Considérant …
« …Considérant qu’en vertu de l’article R 111-27 du code de l’urbanisme, le projet peut être refusé si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels et urbains ».
Cette dernière considération conclut l’arrêté signé par Laurent Vastel ce 02 juillet par lequel il est notifié à la pétitionnaire que sa demande de permis de construire d’un projet d’une maison individuelle sur un terrain situé 5 bis rue des Moulins à vent est refusé.
Figurez- vous que ce projet « comporte une toiture galbée en zinc prépatiné de couleur gris souris et des façades recouvertes de plusieurs matériaux et coloris assez soutenus… » et donc « n’est pas en harmonie avec les constructions avoisinantes comportant majoritairement des toitures à doubles pans recouvertes de tuiles ou de zinc et des façades recouvertes de pierre meulière, de briques ou d’enduit gratté et taloché de teinte claire. »
Pour ceux qui connaissent le quartier de la rue des Moulins à vent et pour ceux qui souhaiteraient le découvrir, je vous invite à contempler toutes les maisons aussi différentes et singulières les unes que les autres de par leur volume, leur toiture et leur façade : parmi celles qui sont en « briques ou d’enduit gratté et taloché de teinte claire », l’une est recouverte d’un enduit de coloris jaune pale, l’autre d’un jaune plus soutenu avec une partie de façade courbe chapeautée d’un cône en zinc façon tourelle, une troisième est recouverte de lames de bois lasuré en vert, une quatrième a un appareillage décoratif en briques de couleur tendant vers le rose, sans mettre l’accent sur celle qui a un étage en attique avec une pergola d’un look comparable à ce que l’on retrouve en Louisiane, sans oublier l’opération de logements collectifs en cours de construction à l’angle de la rue du Plateau et de l’avenue de la division Leclerc dont l’affiche commerciale présente des parties de façade de couleur rouge lit de vin, et sans oublier non plus un chantier de construction d’une maison individuelle coiffée d’un toiture galbée en zinc sur la rue Durand Benech…
Bref, comme le précise l’arrêté du 02/07/18, ce projet refusé « …ne respecte donc pas les dispositions de l’article UE-4 du règlement du PLU relatif à la qualité urbaine, architecturale, environnementale et paysagère » et les maisons caractérisent ce « quartier pavillonnaire porteur de l’identité communale… » « …que le PLU a pour objectif de préserver en maintenant des formes architecturales en cohérence avec le tissu pavillonnaire fontenaisien et en respectant les caractéristiques intrinsèques de quartier ».
Le projet refusé respecte pourtant l’ensemble des règles définies pour la zone UE du PLU. L’appréciation subjective de notre Maire sur sa qualité architecturale prévaut donc sur ces règles. C’est déconcertant …
Mais alors, que dire des arrêtés signés par Laurent Vastel autorisant les constructions de logements collectifs privés sur les 2 ilots A et B de la Cavée, sur les parcelles du 129/131 et du 126 rue Boucicaut, sans oublier celui de la rue Paoli qui insupportent les riverains regroupés en Associations et qui ont déposé des recours devant le Tribunal Administratifs,considérant de leur point de vue tout aussi subjectif que celui de notre Maire, que ces projets de construction, « par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels et urbains ».
Et que penser du projet de 50 logements sur l’emprise des parcelles ex-Osica et du vétérinaire pour lequel la demande de permis de construire est en cours d’instruction et du projet de l’immeuble de 42 logements en fond de la place du Général de Gaulle ?
Les requérants des recours en cours et à venir ont désormais un argumentaire tout à fait à propos : faire valoir leur appréciation totalement subjective sur la qualité esthétique et architecturale du projet et son impact sur les constructions avoisinantes et sur l’environnement immédiat.
Le 07 juin 2017, j’avais écris dans ce Blog l’article « qui porte la responsabilité de l’Architecture des projets de Fontenay aux roses ?» dans lequel je dénonçais le pouvoir excessif de notreMaire sur l’évolution de notre cadre de vie pendant sa mandature.
Les derniers arrêtés autorisant et refusant des projets de constructions en sont la preuve manifeste !!!!!
Afin d’éviter que perdure ces conflits stériles, ne pourrait-on pas envisager d’intégrer à la Commission des Permis de construire des membres des comités d’habitants et de la CEMUA, puisque Monsieur le Maire relance la démocratie participative ?
Auteur du projet refusé, mais aussi Zozo de la première heure, co-requérant des recours contentieux à l’encontre du POS n°4, du PLU pour la place du Général de Gaulle, de la construction de 50 logements sur l’ilot B de la Cavée, Président de l’Association La Boissière qui a lancé une pétition contre tout projet de construction et d’aménagement de places de parking extérieures sur le parvis devant l’entrée de la Maison de la Musique et de la Danse, co-auteur de l’idée d’un projet alternatif de construction d’un centre culturel multifonctionnel en fond de la place du Général de Gaulle pour lequel le Maire affirme que nous intervenons par intérêt personnel et que nousvoulons faire obstruction à tous les projets initiés par la municipalité puisque nous faisons partie de la bande à Buchet, n’y aurait-il pas …?????
A l’attention de Monsieur l’Administrateur et Madame l’Administratrice de ce Blog :
Si vous « considérez » que la dernière phrase de cet article risquerait de porter atteinte à l’existence de votre indispensable média, je vous laisse le soin de la supprimer.
Je préfère être censuré sur une partie de mon article plutôt que de ne plus pouvoir, comme beaucoup d’autres personnes, donner mes points de vue et avoir une information libre sur ce qui se passe dans ma commune.
Et encore merci. Recevez mon soutien infaillible.
Bernard Welter
Voir dans le lien ci dessous le descriptif du projet refusé et des photos de maisons de la rue des Moulins à vents.
8 RÉPONSES
Monsieur Welter,
En vous lisant on comprend bien que le maire peut décider de tout. Ici, jusqu’à l’esthétique d’une maison ou la couleur de ses murs.
Votre article décrit, sur un thème nouveau, la façon dont le maire gère la ville, comme de nombreux participants à ce blog l’ont maintes fois fait remarquer et cela sur des sujets très divers : notre maire décide de tout.
Il en a bien entendu le droit.
Mais il semble légitime de se poser la question de la correspondance de cette façon de gérer la ville avec les attentes des Fontenaisiens.
Votre proposition d’élargir la Commission des permis serait une vraie avancée dans le cadre de ce que le maire nomme «une Démocratie participative spécifique à Fontenay».
Mais à la condition d’avoir un bon équilibre dans la provenance des participants et permettre une prise de décision argumentée, équitable et non subjective.
Quand l’arbitraire d’un homme seul peut décider en toute impunité, toutes les dérives deviennent possibles. Inacceptable.
Il est urgent de redonner le pouvoir aux Fontenaisiens,
Seule, la démocratie pourra le permettre.
En fait, quand des citoyens font des recours obligeant le maire à appliquer la loi ça vous va ( M. Renault vous vous souvenez de vos envolées sur le recours des Mouilleboeufs quand même?), mais lorsque le maire applique la loi ça ne vous va plus, c’est ça?
Monsieur Roux,
Il semble que vous ayez du mal à faire la différence entre ne pas accepter un permis de construire d’un immeuble car il a un étage de trop par rapport à la loi que l’on vient de faire adopter (modification nº 4 du Pos), ce qui est totalement objectif, et refuser un permis de construire parce que le projet « ne respecterait pas les caractéristiques intrinsèques de quartier », ce qui est totalement subjectif (et d’ailleurs inexact quand on voit les photos fournies par
Monsieur Welter.
Libre à vous d’apprécier que refuser un permis sur des bases totalement objectives et sur des bases parfaitement subjectives soit de même nature.
Ce n’est pas mon avis.
Quant à « mes envolées » comme vous qualifiez mon article, laissez donc l’emploi des qualificatifs péjoratifs et méprisants à Monsieur Vastel -dont vous semblez être proche- qui s’autorise à traiter les gens de zozos en réunion publique parce qu’ils ils ne partagent pas son avis, sans d’ailleurs être accusé, lui, de diffamation…
Je ne suis proche de personne cher monsieur Renault mais ces oppositions systématiques ne vont pas dans le bon sens. Oui le maire a le droit de refuser un permis de construire et je suis sur que monsieur Buchet l’a déjà fait aussi même s’il prétendra sans doute le contraire.
Il en est de même pour ce fameux immeuble du fond de place de gaulle. Si au départ j’étais totalement contre, il faut bien avouer que ça ne sera pas pire que cet affreux pignon de l’immeuble saint prix.
Monsieur Roux,
Oui le maire a le droit de refuser un permis, on l’a déjà dit. On peut le répéter à l’infini.
Mais tous les refus ne sont pas identiques, cette nuance semble décidément vous échapper.
Alors oui l’opposition « systématique » se justifie parfaitement à chaque fois qu’il y a un abus d’autorité. Les citoyens eux aussi ont des droits et c’est peut être même un devoir dans une démocratie.
Et à qui la faute s’il y a des oppositions? Puisque vous citez le recours sur les Mouilleboeufs, il n’aurait certainement pas existé si le permis initial avait été conforme, et si il n’y avait pas eu un fort entêtement pour le faire passer.
Par ailleurs, Monsieur Buchet a peut être fait de même, je ne sais pas, mais probablement aussi MM Moizan, Dolivet et leurs prédécesseurs depuis que les maires existent…
Et alors? En quoi cela justifie t il que le maire actuel le fasse?
Dans votre esprit puisqu’un prédécesseur a fait quelque chose, on peut donc le répéter à l’infini? Un raisonnement intéressant qui peut conduire loin.
Enfin, je ne sais pas si l’immeuble de fond de place sera pire ou pas que le pignon Saint Prix, mais je n’ai aucune envie d’accepter un projet qui est « un peu plus ou un peu moins pire » que l’autre .
Ce n’est pas mon ambition pour Fontenay.
Mais vous pouvez défendre un autre avis. Ça aussi vous en avez le droit.
Moi, je préfère soutenir des projets qui apportent quelque chose à Fontenay plutôt qu’accepter encore un immeuble au cœur de ville même si je dois pour cela être traité de zozo, de bande à Buchet, de défendre une idée pour des raisons personnelles ou encore d’autres qualificatifs d’une profondeur sidérante.
Pour ma pat j’arrête là cet échange, d’abord pour ne pas ennuyer les lecteurs et aussi pensant avoir tout dit mais bien certain de ne pas vous avoir convaincu de tenir compte des nuances.
Zut alors ! Monsieur Roux vous n’êtes proche de personne mais vous possédez des informations surprenantes, certainement de “source sûre, plus que sûre”.
Ainsi donc au bout du compte l’équipe restreinte a bien prévu un immeuble en fond de place… Voilà certainement une des raisons qui ont valu ce renvoi public de Michel Faye et des 4 autres élus associatifs !
N’étant pas maire de droit divin, Monsieur Vastel, s’il écoutait les Fontenaisiens et pas seulement sa vieille cour, s’il n’appliquait pas “ces oppositions systématiques “, que vous critiquez avec raison Monsieur Roux, contre les propositions du bon peuple fontenaisien, ce dernier ne verrait pas rouge, ne broierait pas du noir, n’aurait pas une peur bleue de voir le village défiguré et surtout n’aurait pas le sentiment d’être marron avec toutes ces histoires peu claires d’urbanisme.
Car enfin si les Fontenaisiens sont demandeurs de nouvelles constructions, n’est-ce pas avant tout d’un sixième gymnase devenu l’Arlésienne ?
Quel hypocrite !
Les trois maisons en meulière de la rue Blanchard « patrimoine identifié comme remarquable et à préserver dans le diagnostic urbain partagé (D.U.P.) établies avec la population en 2013 » seront bientôt détruites pour laisser la place à la construction de bâtiments « d’un style architectural de type classique », très proche des formes du Plessis-Robinson ou de la zone du panorama de Clamart. Fontenay-aux-Roses n’aime pas l’originalité et pourtant « Bouygues Immobilier » à Chatillon réalise des immeubles en cœur de ville avec des toitures arrondies en zinc.
Quelle est la différence ? L’un et l’autre peuvent être considérés comme subjectif.
Dans le cas des trois maisons en meulière, ce sont des citoyens souhaitant garder un quartier pavillonnaire avec des terrains de pleine terre en centre-ville et qui protestent contre une destruction/reconstruction densificatrice. Dans l’autre c’est le 1er magistrat de la ville qui décide de ce qui est « porteur de l’identité communale » et oui nous ne sommes plus en 1668 mais « La raison du plus fort est toujours la meilleure » !
Depuis toujours, le Maire est en haut de la pyramide et les habitants tout en bas, en effet nous devons renverser les choses, mais je crains que cela ne se fasse pas avec cette municipalité qui prend les idées et ne consulte plus personne ensuite.
Je termine par la dernière phrase qui se finit par « n’y aurait-il pas… » mais avant je tiens à préciser que pendant 13 ans j’ai fait partie de la bande à Buchet, je n’ai pas à m’en cacher, bien au contraire c’est une expérience que je recommande à tout-e citoyen-n-e souhaitant s’impliquer (à gauche ou à droite). Je n’ai donc pas voté pour ces Mesdames et Messieurs les élus, je suis aussi « zozo »… etc…etc… et l’on retrouve ma signature dans quelques recours.
Je confirme que toute personne qui n’est pas d’accord avec M. le Maire est à détruire ! J’ai eu à le subir par des menteries comme d’autres ont été fustigé-e-s lors de réunion publique, quand ce n’est pas des remarques empreintes de mépris lors de conseils municipaux. C’est très grave, car les mensonges, les calomnies et les insultes sont nuisibles à la démocratie qui suppose de la part d’un élu un dialogue avec tous ces concitoyens même avec des adversaires car la politesse joue un rôle important pour la vie en commun. En refusant ce permis de construire sans fondement autre que subjectif, M. le Maire montre un autre visage que celui d’un élu engagé pour la ville par « un devoir éthique et moral ». Pourtant je suis convaincue que de Droite comme de Gauche, les élu-e-s sont à tous les niveaux « politique » des femmes et des hommes aux fortes convictions et manifestant un authentique sens des responsabilités.