Élections municipales, environnement et développement durable : rêvons encore un peu !

Nous sommes encore suffisamment loin  des prochaines élections municipales pour qu’il soit encore permis de rêver un peu et de mettre sur la table quelques idées plus ou moins iconoclastes ou en rupture. Le temps du réalisme viendra bien assez tôt !

Un credo personnel : nous sommes encore dans une trajectoire, qui ne s’inversera pas sur une brusque décision politique, où l’équilibre du monde, si précaire soit-il, repose sur la croissance économique. La conséquence, quasi inéluctable, est que, pendant encore de nombreuses années, la croissance des populations humaines et les besoins de développement d’activités économiques vont conduire à augmenter la minéralisation des sols : construction de logements, d’usines, d’immeubles de bureau, etc.

Partant de cette conviction, je pense que modifier les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) pour mieux protéger les espaces verts existants (jardins des zones pavillonnaires, squares et parcs, zones agricoles ou forestières) est une nécessité, mais ne peut pas suffire à court terme. Il faut donc aller plus loin, et je propose deux nouvelles règles.

Tout projet de construction ou de rénovation d’immeuble, quelle qu’en soit la taille (donc y compris les pavillons individuels), doit :

• augmenter les surfaces végétalisées : cela incite à réduire le plus possible les nouvelles minéralisations de sols, mais aussi à augmenter le plus possible les autres surfaces végétalisées, telles que parkings, murs, toitures… qui peuvent être des niches de biodiversité.

• proposer des solutions permettant de réduire l’utilisation d’eau potable fournie par les réseaux d’eau : l’idée est de rendre obligatoire la mise en place de systèmes de récupération et stockage d’eau de pluie, pour des usages tels que l’arrosage ou le nettoyage des sols, ce qui aurait en outre le mérite de diminuer le ruissellement qui peut conduire à des inondations catastrophiques.

Michel Giraud