Pascal Buchet s’engage à changer radicalement la gouvernance municipale pour redonner le pouvoir aux Fontenaisiens
Les années passent, les conseils municipaux aussi, la mairie n’a jamais autant dépensé pour son fonctionnement et pourtant les services publics diminuent, les impôts locaux n’ont jamais été aussi élevés, les investissements sont poussifs, parfois gaspillés, délaissant la plupart des quartiers, les plus utiles tardent ou étaient déjà programmés par la précédente municipalité.
Le seul projet en définitive de cette coalition municipale aura été de décider et mettre en oeuvre un PLU (règles d’urbanisme) surdensificateur au profit des promoteurs immobiliers pour pouvoir bétonner avec des immeubles hauts et massifs, chers et inaccessibles à la plupart des Fontenaisiens et ce au détriment de notre cadre de vie, menaçant même les quartiers pavillonnaires qui ne sont pas épargnés.
Les années passent, les conseils municipaux aussi, et cette municipalité se replie sur elle-même de plus en plus, n’écoute même plus ce qui se dit ni dans la ville ni même au conseil, tout se décide par le maire avec parfois la complicité de quelques adjoints. L’évolution est frappante durant ces quatre années. Les habitants ne sont désormais plus du tout entendus. Nous avons pourtant la chance – et c’est notre principale richesse – d’avoir des citoyens et un tissu associatif très actifs, qui s’investissent dans la vie locale et demandent à être pour le moins écoutés. Mais non, à l’approche des élections municipales (dans moins de 20 mois), l’actuel maire et sa coalition se raidissent et décident de tout, tous seuls.
Espérons que cette ultime précipitation ne gaspille pas un peu plus nos impôts et ne défigure pas trop et de façon irréversible notre commune. Et continuons à agir tous ensemble dans le respect de nos différences avant qu’il ne soit trop tard.
Au-delà des projets des uns et des autres qui font débat et c’est normal car la ville a besoin d’avancer, de s’embellir, de se moderniser tout en conservant cette qualité de vie qui nous tient à cœur, il nous faudra changer de méthode et refaire vivre la démocratie. Aussi, je proposerai aux Fontenaisiens de changer radicalement de gouvernance municipale : une vraie démocratie locale reposant sur la force et les convictions de ses citoyens qui participent et qui co-décident en responsabilité et en finir avec un pouvoir confisqué entre les mains de quelques élus. Nous avions commencé à développer la démocratie participative mais il faudra aller beaucoup plus loin et transformer en profondeur les pratiques d’élaboration des projets et les processus de décision. Il devient en effet urgent de redonner le pouvoir aux Fontenaisiens.
Pascal BUCHET
Maire honoraire de Fontenay-aux-Roses
3 RÉPONSES
C’est ce que vous appelez un changement ? Ah bon !
Pour être plus clair : pourquoi avons nous perdu les dernières élections? C’est une grave question qu’i faut très sérieusement se poser.
Au delà de Pascal Buchet qui s’exprime ici, ce sont tous les candidats qui devront s’engager à changer la gouvernance municipale.
Nous sommes au XXI ème siècle, les gens veulent participer, contribuer, se prononcer, s’engager, aider à construire, à faire évoluer. En synthèse, être impliqués vraiment, profondément dans la vie et dans l’évolution de leur ville. Et être impliqués dès le début d’un projet et certainement pas quand tout est défini est que l’on ne peut plus le modifier qu’a la marge.
Il suffit de constater la croissance du tissu associatif dans toutes les municipalités, petites, grandes ou très grandes pour le comprendre.
Alors bien sûr, les élus pourront toujours rétorquer qu’il n’y a que 15 ou 20 % des habitants (« le microcosme ») que l’on voit dans les reunions publiques, les comités d’habitants, etc… Et alors? Que les élus se rappellent qu’il n’y a que 55% en moyenne des élections (hors présidentielles) des inscrits qui votent…Quoi qu’il en soit c’est un argument bien trop réducteur. Ouvrons les possibilités de s’exprimer, multiplions les enquêtes locales (facile avec les moyens modernes d’expression), donnons aux Comités de citoyens le vrai rôle de relais permanent entre les élus et les habitants comme cela est préconisé par tous les experts de la Démocratie participative, et alors on mesurera le réel niveau des citoyens qui veulent s’impliquer si on leur en donne vraiment la possibilité.
Inventer un concept de « démocratie participative spécifique à une ville » est un moyen trivial de faire croire » que la municipaite s’engage dans la Démocratie participative sans le faire au fond.
Penser que l’on pourra revendiquer un titre d’élu pour imposer pendant 6 ans SA vision, traduit une notion totalement périmée de la gestion municipale.
Mais ce ne sera pas suffisant de proclamer que la Démocratie Participative sera au fronton de son action locale. Et en particulier pas à l’occasion d’une campagne municipale, dont on sait quelles libertés on peut prendre ensuite ( voire même on prend systématiquement) avec les promesses faites à cette occasion.
Non, il faudra vraiment s’engager ET LE FAIRE.
Sous peine d’un violent retour de bâton.