24 novembre 2024 | 04:01
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Incendie de la forêt de La Teste-de-Buch – Et si demain…

Depuis 5 ans, j’avais la chance de pouvoir me balader régulièrement dans la magnifique forêt de La Teste-de-Buch. J’y ai fait, seul ou avec des proches, des centaines de kilomètres à VTT et j’étais pourtant très loin de l’avoir entièrement parcourue.

Je l’écris au passé car je crains que nous ne puissions reprendre cette exploration de sitôt…

Quand, le 12 juillet, j’ai appris que la forêt brûlait, j’ai immédiatement été saisi d’effroi. Je connaissais l’état d’entretien de cette forêt au statut si particulier, moitié privé, moitié public. S’y ajoutaient la sécheresse et la canicule. Et la maison de mes proches n’est pas loin du départ de l’incendie ; 2 ou 3 kilomètres à peine. Ils durent l’évacuer quelques jours plus tard, et on pu la réintégrer depuis.

Il a fallu 10 jours aux pompiers, qui n’ont pas ménagé leur peine, pour maîtriser l’incendie.

Le hasard des visites familiales a fait que je m’y rende une dizaine de jours plus tard.

L’accès à la forêt est toujours interdit, et les routes qui la traversent restent fermées. Mais il est possible d’emprunter, au nord et à l’est, les routes et pistes cyclables qui longent la forêt. Ce que j’ai fait…

C’est le cœur serré que j’ai utilisé mon smartphone pour prendre les clichés qui illustrent cet article. Il y a des lieux, comme le port de Cazaux, sur l’étang du même nom, où je ne l’ai pas voulu ; cela aurait été du voyeurisme…

C’est aussi avec beaucoup de gratitude que l’on mesure l’ampleur du combat qui a été mené par les secours. Je pense aux kilomètres de pare-feu qui ont été créés ou nettoyés pour circonscrire, avec succès, l’incendie ; je pense au supermarché, à l’entrée du village de Cazaux, qui a manifestement été au trois-quarts encerclé par les flammes, mais qui est toujours debout ; je pense au port de Cazaux, où quelques bâtisses ont brulé, mais où beaucoup a été préservé.

Cela permet de toucher du doigt la catastrophe humaine et écologique que représente cet incendie. Il faudra aux hommes quelques années pour reconstruire habitats et outils de travail détruits. Il faudra à la nature des décennies pour effacer les séquelles du feu.

*****

Et puis vient le moment de rentrer à la maison. En arrivant, on passe au pied de la forêt de Verrières et à proximité du bois de Clamart et de la forêt de Meudon…

On est saisi par l’angoisse en pensant « Et si demain, avec le réchauffement climatique, là aussi… »

Michel Giraud

1 RÉPONSE

  • Je partage votre émotion devant ce désastre.
    S’il est indéniable que la sécheresse actuelle et le réchauffement climatique fragilisent les forêts, ce ne sont pas eux qui allument les feux. Ce sont des individus qui causent les incendies dans l’immense majorité des cas parfois par imprudence ou inconscience mais aussi, hélas, volontairement ! Il ne faudrait pas l’oublier, sans parler des insuffisances dans la prévention et le manque de moyens de protection tant matériels qu’humains qui rendent la lutte délicate ! Certes les pompiers ont fait et font un travail remarquable mais ils ne sont pas omnipotents et en termes d’adaptation et de résilience nous avons des progrès urgents à faire !

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