatifs qui me viennent ne sont pas convenables pour ce blog de bonne tenue) que l’on a d’abord envie de rire (bon, disons que ce tract est drôle et puis c’est tout) et ensuite; on a envie de pleurer devant tant de (zut, les mots qui me viennent à nouveau ne peuvent pas être écrits dans ce blog de bonne etc…) de, je ne sais pas moi, de bizarrerie (?), de manque d’ambition, de verdure, de balcons, de début de commencement d’un epsilon de talent.
    Mais ces gens ne se relisent-ils donc jamais avant de donner l’autorisation d’imprimer ?.

    Ah ça y’est, j’ai compris, c’est le même imprimeur. Il a repris des photos d’un vieux numéro du mag de Bucarest d’il y a 30 ans. Il faut changer d’imprimeur Valérie et ne pas faire confiance à celui recommandé par not’ bon maire car il ne fait rien que des bêtises (l’imprimeur bien sûr).
    Ecœurant.

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