A propos du tract du Maire sur “un premier bilan des actions entreprises”
L’équipe municipale actuelle a été élue sans avoir pu élaborer et présenter un programme d’actions, d’orientations, ne serait ce que dans ses grandes lignes. Cela avait été annoncé pour septembre 2014, puis pour ce mois de janvier, une fois connus les résultats des audits des finances de la Ville et de l’état de son patrimoine.
A ce jour, presqu’un an après l’élection, c’est toujours « semence radio » sur le sujet.
On notera d’ailleurs que les audits ne sont toujours pas consultables sur le site de la mairie, alors que cela avait été dit en Conseil Municipal par le Maire, et que si celui du cabinet Mazars qui fait l’objet d’une présentation/discussion en préalable du Conseil Municipal de décembre, celui sur l’état du patrimoine municipal reste secret (?), et le second audit des finances de la Ville par le Centre des Finances Publiques, qui devait être présenté oralement lors du dernier conseil municipal ne l’a pas été.
Et il ne semble pas qu’il faille plus attendre de ” la démocratie participative ” : transformation des conseils d’habitants (jusqu’alors avec une dose d’esprit participatif) en réunions de quartiers à la seule discrétion du Maire, mise en sommeil de fait des comités d’habitants (à titre d’exemples pas même informés, à défaut d’être consultés, de la remise en cause des projets de rénovation du centre commercial Scarron, ou du nouveau logo de la Ville). La référence par le Maire, dans son tract, à la mise en place de réunions de quartier mensuelles avec les habitants apparait donc assez cocasse !
Sur la liste de points énumérés dans ce même tract, on voit que nous en sommes toujours, le plus souvent, au stade des intentions. La plupart des rares concrétisations ont trait à des projets initiés avant mars 2014 (crèches, par ex) ou obligés (nouveaux rythmes scolaires) ou en détournement d’un projet initial sans aucune consultation (maison des associations transformée pour partie en commissariat, ce qui entrainera de plus, inévitablement, la suppression ou la “délocalisation” de certaines activités ou permanences)
Quant à l’argumentaire sécuritaire sur le caractère dissuasif que constitueraient le déplacement du poste de police municipale et la pose de caméras de vidéo surveillance, il ne tient pas la route : le braquage de la bijouterie (invoqué en boucle par le Maire) aurait probablement quand même eu lieu, et la prétendue efficacité des moyens de vidéo surveillance est de plus en plus remise en cause, y compris en Grande Bretagne, pays “pionnier” en la matière (cf la succession récente de “casses” place Vendôme, pourtant sur équipée en caméras)
On ne peut évidemment que souhaiter que la municipalité ose enfin faire part de ses projets concrets aux Fontenaisiens. Un an a déjà été perdu : le plus tôt serait donc le mieux.
Dominique Guillou
LAISSER UN COMMENTAIRE