De l’art de transformer la réalité en omettant de montrer ce qui pourrait deranger

Dans le magazine du mois de décembre, dans l’article « Parole de la majorité » de la page 23, il est écrit  « Rue Boucicaut, la destruction d’un atelier et d’un taudis inhabités depuis des années et la reconstruction d’un bâtiment neuf va faire de l’ombre à un voisin. Un recours est déposé car l’intérêt personnel devra primer sur l’intérêt collectif ! ».

Il y a, au nord de la rue Boucicaut, deux projets immobiliers dont un qui comporte effectivement la destruction d’un atelier désaffecté et d’une habitation inoccupée depuis longtemps.  Mais ce que la tribune de la majorité oublie de dire, c’est que ce projet s’étend également sur deux autres parcelles actuellement pavillonnaires (et entretenues), dont celle en photo ci-après,  projet dans lequel aucun des arbres existants n’est préservé.

Il est également écrit : « de façon générale, nous organisons une concertation pour chaque projet ». De mémoire, ce projet n’a fait l’objet d’aucune présentation par la commune.

A chacun de se faire son avis sur cet imposant projet … mais pour cela, il faut en connaitre tous les aspects et ne pas se limiter à une (petite) partie, volontairement limitée, de sa description.

Le respect de l’environnement d’un quartier s’apprécie dans l’intérêt collectif mais des actions individuelles peuvent très bien être porteuses de bien plus qu’un intérêt personnel. Elles rejoignent même l’intérêt collectif lorsqu’elles mettent en lumière des points insuffisamment approfondis des projets, notamment l’irrespect des règles du PLU de notre commune.

A la phrase « Certaines décisions collectives peuvent être contraires à l’intérêt personnel » on peut aussi répondre : Certaines actions individuelles peuvent servir l’intérêt collectif.

Stéphanie Raymond