La rue d’Estienne d’Orves résiste !!!!!
Par une lettre datée du 21/10/2016, les riverains de la rue d’Estienne d’Orves apprennent que leurs propriétés sont placées en emplacements réservés dans le prochain PLU (Plan Local d’Urbanisme).
Cette lettre est signée par l’élu responsable en charge de l’urbanisme, M. Michel FAYE qui endosse donc la paternité de cette scandaleuse mesure.
Cette mesure est injuste à plus d’un titre. Tout d’abord, elle n’a été précédée d’aucune concertation avec les personnes directement concernées. Par ailleurs, les conséquences de son application sur les propriétaires sont extrêmement fortes. En effet, ils seront expropriés si la municipalité décide un jour de mettre en œuvre son projet (dans 2 mois ? dans 2 ans ? dans 20 ans ?) et sont spoliés car ils subissent une dépréciation immédiate et importante de leur bien.
Quel est donc le motif d’intérêt général suffisamment puissant pour porter atteinte à une soixantaine de propriétaires, détruire une dizaine de pavillons et 3 immeubles collectifs ainsi que raser des parcelles de jardins privés ? Le seul motif inscrit au PLU est l’élargissement de la rue à 16 mètres.
Cette proposition souleva un tel tollé chez les riverains que le commissaire enquêteur provoqua une réunion publique le 06/12/2016 où nous avons appris qu’il s’agissait en fait d’un élargissement des trottoirs à 2 mètres de chaque côté !!!
La réponse du quartier a été cinglante avec la création d’une association « Ormeaux Plus » regroupant la quasi-totalité des riverains ainsi que la signature d’une pétition demandant la suppression de toutes les servitudes de la rue d’Estienne d’Orves et ayant recueillie plus de 500 signatures.
Absence totale de concertation, pression sur les habitants, propositions de négociations en cachette du Maire, sont des méthodes qui me donnent la nausée et qui sont à l’opposé de ma conception de la politique.
La circulation dans la rue d’Estienne d’Orves est parfois compliquée, mais il n’y a pas de problèmes cruciaux nécessitant de telles mesures. Chaque utilisateur de la voirie y trouve sa place et il n’y a jamais eu d’accidents.
Les riverains ont bien entendu de nombreuses propositions à faire pour améliorer les circulations partagées (piétons, voitures, bus, vélos) sans pour autant toucher aux propriétés privées. Mais ces discussions doivent se dérouler après la suppression des emplacements réservés grevant les propriétés. On ne négocie pas avec un couteau sous la gorge !
Faut-il rappeler à nos dirigeants que quand on tire un trait sur un plan, on tire aussi un trait sur la vie des gens ! On tire un trait sur des vies entières d’économies pour posséder un bout de jardin, pour obtenir un petit capital à transmettre et pour bénéficier d’une certaine tranquillité.
Le droit de propriété est un droit fondamental de notre République et il faut un motif extrêmement fort pour le remettre en cause. Tel n’est pas le cas avec cette servitude dont tous demandent la suppression du PLU avant son approbation en conseil de territoire.
Jean-Jacques FREDOUILLE, élu écologiste, habitant de la rue d’Estienne d’Orves, ancien maire-adjoint de Fontenay-aux-Roses.
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