Stade du Panorama : du « miroir aux alouettes » à « l’arlésienne »
J’ai trouvé sur Internet cette définition : « lorsqu’un piège ou un mensonge permet de duper une personne afin d’obtenir quelque chose d’elle, on peut qualifier ce dispositif de ̎miroir aux alouettes ̎ ».
C’est exactement ce que j’expliquais à propos du stade du Panorama dans un article sur ce blog (à relire ici) il y a un an presque jour pour jour. Le maire venait d’annoncer le transfert de la responsabilité du stade au Territoire Grand Paris – Vallée Sud, avec l’objectif d’en faire un stade d’athlétisme de niveau national, dont la livraison était espérée avant les JO de Paris 2024. Dommage pour lui, le piège n’a pas fonctionné puisque L. Vastel a perdu son siège de Conseiller départemental…
Depuis, il ne s’est rien passé. Ah ! Si, quand même…
- Le Territoire a voté dans son budget 2022 une ligne de 100 k€ d’étude pour le projet Stade du Panorama (Cf. l’article de Gilles Mergy ici). On comprend donc qu’il n’est pas prévu que les travaux démarrent avant 2023 ;
- La mairie a annoncé pour janvier 2022 la fermeture pour travaux du gymnase provisoire (qui aurait pu devenir permanent ?) installé sur le stade au premier semestre 2020. Et voilà qu’un article des élus EELV au conseil municipal (à lire ici) nous apprend que ces travaux sont liés à un affaissement du terrain. Un problème inattendu, sans doute ?
Sauf que, dès septembre 2004, j’ai eu l’occasion de discuter de cette question autour d’un verre avec l’adjointe au maire qui venait de me marier et qui m’avait présenté l’instabilité du côteau du Panorama comme l’un des cauchemars du premier adjoint de l’époque. Un certain Dominique Lafon…
Comme je l’indiquais dans mon article déjà cité, rien n’a été fait en plus de 20 ans par le département, propriétaire du côteau, pour régler ce problème d’instabilité. Et la Mairie vient de démontrer, s’il en était encore besoin, que la méthode Coué ne fonctionne pas : le nouveau gymnase subit les conséquences de ce problème tout autant que l’ancienne piste d’athlétisme ; l’ignorer ne sert à rien…
Résumons-nous : les prérequis à la construction d’un grand stade, la stabilisation des terrains, n’avancent pas ; et rien ne permet de dire quand ils seront pris en charge. Le projet n’est pas budgété au-delà d’une étude de 100 k€.
J’avais déjà écrit qu’une livraison en 2024 du nouveau stade était une illusion. Annoncer une date réaliste paraît aujourd’hui tout à fait impossible, d’autant que les années post JO risquent logiquement de connaître une baisse de l’investissement public dans les infrastructures sportives de l’Île de France.
L’arlésienne : « personne dont on parle tout le temps mais qu’on ne voit jamais » me dit mon Petit Larousse.
Eh bien oui, la rénovation ou reconstruction du stade du Panorama devient l’arlésienne de Fontenay-aux-Roses.
Je le regrette d’autant plus que c’est en particulier dans ce stade que j’ai renoué avec la course à pied, puis préparé de nombreux marathons. Je mesure toutes les semaines combien un stade rénové serait utile, devient indispensable, à tous les fontenaisiens.
Michel Giraud
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