Hommage à Paul, jeune cycliste tué à Paris le 15/10
Nous étions plus d’une cinquantaine ce samedi soir, devant le marché du Plessis-Robinson, venus rendre hommage à Paul, jeune cycliste décédé mardi à Paris, victime d’une triple faute grave : un véhicule automobile qui roule sur une piste cyclable, qui bouscule un cycliste à l’arrêt, avant que le conducteur ne fonce délibérément sur lui et l’écrase.
Il y avait beaucoup d’émotion dans la voix du jeune homme, du même âge que Paul, qui lui a rendu hommage. Il y avait beaucoup d’émotion dans le regard des participants. Même le ciel y est allé de sa larme, nous arrosant d’une pluie fine.
Cinquante, ce n’est pas beaucoup, pouvez-vous penser. Mais si nous étions plus de cinquante dans un rassemblement de “village” (c’est un des termes utilisés par le représentant de la municipalité – merci à elle de s’être associée à cette manifestation), combien étions-nous dans tout le département, en Île-de-France et dans la France entière ? Certainement plus de cent mille !
Je voudrais ici reprendre une proposition que j’ai faite il y a quelques jours à des amis administrateurs de l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette (MDB) dont je suis membre :
“Depuis 2018, un automobiliste qui ne respecte pas la priorité due à un piéton encourt une amende de 135 € (ce n’est pas cher payé pour la mise en danger de la vie du piéton…) et un retrait de 6 points sur son permis de conduire. Ce n’est pas “symbolique” car cela signifie qu’au bout de 2 infractions de ce type, l’automobiliste devient, pour 2 ans au moins, un piéton, un cycliste ou un usager des transports en communs.
J’ai regardé rapidement, mais il ne me semble pas qu’il y ait une telle réglementation pour protéger les cyclistes, alors que le nombre de morts à vélo augmente d’année en année.
Je pense donc que les associations de cyclistes, dont la nôtre, devraient engager une action de lobbying auprès des autorités compétentes pour que le refus de priorité à un vélo soit sanctionné d’une amende et du retrait de 6 points sur le permis de conduire. Je vois déjà 3 cas où cela pourrait s’appliquer :
- véhicule circulant sur une piste ou une bande cyclable ;
- refus de priorité à un vélo quand un véhicule tourne, à droite ou à gauche, en coupant une piste/bande cyclable ;
- refus de priorité à un vélo circulant à contre-sens dans une voie à sens unique en zone 30km/h.“
Je vous invite à reprendre cette proposition sur les réseaux sociaux et à la populariser avec le hashtag #moins6points.
Michel Giraud
1 RÉPONSE
Bonjour,
Merci pour votre article. Sur le plan local, comme à Fontenay-aux-Roses, il conviendrait d’indiquer par une signalétique claire et rapide à mettre en place, au sol par exemple, la possibilité pour les cyclistes de rouler à contre-sens en zone 30km/h. Je vois l’air médusé des automobilistes lorsque je m’engage dans la rue Boucicaut dans le centre-ville. Un piéton m’a même un jour qualifié de dangereux irresponsable. S’ils ne sont pas informés de cette possibilité d’emprunter la rue à contre-sens, cela peut se comprendre. En attendant un partage de la voie publique plus sécurisé, bien sûr…
Cordialement, Yann ROLAND