Le bourgmestre et les promoteurs
Le bourgmestre en sa tête rêvant d’immeubles neufs
Bien posés sur tous les secteurs
Prétendait densifier sans encombre la Ville.
Sûr de lui plus que des habitants,
Il allait à grands pas assez brutalement.
Notre bourgmestre déterminé
Comptait déjà dans sa pensée
Tous les chantiers ouverts, et tous ceux à ouvrir :
Une place ici-bas, une deuxième là;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m’est, disait-il, facile
De communiquer platement sur mon goût et mes choix.
Le citoyen sera bien habile,
S’il ne m’en laisse assez pour un troisième espace.
Le haut de la colline et son Panorama arrivent à propos ;
Dans le plus grand secret, je prépare mes plans
Puis je les offrirai au regard des chalands.
Ceux-ci bien entendu ou croiront prendre part,
Ou seront écartés.
Le bourgmestre sur ce cherche le plus offrant,
Le plus glamour ou le plus gratifiant,
Non pour les habitants, mais pour ses électeurs.
L’électeur ne suit pas, recours et grondements envahissent l’espace.
La ville n’est pas belle, on aurait pu mieux faire.
La vie est en couleur, et non en noir et blanc.
L’erreur ainsi répandue,
L’édile sera à nouveau candidat,
En grand danger d’être battu,
L’électeur tranchera.
Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait immeubles par la contrée?
On m’élit roi, mon peuple m’aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.
Jean Guy de la Fontaine Croland,
Fabuliste bloggueur, avec l’aimable autorisation des 2 amis des poètes, les administrateurs d’Osez La Fontaine
Librement inspiré de Jean de la Fontaine (La Laitière et le Pot au lait)
1 RÉPONSE
Merci pour votre fable.
Voici un haïku :
Vote automnal ?
Un immeuble, son ombre
Château mutilé