Plan Local d’Urbanisme : le futur nouveau visage de Fontenay-aux- Roses
Lors de la réunion publique du 24/05/2016, la municipalité a présenté une ébauche de règlement du futur PLU (Plan Local d’Urbanisme) de notre ville.
Cette présentation s’est effectuée à l’espace Pierre Bonnard rue de l’avenir, dont on a d’ailleurs appris à l’occasion la disparition programmée.
Il est trop tôt pour se rendre compte de l’impact de ce règlement sur la densification de Fontenay-aux-Roses, car les chiffres qui ont été communiqués sont très partiels et beaucoup de données manquent. Cette présentation n’est d’ailleurs consultable nulle part et n’a eu lieu qu’à cette occasion.
Néanmoins, il est à craindre que, selon les zones, on assiste à une relative diminution des espaces verts en pleine terre. Or ce sont ces espaces verts qui maintiennent la biodiversité urbaine faunistique et floristique et qui préviennent l’imperméabilisation des sols.
Dans tous les cas, il y aura une augmentation de la constructibilité du fait de la suppression des COS (Coefficients d’Occupation des Sols), et ceci dans toutes les zones y compris en zone pavillonnaire.
Les promoteurs immobiliers vont se réjouir car la possibilité leur est enfin offerte de bétonner une ville déjà très dense.
Ces mêmes promoteurs ont d’ailleurs anticipés l’approbation de ce PLU puisque des propriétaires fontenaisiens ont déjà reçus des lettres leurs demandant si ils étaient vendeurs de leurs biens. Bien entendu ces propriétaires peuvent refuser de vendre, mais que vont ils faire quand on leur proposera une fois et demi ou deux fois le prix de leur maison ? Attention, tous n’auront pas des transactions financièrement aussi avantageuses !!
Voilà pourquoi, insidieusement, la physionomie de Fontenay-aux-Roses va changer avec l’adoption de ces règles.
Au cours de cette présentation, une nouvelle catégorie d’espaces verts est apparue : les espaces verts complémentaires. Ces nouveaux espaces verts représentent un pourcentage assez significatif de l’ensemble : entre 20% à 30% selon les zones.
Attention, ces espaces verts ne sont en fait que des bacs à fleurs ou des toitures végétalisées ne pouvant accueillir qu’une flore très limitée et une faune quasi inexistante.
Ce sont des espaces verts d’appoint, poussant sur une dalle de béton et donc imperméables.
Cette disposition ne sera bénéfique pour le caractère « vert » de la ville que si elle vient en complément des espaces verts de pleine terre déjà existants. Elle sera néfaste si elle vient se substituer à ces derniers. Ce serait même tromperie !
Pour préserver la biodiversité de la ville, on doit certes sauvegarder les corridors écologiques existants (talus du RER, talus du Panorama, coulée verte,…), mais il faut aussi conserver l’intégralité de la pleine terre.
Il est bien entendu que ces corridors écologiques sont importants pour la faune et la flore et qu’ils se doivent d’être strictement protégés, mais ils représentent aussi et surtout des liens entre tous les jardins privés des zones pavillonnaires où se trouve la biodiversité. Il y a, par exemple, assez peu de biodiversité sur la coulée verte.
La biodiversité de la faune à Fontenay-aux-Roses est exceptionnelle en petite couronne. Elle va du ver de terre au renard roux en passant par le cétoine doré, la libellule, le crapaud commun, le hérisson ou la fouine. La biodiversité de la flore l’est tout autant. Nous devons tout faire pour sauvegarder ce patrimoine qui est en grande partie responsable et garant de notre qualité de vie !!
Protéger la biodiversité, c’est protéger les espèces.
Pour protéger les espèces, il faut protéger leurs territoires.
Protéger leurs territoires, c’est aussi protéger et garantir la qualité de notre vie.
A Fontenay-aux-Roses, avec 4000 habitants supplémentaires, il est à craindre que les règles actuellement proposées par la municipalité restreignent un peu plus le territoire des espèces et par conséquent réduisent un peu plus leur nombre.
Jean-Jacques FREDOUILLE, élu écologiste
2 RÉPONSES
Que peut-on faire pour empêcher cette dérive ? J’avais compris que la Mairie actuelle lorgnait sur les terrains d’EDF pour construire des logements, n’est-ce d’ailleurs pas pour ça qu’a été monté cette société mixte Clamart/Fontenay-auxRoses ? Et les Blagis, n’a-t-elle pas parlé de mixer logement sociaux et privés ? Et le trou sur la place en face de la Mairie, toujours pas comblé… Et les tracts de champagne au printemps qui disait ne pas vouloir bétonner Fontenay… tout cela, promesse d’ivrogne !
Que doit-on faire pour préserver nos espaces verts et maintenir des corridors écologiques ?