24 novembre 2024 | 00:00
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A propos de l’aménagement du fond de la place du Général De Gaulle.

Les élections municipales sont des élections politiques qui engagent l’avenir de la cité.

Je me limite à la question de la « culture ». Il me semble que le travail d’un maire et de son équipe devrait être marqué par certaines réalisations qui font date dans l’histoire d’une ville. Dans ce cadre le souci de l’architecture me parait essentiel.

Les hommes politiques savent qu’ils doivent, s’ils souhaitent que leur mémoire demeure, laisser des traces visibles.

Faut-il rappeler le prix qu’attachaient à cette question des hommes comme Georges Pompidou, Monsieur Giscard d’Estaing, François Mitterrand ?

Cette question est aussi importante pour une commune comme la nôtre que pour notre pays.

Monsieur Vastel n’est pas sans y penser, mais Place des Poubelles Vertes, le projet de fontaine (style Fontaine de Trévise ?) ou de cascade (style chutes du Niagara ?), c’est un peu court.

J’aimerais donc que, si Monsieur Vastel n’était pas reconduit dans ses fonctions, la nouvelle équipe aux commandes prenne l’affaire au sérieux et manifeste cette préoccupation dès aujourd’hui, c’est-à dire pendant la campagne électorale.

Par architecture je n’entends pas bien sûr les constructions comme celles auxquelles nous assistons aujourd’hui.

Je n’ai aucun mépris pour ce qu’a réalisé l’équipe de Monsieur Vastel entre la mairie et le marché. Nous avons maintenant un bel espace vide auquel il faut donner sens. Ce sens sera créé par ce qui sera fait en fond de place. Je crois qu’il y a accord sur ce point.

J’avance ici deux idées :

Ou bien le projet de Monsieur Vastel, au cas où il serait réélu, serait réalisé avec un grand immeuble encombrant, peu en accord avec le château La Boissière et la Maison de la musique et de la danse (les exigences des Beaux Arts sont à géométrie variable), un immeuble qui pour moi représente le degré zéro de l’architecture, à quoi il faudra ajouter, non moins encombrante, la« folie » portée par Madame Guilleminot, dont on aimerait savoir à quoi elle ressemblera et à quoi elle sera destinée (mise à part la question de l’emprise au sol et la réduction de l’espace libre, l’idée d’une « folie » qui fait ressurgir le climat de culture et de liberté, voire de libertinage érudit, qui fut celui du XVIIIe siècle, n’est pas sans intérêt).

Ou bien, autre proposition, on pourrait imaginer un centre culturel (d’une dimension plus modeste) comprenant une salle de spectacle de 200-300 places, mieux adaptée à certains des projets d’Alexandra Bic, actuelle directrice du Théâtre des Sources, avec possibilité de projections cinématographiques et de conférences, un lieu de restauration (de bonne qualité), un espace de rencontres, échanges et discussions, avec une bibliothèque (dont la fonction serait à préciser) et une librairie à laquelle il faudrait donner une vocation précise et originale (par exemple centrée sur les arts du spectacle).

Ainsi pourrait être créé un lieu de vie culturel fort, qui ferait la liaison entre le marché, lieu de culture où s’échangent idées et manières de vivre et de se connaitre, et le château La Boissière qui abrite la Maison de la musique et de la danse…

Une autre idée, rêve d’un vieil enseignant à sensibilité libertaire, pourrait être la création d’une école PUBLIQUE pensée par des architectes compétents en la matière associés dans la réflexion à des professionnels de l’enseignement et aux usagers, parents et élèves. Une telle école, mettant à profit les espaces libérés par la suppression de la circulation et du stationnement des voitures automobiles, pourrait ouvrir sur la place, qui offrirait aux élèves un espace de liberté et de sécurité, rompant avec les lieux clos (« derrière les murs ») que sont souvent les cours d’école. Imaginons nos jeunes élèves sortant joyeusement sur un tel espace, qui serait aussi le lieu d’apprentissage d’une liberté responsable. Il faut savoir faire confiance à la jeunesse des écoles (et pas seulement des écoles).

Quelle vie au cœur de Fontenay !

Un tel projet, réalisation d’un espace laïque, serait un bel hommage rendu à notre école publique.

Guy Bruit

1 RÉPONSE

  • Cher Mr Bruit
    L idée de cette école publique dans l Esprit des “joyeuses écoles “de Mme Niox Château pédagogue à Fontenay qui en 1917 traduisit la méthode Montessori dans notre commune et la mettait en application au château Sainte Barbe au profit des enfants réfugiés me paraît merveilleusement adaptée. Le ministre de l éducation Mr Blanquer saisi sur un projet d éducation organique demandait aussi a notre ville de fournir un bâtiment, j ai osé proposer le conservatoire Soubise et je suis heureuse de voir que vous allez plus loin que moi convaincu comme moi que c est le renouveau de l éducation publique qui enclenchera le processus de sauvegarde des écosystèmes vivants .
    Également un bâtiment à l architecture adaptee à cette place pourrait porter le renouveau de nos fêtes de la ville sur un statut de coopérative pour développer un modèle économique à la fois festif porteur de sens et de dynamisme pour la ville et ses habitants (je rappelle avoir évoqué un spectacle autour de l histoire du CEA et la création et la diffusion d un parfum labelfontenay ainsi que des fleurs en tissus pour des emplois en ESS). Aussi un espace incluant aussi un office du tourisme lieu aussi de vente de ces produits au label fontenaisien me paraissait bien venu.
    J espère qu’ une concertation nous permettra de nous exprimer et d obtenir des réponses car pour l instant les créatifs restent “incompris” là où les matérialistes construisent sans raison supérieure qui touche au vivre ensemble dans la joie.
    Joëlle Touzet

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