Monsieur Jean Rage, vous avez bien raison d’être enragé !

Dans votre commentaire écrit à la suite de 3 articles parus sur ce Blog portant sur les conséquences qu’entrainent la convention désormais signée entre l’Établissement Public Foncier d’Ile de France, la Municipalité et la société Vallée Sud Grand Paris, vous avez bien raison, Monsieur Jean Rage, de rappeler la façon dont le baron Haussmann est intervenu pour transformer radicalement plusieurs quartiers de Paris.

Nous étions alors dans la 2^ème moitié du 19^ème siècle.

Vous avez aussi bien raison de rappeler la façon dont le (petit) baron Moizan a essayé un peu plus de 100 ans plus tard de transformer, heureusement sans succès, plusieurs quartiers de notre commune, sous prétexte qu’une petite majorité de Fontenaisiens l’avait élu en 1989 sur un programme qui ne prévoyait aucunement ces projets de réaménagement urbain.

Rappelons-nous que ce (petit) baron a commencé, 6 mois après son élection, à porter en catimini son dévolu sur toutes les maisons qui bordent les 2 côtés de la rue La Boissière, depuis la Cavée jusqu’à l’entrée du château La Boissière, pour les remplacer par des immeubles d’habitation privée avec commerces en rez-de-chaussée dans le but de « revitaliser le centre-ville », considérant que ce quartier La Boissière était en mauvais état et que certaines propriétés étaient suspectées d’être insalubres…

Les riverains se sont mobilisés pour s’opposer à ce projet et ont créé en janvier 1990 une association de défense pour l’environnement dénommée l’Association La Boissière qui a été soutenue par de très nombreux fontenaisiens.

La lutte fut rude et notamment lorsqu’en juin 1990, il décida de rendre public son projet pendant une semaine au 1^er étage du Théâtre des Sources par une exposition dénommée « Tournons la page… » pour tenter de désamorcer la contestation grandissante des fontenaisiens. Voir la pièce jointe.

Après un an et demi de lutte, il se rendit à l’évidence : son projet ne pourrait pas aboutir et y renonça.

Le (petit) baron Moizan reporta alors son dévolu sur un projet de construction d’un hôtel sur le square Pompidou (abandon de ce projet face à la contestation citoyenne) puis sur un 3^ème projet de construction de bâtiments de bureaux sur le terrain du square des anciens combattants (abandon également de ce projet face à la contestation citoyenne) pour s’attaquer à la place du Général de Gaulle par un projet pharaonique qui l’entraina à sa perte et acheva sa carrière politique.

C’est étrange et totalement déconcertant de constater, un peu plus de 30 années plus tard, que le (nouveau petit) baron Vastel recommence de la même façon que son prédécesseur à porter, cette fois-ci en même temps et toujours en catimini, son dévolu :

• sur les parcelles bâties donnant sur l’avenue Lombard et sur la rue des Potiers, en prétextant récupérer par cette opération immobilière un gymnase tout neuf alors qu’il s’agit uniquement de récupérer une nouvelle structure en béton ;
• sur le club pré-ados et le centre de loisirs La Fontaine, dont la démolition est déjà mentionnée dans le règlement du concours de maitrise d’œuvre de février 2022 pour démolir et reconstruire l’école maternelle et primaire des Ormeaux ;
• et tout dernièrement sur 3 périmètres distincts regroupant des parcelles bâties dont les acquisitions par préemption et expropriation devront être menées en 5 années par l’Établissement Public Foncier d’Ile de France.

pour et à chaque fois y construire des logements privés plutôt de bon standing dont le pouvoir d’achat des futurs habitants contribuerait à redynamiser le commerce du centre-ville…

C’est un pari, c’est loin d’être une certitude…

Autres raisons avouées sur ces 3 derniers projets :

• selon le (nouveau petit) baron, maintenir la population aux environ de 25.000 habitants pour éviter de fermer une ou plusieurs classes scolaires ;
• selon notre nouveau député Jean-Didier Berger et bientôt plus Président du territoire Vallée Sud Grand Paris, pour éviter qu’une ville qui ne se renouvelle pas meurt…

Comme si notre commune était isolée comme peut l’être une ville moyenne de province, alors qu’elle est intégrée dans un territoire qui n’arrête pas de construire plusieurs milliers de logements en moins d’une décennie au sein de la région d’Ile de France complètement saturée.

La seule raison non avouée : remplacer une partie de la population plutôt défavorisée par des citoyens qui auront plutôt tendance à mettre un bulletin de vote dans l’urne dans le but de garantir la réélection du nouveau petit baron et de ses successeurs affiliés et bienveillants envers son parti politique UDI.

C’est encore un pari, c’est loin d’être une certitude…

Pour que notre ville ne soit pas défigurée et que sa population ne soit pas fortement modifiée, j’invite les propriétaires, les riverains et un grand nombre de fontenaisiens à se mobiliser contre ces catastrophes municipales annoncées.

Le destin du nouveau petit baron est entre vos mains.

Bernard Welter