Expression de l’opposition dans le Mag de Fontenay : j’ai fait un cauchemar !
Après avoir lu l’article de Gilles Mergy « Les dérives de la démocratie représentative à Fontenay-aux-Roses », j’ai fait un cauchemar.
J’ai rêvé que Fontenay-aux-Roses s’était donné un maire autoritaire, victime d’une allergie forte à la contradiction. Allergie provoquant chez lui une grave crise d’urticaire tous les mois, quand il lisait les tribunes de son opposition avant de signer le « bon à tirer » de son magazine municipal. Pourtant il n’avait pas le choix. La loi lui imposait d’accorder autant de place aux tribunes de la minorité qu’à celles de la majorité.
Ses médecins lui conseillèrent alors un stratagème : créer une fausse opposition pour réduire le nombre de lignes accordées à ses vrais opposants. L’allergie ne disparaîtrait pas pour autant, mais la violence de la crise en serait diminuée.
Le maire autoritaire convoqua ses colistiers : il accorderait prioritairement une place sur sa liste aux prochaines élections à ceux qui accepteraient de jouer le jeu de la fausse opposition, à savoir : voter contre une proposition du maire ; accepter de se voir retirer sa délégation et de ne plus recevoir les indemnités afférentes ; proposer la création d’un nouveau groupe et se voir attribuer une place dans la page accordée par la loi à l’opposition. Au détriment de celle-ci ! Bien sûr, il fallait que les textes proposés n’égratignent pas trop le travail de la majorité. D’ailleurs, le maire autoritaire proposait qu’ils soient rédigés par son cabinet. On n’est jamais trop prudent…
Les médecins du maire autoritaire avaient calculé qu’un tiers des élus de la majorité pouvait ainsi être officiellement basculé dans l’opposition, réduisant ainsi de deux tiers la place accordée aux vrais opposants dans le magazine municipal.
Quand au réveil j’ai raconté ce cauchemar à mon épouse, elle s’est écriée : « Surtout n’écris pas ça ! Cela pourrait lui donner des idées. »
Michel Giraud
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