Mobilités Douces
Il n’y a pas de doute, les élections municipales 2020 seront gagnées par les mobilités douces. De prime abord, le terme “mobilité douce” comprend l’ensemble des déplacements non-motorisés. En gros, tout sauf la voiture individuelle. Ainsi, la marche à pied, le vélo, et les trottinettes, en font partie.
Les changements climatiques et ces effets néfastes sur notre climat et notre environnement proche sont évidents. L’air dans nos villes est de moins en moins respirable, le bruit de plus en plus permanent, et l’espace de plus en plus encombré.
La discussion autour des aménagements nécessaires pour l’adaptation de nos infrastructures de voirie, pour permettre le développement de ces nouvelles mobilités, bat son plein. Île de France, Grand Paris, Vallée Sud et Fontenay-aux-Roses ont tous un rôle important à jouer. Le rôle de la municipalité n’est absolument pas à négliger (https://www.ouest-france.fr/elections/municipales/municipales-que-peut-faire-un-maire-pour-le-climat-tout-ou-presque-6748644), et le maire peut assumer une politique qui vise à diminuer l’utilisation de la voiture en ville.
Il y a de quoi réfléchir. Comment accorder tout les souhaits et besoins pour contenter tout le monde …?
Les récentes grèves ont démontré on ne peut plus clairement l’efficacité des mobilités douces en l’absence de transports en commun. Beaucoup de Franciliens ont (pour la première fois) utilisé un vélo (ou une trottinette), électrique ou pas, pour se rendre au travail, et une proportion non négligeable à continué à le faire.
Cette soudaine augmentation de l’utilisation du vélo, de la trottinette, de la marche à pied, à mis en évidence les inadéquations de notre voirie.
Les problèmes rencontrés pour faciliter le choix de moins utiliser la voiture sont essentiellement liés à l’infrastructure routière.
En premier lieu le sentiment d’ insécurité par rapport aux voitures. Les routes empruntées n’ont pas été conçues pour une utilisation mixte, et le plus souvent, les vélos et trottinettes partagent les voies avec les voitures, les bus, et les camions.
Depuis 1996, la loi LAURE oblige les municipalités à mettre au point des itinéraires cyclables dès lors qu’une voie urbaine fait l’objet de rénovation ou réalisation. Un aménagement trop souvent retenu est la simple signalisation d’une “voie cyclable” par une image de vélo peint sur la voie. Sans mesures de signalisation et/ou protection supplémentaires c’est assurément insuffisant.
Oui, il faut changer le raisonnement et les priorités de notre politique “voirie”.
La voiture est aujourd’hui encore trop souvent le point de départ. Tout est secondaire face à l’impératif de faire circuler les voitures de façon efficace, et rapide.
Comment créer deux voies de circulation, deux côtés de stationnement, les entrées d’immeubles et de maisons, comment garantir l’accès des voitures aux commerces, comment promouvoir la circulation rapide des voitures, etc ..? Il n’y a que la place restante pour les trottoirs et les pistes cyclables.
Pour améliorer la sécurité des usagers les plus fragiles, et pour augmenter le rendement des efforts financiers consentis, il est nécessaire de prendre exemple et de prendre conseil pendant la phase de conception des aménagements projetés.
Des efforts considérables d’associations de cyclistes en Ile de France dans le domaine ont produit une vaste quantité d’informations disponibles aux décideurs qui n’attendent que d’être exploitées.
Les quelques années devant nous sont cruciales dans l’évolution de nos mobilités pour réduire notre empreinte carbone.
La stimulation des mobilités douces n’est qu’ un des multiples leviers à notre disposition.
Utilisons le intelligemment …
Jan Baijer
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