Les dépenses d’investissement dans les projets présentés dans le cadre des élections municipales et leurs conséquences sur nos impôts

Pour mémoire, les dépenses d’investissement financent des opérations non répétitives qui modifient la consistance ou la valeur du patrimoine de la commune : constructions ou aménagements de bâtiments, travaux d’infrastructure, grosses réparations de bâtiments existants.

Les dépenses de fonctionnement sont celles qui reviennent régulièrement chaque année : rémunération du personnel, fournitures et consommations courantes, petit entretien, participation aux charges d’organismes extérieurs, paiement des intérêts des emprunts et des dettes, frais financiers…

Le budget total de Fontenay-aux-Roses est d’environ 45 M€, dont 35 millions sont des dépenses de fonctionnement.

Il reste donc 10 millions par an, soit 60 millions sur un mandat, pour réaliser des investissements dans la commune sans augmentation ni des impôts, ni de la dette de la ville.

Pour Gilles Mergy , les trois grandes priorités pour l’investissement sont :

• la rénovation lourde, notamment thermique, des bâtiments publics de notre ville (écoles, installations sportives, bureaux, etc.). Pour élaborer le plan de rénovation thermique et étaler dans le temps les travaux en fonction des urgences, un ingénieur thermicien sera recruté ;
• la rénovation et l’élargissement des trottoirs ; la réalisation de pistes cyclables en sites propres, c’est-à-dire chaque fois que possible séparées de la route ;
• la réalisation d’une Maison des arts, qui sera un nouvel équipement public où pourront se rencontrer les fontenaisiens autour de projets culturels.

Cette politique d’investissement ambitieuse et réaliste permettra de ne pas dépenser plus que la capacité financière de la ville. Elle tient compte également de la capacité des services de la ville à piloter ces chantiers.

Si l’audit de début de mandat met en évidence une marge financière supplémentaire, le projet de réaménagement du Panorama (rénovation du pôle sportif et création d’un nouvel espace vert) sera accéléré.

Pour Laurent Vastel, les très nombreux projets d’investissement sont les suivants :

• la création d’une fontaine située place de la Cavée ;
• la création d’une ferme dans le parc Sainte Barbe ;
• la création d’une salle polyvalente de réunion et d’exposition « Espace Soubise » ;
• la création d’un espace numérique ;
• la création de plusieurs ateliers d’artistes ;
• la création d’une piste cyclable entre la coulée verte et Chatillon ;
• la création d’une maison de santé ;
• la création d’une maison de la solidarité ;
• le réaménagement du mail Boucicaut ;
• la création d’un pigeonnier contraceptif ;
• la création d’une cuisine centrale mutualisée ;
• la création d’une ressourcerie au Panorama.

A ces investissements nouveaux, il convient de rajouter tous les travaux de rénovation des équipements publics existants.

Les dépenses d’investissement du projet de Laurent Vastel vont dans tous les sens sans logique visible.

Pire, si Laurent Vastel était réélu, le budget actuel de notre ville ne pourrait pas supporter ces investissements et la direction des services techniques ne serait pas en mesure de piloter tous ces chantiers simultanément.

Rappelons-nous qu’entre 2014 et 2020,  Laurent Vastel n’a réussi à réaliser qu’un seul équipement public : le gymnase démontable du Panorama.

Dans ces circonstances, deux hypothèses sont prévisibles si Laurent Vastel devait être élu :

• la majorité des équipements promis durant la campagne ne sera pas réalisée ;
• Laurent Vastel endettera fortement la ville et/ou augmentera considérablement les impôts pour financer les investissements sans pour autant disposer de la capacité de pilotage de chantier au sein des services municipaux.

Laurent Vastel n’a pas précisé, en cas de victoire, laquelle de ces deux hypothèses il privilégiera.

Une chose est certaine, aucune de ces deux hypothèses n’est digne de notre ville : les Fontenaisiens ont le droit d’avoir des candidats qui proposent des projets correspondant aux capacités financières de la ville plutôt que des promesses sans suites qui ne sont que de la poudre aux yeux.

Léa-Iris POGGI