16 octobre 2024 | 02:22
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Non aux expropriations, oui à la transparence

Avec stupéfaction, les habitants de Fontenay-aux-Roses ont découvert la décision du Conseil municipal du 26 septembre 2024 de signer une convention permettant d’acheter des logements contre la volonté des habitants. La convention autorise un Etablissement Public Foncier (EPFIF) à préempter, voire à exproprier les logements sur trois secteurs (rue Boucicaut, rue Max Dormoy, rue Georges Bailly et allée des Lilas – voir en fin d’article). L’objectif : y construire des immeubles pour remplacer des logements jugés insalubres et pour requalifier le secteur.

Plusieurs éléments ont choqué les habitants :

  • L’absence de concertation et d’information :
    • Les habitants des secteurs concernés n’étaient pas au courant. Ils ont été alertés grâce à un tract de l’association Clarté. Et ce alors que le maire travaille sur le sujet depuis 18 mois !
    • Lors d’un échange avec le Comité Thématique Boucicaut, dont les membres travaillent sur l’avenir de la rue Boucicaut, le maire n’a jamais évoqué cette convention alors que celle-ci aura évidemment d’importantes conséquences pour la rue Boucicaut en terme de trafic, d’ambiance, de commerce etc…
  • Des incohérences graves :
    • Dans une lettre qu’il a publiée ensuite, le maire écrit que « la convention ne permet pas et ne permettra jamais, l’expropriation des habitants », un propos qui est en totale contradiction avec la convention. Celle-ci précise noir sur blanc que l’EPFIF procédera par voie d’expropriation (article 9). Lors d’une réunion houleuse, il a même précisé que l’objectif de l’EPFIF est de « faciliter les procédures de préemption et d’expropriation, car l’EPFIF n’est pas soumis aux mèmes contraintes légales que les communes et dispose des financements nécessaires à ces opérations ». Au cours de la même réunion, il a été jusqu’à affirmer qu’il se réservait le droit d’exproprier, pour conclure avec la phrase « oui, et alors ? ».
    • Dans sa lettre, M. Vastel précise qu’il n’a aucun projet pour ces secteurs, alors que la convention précise que les secteurs recevront 135 logements d’une surface de 1.000 m2 pour un prix de 15 millions d’euros. Son adjoint Michel Renaux a même précisé qu’il envisage la création d’un passage piéton sur le site rue Boucicaut.
  • De la mauvaise foi :
    • le maire indique dans sa lettre que sa démarche vise à protéger les habitants des promoteurs. Pourtant, au Conseil Municipal du 26 septembre 2024 M. Vastel, a avoué que « rien ne permet de protéger des promoteurs, car les affaires de construction sont des affaires privées ».
    • Le maire a fait voter un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) qui autorise les promoteurs à construire des immeubles dans la rue Boucicaut de 21 mètres de haut. S’il voulait vraiment protéger les habitants, pourquoi n’a-t-il pas proposé un PLUi moins densificateur ?

Pour demander le retrait de la Convention et organiser un dialogue constructif et transparent avec les habitants, un collectif de citoyens a écrit une lettre à M. Vastel et au président du Territoire M. Jean-Didier Berger, cosignataires de la Convention (voir ci-dessous).

Si vous souhaitez rejoindre le collectif, contactez M. Ludovic Jean : ludovic.jean67@gmail.com.

Vidéo de Michel Faye expliquant la situation : https://www.youtube.com/watch?v=-Hu3jmbTNSQ

Ludovic Jean

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