Droit de réponse ?
Je viens de lire, avec beaucoup d’attention, sur deux blogs fontenaisiens, le communiqué de Michel Renaux, adjoint à l’Urbanisme de la ville de Fontenay-aux-Roses, concernant les opérations immobilières autour des écoles des Ormeaux, du centre de loisirs la Fontaine et du club pré-ados.
Renseignements pris, sur au moins un des deux blogs concernés, la demande de publication a pris la forme d’une demande de « droit de réponse en application des dispositions du droit de la presse », transmise par le directeur de cabinet du maire « au nom de la ville de Fontenay-aux-Roses ».
L’administrateur d’Osez Fontenay que je suis n’a reçu ni demande de publication du communiqué de l’adjoint au maire, ni demande de droit de réponse du directeur de cabinet, bien que nous ayons publié de nombreux articles sur le sujet. Snif ! Considèreraient-ils nos centaines de lecteurs comme quantité négligeable ? A moins qu’ils aient renoncé à nous faire taire ?
Si Michel Renaux a eu tort – au nom de la liberté d’expression j’aurais volontiers publié son communiqué – le directeur du cabinet du maire a eu raison de s’abstenir – je n’aurais pas publié son « droit de réponse » :
- J’aurais commencé par lui demander au regard de quelle délégation du Conseil municipal il demandait un droit de réponse ?
- Je lui aurais ensuite fait remarquer que le communiqué de Michel Renaux ne respectait pas les règles avancées par le maire pour refuser un droit de réponse à son opposition : « Tout d’abord, pour que votre droit de réponse soit publiable, il faudrait qu’il réponde strictement aux éléments mentionnés dans l’article publié sur le blog Fontenay Demain. » (Mail de Laurent Vastel en date du 8 mars 2024). Or, à mon grand regret, aucune des justifications avancées par l’adjoint à l’Urbanisme dans son communiqué n’avait été reprise ou contestée par les articles incriminés. Et pour cause ! Au-delà du projet de vente des biens concernés (mis à l’ordre du jour du jour du Conseil municipal du 26 septembre, puis retiré) aucune explication n’a été fournie aux fontenaisiens ou aux conseillers municipaux d’opposition. Il aura fallu que la population pétitionne pour qu’enfin la majorité municipale essaie de se justifier…
Encore une fois, cette affaire démontre qu’un peu de démocratie participative ne peut pas nuire. Si la municipalité avait exposé ses intentions à la population et à son opposition municipale, il aurait pu y avoir un vrai débat, pas seulement des oppositions front contre front qui laissent imaginer de nombreuses intentions cachées…
Michel Giraud
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