Cop 21, vingt et unième Conférence des parties sur les changements climatiques
Le Président de la République a réaffirmé sa volonté de faire de la COP 21 « un moment d’espérance et de solidarité parce qu’il s’agit de l’avenir de la planète ».
La Cop 21, vingt et unième Conférence des parties sur les changements climatiques réunira 146 chefs d’Etat et de gouvernement en vue de signer un accord mondial visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C d’ici jusqu’à la fin du siècle et aucun n’a demandé le renvoi de ces négociations.
Le protocole de Kyoto en 1997 entré en vigueur en 2005 (dernier accord mondial) fixait pour la première fois des objectifs de réduction des émissions de CO2. Il arrivera à échéance en 2020 et seuls les pays industrialisés étaient concernés. Les signataires ne représentent que seulement 15% des émissions mondiales de gaz à effets de serre car les plus gros émetteurs, comme la Chine et les Etats Unis, ne l’ont jamais ratifié. Par ailleurs, les négociations ont aussi échoué à Copenhague, dernière tentative en date pour aboutir à un consensus mondial, faute d’un accord avec les deux mêmes pays.
Une nouveauté par rapport aux autres Cop, chaque pays a dû publier, avant la Conférence de Paris, les mesures qu’il s’engage à prendre en vue de réduire ses propres émissions de CO2. 148 pays sur 196, couvrant environ 85% des émissions mondiales, ont déposé leur contribution et celles jugées peu ambitieuses seront discutées. L’objectif global de long terme de 2°C maximum ou 1,5°C fera aussi débat ! Les Etats devront s’engager sur le financement de l’adaptation au changement climatique (reconversions industrielles, développement des énergies renouvelables…etc.). Les négociateurs devront également discuter sur les sources de financement, car aujourd’hui seuls les pays développés donnent de l’argent alors que certains pays en développement (riches comme les pays du Golfe, la Corée du Sud…etc.) n’ont aucune obligation financière. Et pour terminer, l’ensemble des parties devra se mettre d’accord avec un système de transparence car dans l’accord d’aujourd’hui ne pas respecter ses engagements n’entraîne aucune conséquence !
Tout cela et plus doit être débloqué à Paris ! La responsabilité des Etats est d’alléger le fardeau des générations futures car le changement climatique est une des menaces importantes qui pèsent sur notre avenir commun et la Cop 21 peut être une étape pour un nouveau mode de développement de nos sociétés.
Sylvie Lours-Gatabin
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