22 novembre 2024 | 08:27
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Réflexions sur la reconstruction du collège de Fontenay-aux-roses

Plusieurs hypothèses s’offrent à la ville en vue de la rénovation de son collège.

La première consiste à reconstruire le collège dans le quartier des Blagis actuellement en rénovation à la place de 180 logements privés et sociaux qui seraient transplantés en lieu et place du collège actuel. Cette solution présente un certain nombre d’avantages… et d’inconvénients.

La reconstruction du collège dans un autre lieu apparait comme étant la solution la plus confortable pour les enseignants, les collégiens et le personnel administratif. En effet, on imagine que le transfert dans le nouveau collège reconstruit se fera lors d’une rentrée scolaire et que la transition s’effectuera donc  en  douceur.

Autre avantage, le coût global de cette opération semble moins important que dans le cas d’une reconstruction sur place. Un usage moins dispendieux de l’argent public de nos impôts semble plus sage dans le contexte actuel.

Les inconvénients de cette première hypothèse sont de deux types.

En premier lieu la localisation du nouveau collège sera très excentrée notamment par rapport à certains quartiers situés géographiquement à l’opposé, celui des Pervenches par exemple. C’est toujours mieux d’avoir un collège au centre de la ville où la majorité des élèves peut s’y rendre à pied. Le risque avec un collège excentré est de faire augmenter significativement les trajets en voiture à l’intérieur de la ville ce qui n’est bon ni pour la qualité de l’air que nous respirons ni pour les économies d’énergie.

En second lieu on assistera probablement à un évitement scolaire du collège plus important du fait que le quartier souffre d’une mauvaise réputation par ailleurs pas toujours justifiée. La plus grande mixité sociale prévue dans le projet de rénovation des Blagis aura probablement tendance à atténuer ce sentiment mais cela ne sera pas immédiat et les quartiers des communes jouxtant le nouveau collège seront toujours sociologiquement identiques.

La seconde solution consiste à rénover le collège sur place.

Avantage certain, le collège reste au centre de la ville et est facilement accessible à pied d’où que l’on vienne dans Fontenay-aux-Roses.

Premier inconvénient, le coût sera beaucoup plus élevé du fait de la plus grande complexité des travaux qui s’étaleront sur un temps plus long. Le deuxième inconvénient  concerne le fonctionnement du collège durant les travaux. On imagine bien que durant certains phases de la construction les cours seront dispensés ailleurs en ville ou dans des préfabriqués mais travailler dans ces conditions ne semble pas idéal. Si cette solution devait être mise en œuvre un éco-chantier exemplaire devra être réalisé.

Aucune de ces solutions n’est entièrement satisfaisante. Ce collège n’est peut-être plus adapté à un fonctionnement optimal et moderne mais il n’est  tout de même pas si vieux ! Pourquoi ne pas envisager une réhabilitation (qui préserve donc la structure d’origine) de cet établissement datant  du milieu des années 60. Même lourde, cette réhabilitation serait moins onéreuse que les solutions précédentes et pourrait se faire progressivement en calant les phases aiguës des travaux pendant les vacances scolaires successives.

Pourquoi faut-il toujours que l’on nous propose des solutions d’urbanisme radicales ?

Enfin, au-delà de ces réflexions citoyennes, il faudra aussi penser aux nombreux riverains du collège, dont je suis. Pour eux, quel que soit le cas de figure, reconstruction ou réhabilitation du collège ou construction de logements, ils subiront sur plus de 17000 m2 de surface des travaux longs et induisant forcément des nuisances.

Jean-Jacques Fredouille

2 RÉPONSES

  • Sophie Faitrop-Cauden

    Totalement d’accord avec votre analyse, Monsieur Fredouille.
    Habitante des Pervenches, tous mes voisins qui ont des enfants futurs collégiens sont opposés à ce projet : obligation de déposer les enfants en voiture, de les laisser remonter seuls en hiver alors qu’il fait déjà nuit…
    Sans parler de l’évitement scolaire, qui même injustifié sera réel.

  • Lors de la réunion publique aux Pervenches hier soir, le maire s’est contenté de répondre à ma question sur la reconstruction du collège (considérée comme acquise et rapide dans un document diffusé pendant la campagne municipale de 2020) : le collège serait bien rénové. Il n’a en revanche ni donné le calendrier ni le lieu d’implantation. Mais une partie des élus de la majorité a crié que cela ne serait pas aux Blagis à cause de l’opposition. Cette recherche permanente d’un bouc émissaire pour se dédouaner de ses mauvaises décisions est une caractéristique habituelle de l’équipe municipale.

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