30 octobre 2024 | 07:34
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La place du Général de Gaulle : un problème d’éthique dans la gouvernance de la ville

Monsieur Vastel à été élu en mars 2014.

A ce jour, 4 ans et demi plus tard, aucune de ses idées sur le développement d’immeubles d’habitations place du Général de Gaulle, idées d’ailleurs non dévoilées dans son programme électoral, n’a été lancée en particulier :

– ni la reconstruction d’un immeuble sur l’emplacement de « l’ex immeuble Osica », 

– ni la construction en continuité d’un immeuble ruelle de la demi-lune, 

– ni non plus le projet «Stalino-Versaillais» du fond de place.

Si aucun de ces projets n’était connu lors de son élection, ils ne faisaient et ne font toujours pas partie d’une vision d’ensemble de la place du Général  de Gaulle.

Et de surcroit, ils n’ont jamais été soumis à l’approbation des Fontenaisiens.

Car contrairement à l’argument maintes fois répété par le Maire qu’une large consultation aurait été faite, les Fontenaisiens n’ont jamais été interrogés sur ce programme d’immeubles d’habitation enfermant, étouffant, écrasant le château La Boissière, nouveau conservatoire de musique et de danse.

Si quelqu’un prétend que les Fontenaisiens ont donné leur avis sur ce projet, c’est tout simplement faux.

Seul le sol de la place du Général de Gaulle et la présence d’un bâtiment appelé Folie sur la place, dont l’emplacement et la taille n’ont d’ailleurs jamais été clarifiés, ont donné lieu à une enquête.

Chacun jugera de la forme de cette enquête et de sa restitution aux Fontenaisiens, mais ce n’est pas mon propos ici même si cela pose un vrai problème d’information de la population et plus largement de démocratie participative.

Aujourd’hui, comme le montre un récent article de l’architecte Bernard Welter, seul un permis de construire a été accepté pour un immeuble de 46 logements qui donne sur la place du Général de Gaulle et sur la ruelle de la demi lune, en notant d’ailleurs que d’éventuels recours du voisinage ne sont pas à exclure.

Quant à l’immeuble « Stalino-Versaillais » du fond de la place, il n’y a pas de permis de construire à ce jour, mais on peut noter que déjà des recours sur le processus de vente par la municipalité ont été déposés.

En résumé, pour ces programmes d’immeubles d’habitation sur la place centrale de la ville, nous sommes bien loin d’un quelconque début de travaux.

Or, les élections municipales auront lieu en mars 2020. 

C’est à dire dans 16 mois.

Il reste donc à peine 16 mois au maire puis au constructeur pour 

  • signer les permis de construire (ce qui semble bien difficile, Vinci devrait semble-t-il modifier la façade et le toit de l’immeuble Stalino-Versaillais), 
  • résoudre le difficile problème du parking de l’immeuble côté pair (car non conforme aux contraintes du parking de l’immeuble adjacent avec qui il communiquera),
  • purger les recours (ce qui est loin d’être acquis tenant compte de leur nombre probable et des habituels délais administratifs),
  • détruire un morceau de l’immeuble Saint Prix,
  • reloger les habitants de cette partie d’immeubles,
  • construire 2 énormes bâtiments, avec parkings souterrains, etc…

Malgré de nombreuses interventions, le maire s’obstine à vouloir mettre en chantier ces projets coûte que coûte avant la fin de sa mandature.

Si même le maire arrivait à solder tous ces problèmes dans les tous prochains mois et lancer l’opération, la durée de réalisation de tels travaux étant de l’ordre de 18 à 24 mois, qu’allons nous avoir sur cette place cœur de ville à la date des élections municipales ?

Deux ou trois énormes chantiers d’immeubles.

Une question d’éthique se pose donc : un maire a-t-il le droit d’ imposer en fin de mandature, sans bien évidement aucune assurance d’être réélu, des immeubles sur l’intérêt desquels les habitants ne se sont pas prononcés, qu’ils ne veulent peut-être pas et qui de surcroit ne correspondront peut-être pas à une éventuelle nouvelle équipe municipale ?

D’un point de vue purement légal, la réponse est certainement oui.

D’un point de vue éthique c’est assurément, clairement, définitivement non.

En effet, peut on accepter de subir la volonté d’un Maire d’imposer, sans s’assurer auparavant de l’adhésion des habitants, des projets qu’ il pourrait ne pas être en position de terminer ?

Cette situation est totalement contraire à une gestion démocratique, partagée et éthique de la ville.

Monsieur Vastel en s’entêtant dans cette voie met la ville et de fait tous les Fontenaisiens dans une situation extrêmement gênante voire préoccupante.

Qu’il finalise ces projets pour les réaliser lui même s’il se présente et est réélu ou pour les laisser à l’appréciation de son successeur s’il ne l’était pas, oui. 

Qu’il les engage, non.

Et dans les 2 cas, une vraie consultation des Fontenaisiens s’imposera sur la base de projets variés, clairs, détaillés car il s’agit bien de l’hyper centre, du cœur de ville, dont le devenir doit avoir l’aval d’une majorité de Fontenaisiens.

Au delà de toute sensibilité politique, les Fontenaisiens doivent le lui faire savoir avant que toute construction ne commence et que l’irréparable (ou le très difficilement réparable) ne soit commis.

Je pense à tous les Fontenaisiens, non élus, élus de l’opposition, mais aussi et peut être surtout aux membres de l’actuelle majorité municipale qui sont des Fontenaisiens de longue ou moins longue date, qui pourraient maintenant accepter de se désolidariser du projet du maire, sans que ce soit pour autant un geste politique mais seulement un sursaut citoyen pour le bien de la ville, pour éviter de se retrouver avec un chantier à cœur ouvert au centre ville dû à une volonté de betonnisation outrancière de cette place et pour indiquer qu’is voudraient voir se dessiner un centre de Fontenay totalement conforme à l’avis des Fontenaisiens.

Et alors peut-être que la voix de tous ces Fontenaisiens, le bon sens et l’éthique pourront vaincre un entêtement aussi incompréhensible.

Daniel Marteau

1 RÉPONSE

  • Jean Guy Croland

    Cher administrateur Daniel Marteau,
    Zozo de la 1 ère heure, activiste de la bande à Buchet, fanatique de la liberté d’expression, maître en diffamation, poison de la démocratie, voilà qu’à la lecture de votre dernier article je vous découvre en plus naïf patenté.
    Partage , consultation, écoute, bon sens, bon allez, passons.
    Mais Ethique?
    Et pourquoi pas Démocratie tant qu’on y est !
    J’hallucine!
    Jean Guy Croland
    Nota aux administrateurs du blog Osez Fontenay: Merci de me prévenir avant d’envisager de me traîner devant les tribunaux pour diffamation gravissime, j’arrêterai immédiatement mes publications et vous adresserai mes obséquieuses excuses via le Mag de Fontenay, magazine d’images, du cœur et des bons sentiments, des arts de la rue, des fontaines et des poubelles, de réflexions philosophiques et de brèves de comptoir, ouvert, à l’écoute et démocratique, lui. Nan!

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