COS : l’abandon
Le COS (Coefficient d’occupation du sol), c’est le rapport du nombre de m2 de plancher hors œuvre net pouvant être construits sur le nombre de m2 de terrain.
En zone pavillonnaire, le COS est généralement de 0.4, ce qui donne pour un terrain de 500 m2 une surface de plancher de 500 x 0.4 = 200 m2. Ceci représente la surface habitable. Si le pavillon possède un étage, l’emprise de la construction au sol est de 100 m2.
L’introduction des COS dans les règles d’urbanisme constitue donc un frein à la densification mais favorise l’étalement urbain.
Prenons l’exemple d’une ville de moyenne importance de province entourée de champs et de forêts. Il est certain que la suppression du COS va offrir la possibilité de construire un peu plus aux endroits où c’est déjà construit. Ceci va éviter que la ville ne s’étende sur la campagne alentour.
Dans des villes très étendues, l’éloignement entre le domicile et le centre-ville complique la vie des habitants et est source de pollution. La voiture particulière représente souvent le seul moyen pour accéder aux services et à son lieu de travail.
En conclusion, pour cette ville, la densification du centre-ville, qui doit rester dans des limites acceptables, est bénéfique pour la protection des zones boisées et des terres agricoles. C’est bénéfique aussi pour les habitants pour qui c’est financièrement plus rentable suite aux économies de carburants. C’est bénéfique enfin pour la qualité de l’air de la région.
Prenons l’exemple de Fontenay-aux-Roses située en petite couronne. Notre ville, déjà très dense avec 9300 habitants au km2, est coincée entre Paris et la grande couronne, dans une mégapole tentaculaire de plus de 10 millions d’habitants. Les intérêts économiques à l’échelle européenne et mondiale font que les régions capitales deviennent chaque jour plus denses. Les décideurs sont entraînés dans le cercle vicieux insensé du développement économique.
Comme on ne peut parler d’étalement urbain pour Fontenay-aux-Roses, la suppression du COS devient un inconvénient majeur en densifiant la ville.
Il apparait nécessaire de contrer cette surdensification en édictant dans le PLU des règles contraignantes telles que l’augmentation du pourcentage de pleine terre et la limitation de l’emprise au sol des constructions ainsi que leurs hauteurs.
La volonté affichée de la nouvelle municipalité de droite est d’attirer 4000 habitants supplémentaires (un sixième de la population de notre ville) qu’il faudra bien loger et elle va s’en donner les moyens grâce aux règles du PLU.
Si les 33 communes du département font la même chose, ce qui est probable sur 10 à 15 ans, cela va correspondre à une augmentation de population équivalente à 5 villes comme Fontenay-aux-Roses. C’est surréaliste !! Indignons nous et résistons !
Jean-Jacques Fredouille, élu écologiste
1 RÉPONSE
C’est d’autant plus “surréaliste” qu’il faudra prévoir aussi des équipements publics en proportion. Écoles, crèches, équipements sportifs, etc., sans parler du renforcement des réseaux d’assainissement et d’adduction d’eau, des problèmes de voirie et de stationnement ou de celui des TC qui sont déjà saturés. Elle va être belle la vie! De tout cœur avec vous…