Porosité?
Certes L Vastel, personnellement (il semblerait à en croire un commentaire paru dans ce blog qu’il n’en soit pas de même pour un de ses adjoints), n’a pas appelé le FN auprès de lui pour le second tour des départementales.
Il faut mettre cela à son crédit. Et s’en féliciter.
Mais, à Fontenay aux Roses, passer de 41% au 1er tour (ce qui représente le vrai taux d’adhésion à sa liste, car alors toutes les tendances étaient représentées) à 53 % au 2ème tour, ne relève pas de l’opération du Saint Esprit.
Sauf à qualifier le FN de Saint Esprit ce qui à tout le moins semblerait hasardeux!
Il y a donc bien eu dans notre ville et notre canton, porosité entre l’ électorat de la liste UMP/UDI et celui la liste FN.
Il est intéressant de remarquer en parallèle ce qui s’est passé dimanche dernier à l’échelon national.
Prenons un exemple, mais qui est parfaitement représentatif de l’ensemble du territoire national, celui des résultats de 2 départements, le Nord et le Pas de Calais.
L’un avait au 2ème tour des départementales des duels PS/FN, le FN a gagné des cantons.
L’autre avait des duels UMP-UDI/FN, le FN n’a pas gagné de canton.
Revendiquée ou niée, il y a bien en France aujourd’hui une porosité de l’électorat UMP/UDI et de celui du FN .
Et nous n’y avons pas échappé dans notre canton.
Matière à méditer pour les républicains pour les prochaines élections.
Jean Paul Sevel
3 RÉPONSES
Il est certain que le report de voix entre le premier et le second tour de cette élection a caractérisé une certaine « porosité » entre les votants des deux binômes, bien qu’aucune étude officielle ne puisse l’attester pour ce qui est de notre canton. Ce constat est cependant à nuancer, dans la mesure où la seule addition des scores du premier tour ne permet pas d’expliquer entièrement les résultats survenus le 29 mars. Si on prend le détail par bureaux de votes, on peut constater que l’addition FN-UMP-UDI du premier tour en terme de suffrages est tantôt supérieure, tantôt inférieure au nombre de voix obtenues par le binôme Vastel – Bataille au second tour. De même, le binôme Segré – Widloecher n’a pas bénéficié d’un report à 100 % des candidatures EELV et PCF, puisque ce dernier obtient 3019 suffrages au second tour, alors que le bloc EELV-PCF-PS au premier tour totalisait 3287 voix.
Les différentes études réalisées par les instituts de sondage à l’échelle nationale indiquent un report d’environ 60 à 70 % des voix des binômes EELV et FDG vers le PS, et d’un peu plus de 50 % du FN vers l’UMP au second tour.
Le titre de cet article induit toutefois à une réflexion omise dans le développement. S’agit-il d’une « porosité » par proximité idéologique ou pratique sur le contenu du programme pour le département, ou par « vote sanction » vis-à-vis du parti de gouvernement ? Pour ma part, je privilégie avant tout la seconde hypothèse, qui me parait plus crédible.
Enfin dernier point, les études indiquaient également que 5 à 10 % des électeurs du FN au premier tour se reportaient sur les listes de gauche au second tour, et qu’en moyenne, près de la moitié songeait à l’abstention ou au vote blanc. Tout ceci est bien entendu ajustable, compte tenu du contexte local.
Bonsoir Monsieur Modez
Vous avez parfaitement raison, il n’existe pas d’étude officielle des reports sur notre canton, d’ailleurs difficile à faire (même à un niveau plus large) déjà parce que les abstentionnistes du 2eme tour ne sont pas forcément ceux du 1er.
Bien d’accord avec vous aussi sur le report des voix qui n’est pas à 100%, mais il ne l’est jamais dans aucune élection dans aucun cas de figure.
Je ne crois pas en revanche qu’il y ait, comme vous l’indiquez, une porosité entre les votants des 2 binômes, d’un coté Bataille-Vastel de l’autre Segré-Wildloecher. Si on peut imaginer que les votants d’un binôme au 1er tour puissent s’abstenir de le soutenir au 2ème tour, il me semble plus difficile de penser qu’ils votent au 2ème tour pour l’autre binôme.
Je ne pense pas avoir omis une réflexion, même induite par le titre, dans mon développement car ce dont je parlais c’est bien de la porosité de l’électorat du FN, vis à vis de celui des 2 binômes et cela quelque soit le type de porosité.
Car quel que soit le type de porosité, ce que j’ai voulu mettre en exergue par les exemples des 2 départements qui sont représentatifs de plusieurs cantons en France, c’est que la porosité entre l’électorat du FN et celui de l’ UMP-UDI n’est pas au même niveau que celle de l’électorat du FN et celui du PS , si toutefois il y en avait une notable dans ce dernier cas (estimée très faible par les analystes).
Bonsoir,
Merci d’avoir pris le temps de répondre. Notons qu’il ne me semble pas avoir indiqué qu’il y ait eu “porosité” entre les deux binômes arrivés en tête au premier tour, ou peut-être ai-je mal formulé mon analyse.
Bonne soirée.