Le Maire est-il en train de donner les clés de la ville au privé ?

Depuis son élection en 2014, le Maire a confié de plus en plus de responsabilité au secteur privé estimant peut-être que le savoir faire et l’expertise du privé étaient supérieurs à ceux des services municipaux.

Entre les audits sur les finances, le patrimoine ou la rénovation thermique, les études multiples sous traitées  à la SPL Vallée Sud Aménagement et la maîtrise d’ouvrage de la cuisine centrale géante pilotée par une société capitalistique, le Maire a sous traité plus en plus d’opérations au secteur privé ou quasi privé. 

Pour quel résultat ? Les audits n’ont jamais fait l’objet d’une présentation exhaustive ni d’un plan d’action formel. Les études confiées à Vallée Sud Aménagement comme sur le mail Boucicaut ou l’îlot des potiers n’ont rien donné de probant et le projet de densification de l’îlot des potiers est très différent et sorti du chapeau d’un promoteur immobilier. La cuisine centrale géante a été abandonnée car la société capitalistique n’avait  pas pris en compte les contraintes liées à la construction d’une ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement).

Mais nullement découragé par cette succession d’échecs, le Maire a décidé de confier la construction d’un équipement public en l’occurrence un gymnase à un promoteur privé sans consultation sans appel d’offre sans mise en concurrence. L’article de JY Sommier publié hier sur ce blog est édifiant.

Outre le fait de faire croire aux Fontenaisiens que ce gymnase ne coûtera rien aux habitants de notre commune, ce qui est totalement faux comme le démontre Jean-Yves Sommier dans son article précité, il est totalement abracadabrant de confier la démolition-reconstruction d’un gymnase à un opérateur qui ne dispose d’aucune référence en la matière. C’est comme si vous demandiez à un fromager de vous organiser un barbecue.

Je ne sais pas si ce projet ira jusqu’au bout mais ce qui est certain c’est que les malfaçons à venir seront conséquentes et les surcoûts probablement élevés.

10 ans après son élection, le Maire sait pertinemment que ce projet n’est pas viable dans les conditions présentées actuellement. Une nouvelle fois, il s’agit d’occuper le terrain, de faire miroiter des lendemains qui chantent dans la perspective des élections de 2026 en se disant qu’après cette échéance électorale, il sera toujours possible en cas de réélection d’imposer une nouvelle hausse massive des impôts pour financer ces dérives.

Dans un contexte de désenchantement total entre les élus et les citoyens, un tel comportement est vraiment regrettable car il conduit à fragiliser encore plus le lien social et à briser toute relation de confiance.

Reconstruire cette relation de confiance sera une œuvre de longue haleine…

Gilles Mergy