Information ou communication ?

Quand la municipalité supprime la diffusion d’un média d’information, comme le dépliant-guide des Portes ouvertes des ateliers d’artiste (du 22 au 24 septembre), elle nous dit qu’il faut réduire les dépenses de communication…

Oui mais voilà, on ne parle pas de la même chose !

J’ai trouvé sur le site Lumni.fr, l’offre éducative de France Télévision, ce résumé très simple : « La communication c’est un message avec une cible précise et un but précis. Il ne faut pas la confondre avec l’information qui se veut objective, avec des sources et des points de vue variés. »

Pour ma part, je suis tenté de dire : « L’information véhicule des messages qui peuvent être utiles à ceux qui les reçoivent. La communication véhicule des messages qui sont surtout utiles à ceux qui les émettent. »

Prenons deux exemples, dans le dernier Fontenay-aux-Roses Le Mag (qui n’est jamais arrivé dans ma boite à lettres, sans doute parce que ma rue est inaccessible en journée, mais que je peux consulter sur Internet) :

• L’encart Agenda, où l’on retrouve les manifestations organisées en septembre dans la ville et la programmation du cinéma Le Scarron, ce sont huit pages d’information. Idem pour les deux pages « Pratique » à la fin du magazine. Ce sont des données objectives, venant de sources diverses (mairie, associations, théâtre, cinéma, etc.) qui peuvent être utiles à tous les fontenaisiens qui lisent Le Mag ;
• Le dossier spécial « Bilan de mi-mandat 2020-2023 » qui occupe vingt-cinq pages (oui, 25 pages !) en ouverture du magazine, c’est de la communication ! Je ne dirai pas que les fontenaisiens n’y trouvent aucun intérêt, mais l’objectif premier est quand même de vanter les mérites de la majorité municipale, qui espère ainsi conserver ou gagner des voix pour rester majoritaire dans trois ans.
  Une source unique, la majorité municipale, qui n’a même pas proposé à son opposition de donner un point de vue. On est très loin du résumé de Lumni sur ce qu’est l’information…
  Au passage, ils ont oublié de parler de ce qu’ils avaient promis et n’ont pas fait, comme rouvrir la crèche Fleurie, ou de ce qu’ils s’étaient engagés à ne pas faire mais qu’ils ont fait quand même, comme augmenter les impôts locaux deux fois en trois ans.

Vous n’allez pas être surpris si je vous dis que j’aurais préféré :

• qu’on supprime quatre pages, ou plus, sur le bilan à mi-mandat dans Le Mag pour réduire les dépenses de communication ;
• qu’on ne touche pas aux dépenses d’information en maintenant la diffusion du dépliant-guide des Portes ouvertes des ateliers d’artistes. Un support d’information doublement utile puisqu’il invitait les fontenaisiens à venir nombreux visiter leurs artistes, augmentant ainsi les espoirs de ventes nécessaires à de nombreux artistes pour vivre de leur art.

Manifestement, nous ne défendons pas les mêmes causes.

Michel Giraud