Conseil de quartier des Blagis du mercredi 8 novembre 2023
Présents :
- Elus : L.Vastel, M. Renaux, A. Bouclier, E. Berthier, S. Lecuyer, C. Portalier-Josse, F. Gagnard, A. Brobecker, G. Mergy, JY. Sommier
- Membres du comité de quartier
- HDS Habitat : Sandrine Mullard (directrice de l’accompagnement social et solidaire et chargée du relogement), Mohamed Dombera (chargé de projet), Eric Levent (Responsable de secteur),
- Une trentaine d’habitants
La réunion a commencé par l’intervention de Madame Mullard. La direction dont elle a la charge a été créée il y a 2 ans pour l’ensemble des locataires qui sont en difficulté sociale à cause de dettes, de situations de handicap, de vieillissement. Elle rencontre l’amicale des locataires tous les mois dans le cadre de l’opération de relogement et a des réunions à peu près tous les mois avec le maire.
- Dispositif de relogement
Le dispositif de relogement a été présenté :
- entretien personnalisé
- suivi de 3 propositions de logement, en cherchant sur le contingent de la ville (Blagis, Sorrières et Sainte-Barbe), de villes alentours, le contingent de la préfecture et le contingent du Conseil départemental (Sceaux, Plessis, Marnes-la -coquette voire hors département). Il y a 3 à 4 logements qui se libèrent par mois, la situation est donc très tendue. Pour le relogement aux Potiers, ce sont les dossiers prioritaires (situations de vieillissement et de handicap, familles monoparentales) qui ont eu un logement. Ces dossiers sont passés en commission d’attribution, suivie de la signature du nouveau bail et déménagement avec, si nécessaire, aide au déménagement.
Julie Piton est la chargée de relogement sur ce site et est présente pratiquement toutes les semaines. Il y a une conseillère sociale à l’antenne de Bagneux (Nelly Chanel), disponible sur rendez-vous qui accompagne les locataires en difficulté (en fonction de l’âge, des difficultés de paiement, de handicap,…).
La phase 2 est engagée. Elle concerne 134 logements pour 130 familles et 27 décohabitations (par exemple un fils ou une fille qui justifie la présence dans le logement depuis 2 ans). A ce jour, 120 personnes relogées sur les 130 locataires. Aux Potiers, le relogement a été fait via une évaluation de Hauts-de-Seine Habitat selon des priorités : situations de vieillissement et de handicap mais aussi des familles monoparentales.
Des locataires sont intervenus :
Interventions des locataires | Réponses de Hauts de Seine Habitat | Commentaires de l’opposition (a posteriori) |
« Je n’ai pas eu de chauffage aux Potiers » | On a essayé de gérer au mieux les difficultés qui étaient liées au chauffage à cause de problèmes techniques avec Dalkia | |
« Il y a une augmentation des loyers, y a-t-il une nouvelle règle ? » | Julie va regarder. Il y a le prix au mètre carré mais aussi le taux d’effort intégrant les aides comme les APL. | |
« Pouvez-vous confirmer que toutes les personnes qui ont été relogées aux Potiers font partie des personnes prioritaires et qu’il n’y a pas de personnes externes par exemple des personnes de la mairie qui y ont été relogées ? » | Il y a des gens qui appartiennent au contingent de la préfecture c’est ce qu’on appelle les DALO. | Cette réponse est peu factuelle et n’apporte pas de réelle réponse à la question posée |
« Il y a eu une coupure de chauffage dans les logements de la phase 2 avec prêt de convecteurs, sans aide technique, convecteurs qui sont de très mauvaise qualité et qui ne chauffent pas vraiment bien. Cela entraîne une augmentation de la facture d’électricité. Par ailleurs, il y a des surtensions avec des compteurs non adaptés qui ont entrainé des coupures (pas d’internet, plus de frigo,…) ». « Par ailleurs aucune information préalable n’a été faite » | Il y a eu un défaut de pilotage de HDS et un engagement de sa part de prendre en charge les dépenses EDF supplémentaires générées, sachant que les locataires risquent de faire l’avance. Ils ne peuvent pas attendre une régularisation au printemps. Il faut une régularisation pour chaque facture et éviter les impayés dus à une mauvaise gestion de la coupure du chauffage non imputable aux locataires. Un engagement est pris pour résoudre ce problème, Mme Mullard s’excusant de ce loupé. Elle va téléphoner au siège afin qu’une comparaison soit faite avec les factures de la même période de l’année dernière et permettre le remboursement de la différence. Un engagement écrit est exigé. | |
« La salle de bain aux Potiers n’est pas conforme aux normes PMR comme cela était rue des Paradis ; c’est honteux de donner des appartements comme cela à quelqu’un dans ma situation » | Des barres de douche devraient être installées. | NB : La personne a remercié Mme Mullard pour cet engagement. |
« Comment faire pour avoir une place de parking aux Potiers : il n’y a que 24 places de parking et a priori se sont les premiers qui arrivent qui auront droit à une place » | Ce dossier va être revu | |
« Il y a des rats partout. » | Réponse de Laurent Vastel : Il y a des rats partout ; la dératisation ne sert à rien, et cela ne pose pas de problème de maladie c’est plutôt l’homme qui lui en transmet. | |
« Excusez-moi Monsieur le maire c’est un beau projet que vous avez fait et j’espère que ça va s’en tenir mais je vous assure que là on est vraiment très très mal. [Comment] voulez-vous que les locataires soient satisfaits de votre projet », « les locataires sont à l’abandon », « 8 degrés dans la chambre au 10, rue Alfred Musset », « nourriture jetée du congélateur », « vous faites des promesses mais c’est une réalité qu’on vit ». | M. Dombera indique que renouveler un quartier sur un quartier déjà existant occasionne des opérations très complexes et amène certaines complications et difficultés techniques. Une solution concrète a été apportée sur la question du chauffage (protestations) Sur la reconstruction de la phase 1 le promoteur ne peut pas construire en raison de la présence de certains réseaux non prévus sur les plans et des solutions sont recherchées avec le promoteur. | |
« La fibre a été coupée sans information pendant une semaine : c’est grave lorsqu’on télé-travaille». | Pas de réponse |
2. Avancement du projet
- Après les Potiers, la phase 1 a concerné la démolition des 15 à 21 rue des Paradis en début d’année et va permettre la réalisation des bâtiments de la première phase : un bâtiment social qu’on nomme Paradis 1 avec 72 logements sociaux et bâtiment Perrin 1 avec 82 logements en accession libre. Les travaux débuteront dès la démolition des réseaux en place donc, peut être, en début d’année prochaine.
- La phase 2 comportera 3 lots : un lot social avec 88 logements sociaux et un lot privé de 2 bâtiments, l’un de 59 logements privés, l’autre de 46 logements avec un verger. Concernant le début des travaux, tous les locataires résidant actuellement dans le bâtiment des 23-25 des Paradis ont été relogés.
- L .Vastel a indiqué la volonté d’avoir des bâtiments dits remarquables avec une « identité architecturale forte », avec des bâtiments à la fois résistants et à cohérence architecturale , en étant « très exigeants en matière de travail des façades »
3. Collège
L. Vastel a annoncé lors d’une réunion de quartier en mai 2023, que le collège des Ormeaux pourrait être reconstruit aux Blagis. Il n’est pas matérialisé sur le plan. Une personne a posé la question car si tel est le cas, le projet et le relogement seront différents.
Selon L. Vastel, pour le moment l’étude complète concerne le collège au même endroit mais cela fait exploser le coût de sa rénovation puisqu’un collège coûte en moyenne 25 millions d’euros et que là le chiffrage est plutôt à 52 millions donc évidemment le Conseil départemental étudie une autre possibilité. Il n’y a pas dans la ville un terrain suffisant pour faire un collège sauf en hypothéquant la dernière phase des Blagis. Pour ne pas déséquilibrer le bilan financier de l’opération des Paradis, il faudra donc transférer le lot concerné des Paradis, soit 80 logements sociaux et environ 100 logements privés, sur l’emplacement actuel du collège.
Le collège ici serait bien desservi à part pour le quartier des Pervenches. Pour l’instant les services du département doivent être revus afin de travailler sur les différentes hypothèses.
4. Divers
- Des animations sont proposées par le Conseil de quartier : une animation par trimestre. Une animation de noël (« Oasis sous la neige ») est prévue le 23 décembre pour toutes les tranches d’âge : moment de convivialité avec des jeux, pêche à la ligne, maquillage, gâteaux…
- Il y a un projet de « mémoire du quartier »
- Les personnes souhaitant rejoindre l’équipe du comité de quartier sont les bienvenues (assurer la communication avec la mairie, HDS habitat, les habitants, participer aux animations,…).
Fin de la réunion à 20h30
Astrid Brobecker & Jean-Yves Sommier
2 RÉPONSES
M. Vastel a-t-il réellement tenu ces propos sur les rats ? A la question de savoir s’il y a des rats partout, il aurait expliqué que “la dératisation ne sert à rien, et cela ne pose pas de problème de maladie, c’est plutôt l’homme qui lui en transmet”. Sic. Cela signifie-t-il qu’il ne faut rien faire ? J’aimerais bien savoir, s’il a réellement tenus ces propos définitifs, d’où M. le Maire, médecin, tire ses informations.
Pour aborder sereinement et scientifiquement la question de la dangerosité des rats, il suffit de se référer à un communiqué de l’Académie nationale de médecine, en date du 15 juillet 2022,: “le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures.” (https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2022/07/22.7.15-Communique-PCRA-30-Rats-degout.pdf).
De la même façon, j’aimerais savoir ce que compte faire la mairie contre les rongeurs que l’on voit se promener très tranquillement près du bac à sable du parc Sainte-Barbe.
Au-delà de polémiques politiciennes, ne s’agit-il pas de s’attaquer sérieusement et efficacement aux problèmes de santé publique ?
Le maire, Laurent Vastel, a-t-il réellement tenu ces propos sur les rats ? A la question de savoir s’il y a des rats partout, il aurait expliqué qu'”Il y des rats partout. La dératisation ne sert à rien, et cela ne pose pas de problème de maladie, c’est plutôt l’homme qui lui en transmet”. Si c’est le cas, on peut se demander comment un professeur de médecine peut avancer des arguments aussi légers. Avec ce type de discours, on est amené à comprendre qu’à ceux qui s’inquiètent de la prolifération des rongeurs, M. le maire dit implicitement qu’il n’y rien à faire. A une époque, la ville avait planté de la menthe pour lutter contre les rats qui se promènent près du bac à sable du parc Sainte-Barbe. Visiblement sans grande efficacité: les rongeurs continuent à s’y promener très tranquillement.
Pour s’informer scientifiquement sur la dangerosité des rats, ill suffit de se référer à un communiqué de l’Académie nationale de médecine, en date du 15 juillet 2022,: “le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures.” (https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2022/07/22.7.15-Communique-PCRA-30-Rats-degout.pdf).
“D’après les spécialistes, le seul risque conséquent serait la transmission par son urine (et ensuite, par de l’eau ou des aliments contaminés) de la leptospirose. Le rat est « le principal réservoir mondial » de cette maladie provoquée par une infection bactérienne”, d’après l’Académie de médecine, rapporte un article de Marianne (https://www.marianne.net/societe/sante/proliferation-des-rats-en-ville-peuvent-ils-nous-transmettre-des-maladies).
Il ne s’agit donc pas de paniquer: le rat n’est plus forcément le vecteur de la peste. Mais il faut regarder la réalité en face. Autrement dit, il y a des impératifs de santé publique que la mairie doit prendre en compte. Ce n’est pas au maire de décider tout seul s’il faut, ou non, entreprendre des campagnes de dératisation.