Fontenay-aux-Roses : quand on a peu de foncier disponible, on le vend aux plus offrants ?
Fontenay-aux-Roses n’est pas une ville très riche en espaces verts. Nous n’avons pas la chance d’avoir sur notre territoire un parc de Sceaux ou celui de la Vallée aux Loups, ou un bout de la forêt de Verrières ou de celle de Meudon. La plus grande partie de nos espaces verts est constituée des jardins privés des quartiers pavillonnaires.
Fontenay-aux-Roses n’est pas une ville disposant de grands terrains, publics ou privés, disponibles permettant (ou qui auraient permis) d’aménager de nouveaux parcs, comme ont pu en bénéficier Clamart (ex centre de recherche d’EDF) ou Bagneux (ex site Thalès dans la quartier des Mathurins), pour ne donner que deux exemples. La municipalité devrait donc veiller, lorsque des terrains publics ou privés se libèrent, à augmenter le ratio « m2 d’espace vert par habitant ». Or c’est tout l’inverse qu’on observe.
La plupart des projets immobiliers conduits sur la commune depuis dix ans, pour ne pas dire tous, provoque une diminution des surfaces d’espaces verts privés, alors qu’ils visent à augmenter la population « aisée » de la commune (Cf. les nombreux articles de M. Durand). On détruit des pavillons pour construire des immeubles en réduisant très significativement la taille des jardins. C’est la double peine : plus d’habitants, moins de verdure !
Mais il y a pire ! La ville n’hésite pas à mettre la main à la pâte en vendant à des promoteurs son propre patrimoine foncier, pourtant limité. Depuis un an, on parle de l’îlot Lombart/Potiers et de la cession à un promoteur du gymnase Fournier. Voilà que l’on recommence avec le projet de vente à un promoteur du centre de loisirs la Fontaine, du club pré-ados et du restaurant scolaire des écoles des Ormeaux. La municipalité se prive ainsi d’un puissant levier d’action…
Je ne sais pas s’il est absolument nécessaire de détruire puis reconstruire ces trois équipements, mais la commune aurait pu décider de piloter seule l’opération, d’optimiser les surfaces utilisées, avec par exemple un restaurant scolaire en rez-de-chaussée, un centre de loisirs et un club pré-ados à l’étage et un toit végétalisé, libérant ainsi des m2 d’espace vert. Au lieu de cela, on se livre à un promoteur privé, dont l’unique soucis est la rentabilité financière, pas les surfaces de verdure.
Décidément, cette municipalité n’a rien compris… Et je suis curieux de voir comment elle va présenter ces nouveaux projets lors d’un prochain conseil municipal.
Michel Giraud
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