Réponse à la tribune libre du Fontenay Mag d’octobre 2017 rédigée par Mme Galante-Guilleminot
Madame Galante-Guilleminot, vous êtes incorrigible!
Vous avez fait paraître dans la tribune « Parole à la majorité » du Fontenay Mag de juin 2017 un article intitulé « Information – Concertation – Désinformation ».
Dans sa première partie, vous développez les grands principes qui définissent ces 3 notions auxquelles chacun ne peut qu’adhérer. Dans sa deuxième partie, votre article devient beaucoup plus contestable puisque, pour étayer les grands principes énoncés, vous donnez un certain nombre d’exemples pour lesquels votre interprétation subjective sur chacun d’entre eux n’a pas d’autre résultat que celui d’annuler les bonnes intentions définies dans la première partie.
Nous ne sommes pas les premiers à vous en faire la remarque.
Dans le Fontenay Mag d’octobre 2017, toujours dans la tribune « Parole à la majorité », vous avez fait paraître un autre article portant le titre « Tissons une confiance réciproque » dans lequel vous dénoncez les informations que l’Association La Boissière (ALB) aurait divulguer dans la pétition ( sites.google.com/site/qlaboissiere) lancée en ligne le 26 juin dernier et dans laquelle il est demandé que face à l’entrée du château La Boissière, le parvis ne soit pas impacté par la construction d’un immeuble le long de l’avenue de Verdun et par la réalisation de places de stationnement en surface.
Pour justifier ce que vous considérez être de la désinformation colportée par l’Association La Boissière, vous énoncez un certain nombre d’affirmations qui sont censées rétablir la vérité, c’est à dire la votre.
Vous pensez ainsi donner aux Fontenaisiens la véritable information qui permettra de « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir ».
Nous ne pouvons accepter vos accusations et avons décidé d’y répondre point par point.
* 1ère affirmation : « Non Monsieur le Maire ne projette pas un immeuble de 4 étages sur le parvis du château ».
L’ALB n’a jamais dit, écrit, dessiné un bâtiment de 4 étages. Elle demande simplement qu’il ne soit construit aucun immeuble face à l’entrée du château.
Cependant, plusieurs éléments relatifs à ce projet de bâtiment ont été présentés aux Fontenaisiens depuis le 2ème semestre 2015.
Pour rétablir l’information, suivant vos louables principes, il ne nous semble pas inutile de vous rappeler les faits suivants :
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Lors de la première réunion du groupe de travail de la CEMUA sur la place du Général de Gaulle à laquelle vous assistiez, le 15 avril 2015, les 3 sociétés immobilières auxquelles Monsieur le Maire a demandé d’élaborer un projet de construction de logements privés et de réaménagement global de la place du Général de Gaulle, ont toutes proposé d’édifier un bâtiment sur le parvis du château.
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La Société VINCI que Monsieur le Maire a retenue à l’issue de cette présentation, a mis en forme plusieurs images en situation d’un bâtiment d’architecture conventionnelle d’un autre temps de 2 étages surmontés de combles habitables et avec un rez de chaussée commercial, face à l’entrée du château La Boissière et le long de l’avenue de Verdun.
Ces images ont été diffusées.
° L’une de ces images a servi à promouvoir comment faire « du beau logement social », en comparant des projets initiés par un pouvoir exécutif de droite et par un de gauche, dans le fascicule imprimé à l’occasion des élections régionales de 2015.
Sont présentés des projets promus par le « Club des 70 maires reconstructeurs » dont fait partie Monsieur Vastel, regroupés autour de Valérie Pécresse, élue Présidente du conseil régional d’Ile de France.
° Une autre de ces images montre l’angle de ce bâtiment en enduit façon pierre de taille et chapeauté d’un toit en ardoise dit à la Mansart. Elle a été projetée lors de la réunion de quartier du centre ville, le 20/02/17.
Ces 2 images ont été présentés aux nombreux Fontenaisiens, lors de la réunion publique organisée par l’association CIVIFAR, le 19 juin dernier. Vous avez assisté à cette réunion et n’avez aucunement démenti ce projet de construction.
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Le PLU voté par le Conseil Municipal du 07/03/17 inclut le déclassement de l’EBC de la place du Général de Gaulle en zone UARu dans laquelle il est désormais possible de construire un bâtiment de 9 mètres de hauteur sur l’emprise du parvis du château La Boissière.
Comme vous le savez, des Fontenaisiens scandalisés par ce changement de zonage ont déposé un recours gracieux auprès de Monsieur le Président du Territoire Vallée Sud du Grand Paris qui l’a rejeté. Ils ont donc été contraints de poursuivre leur requête par un recours contentieux déposé auprès du Tribunal Administratif de Cergy Pontoise.
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Et tout récemment, lors du Conseil Municipal du 16 octobre, de la réunion de la CEMUA du 17 octobre et de la réunion publique du 18 octobre auxquelles vous avez assisté, 2 des 3 scénarii montrant l’aménagement de la place du Général de Gaulle comprennent pour le 1er un bâtiment de 1 étage + combles, pour le 2ème une halle de type Baltard.
Ce n’est certainement pas en réduisant le nombre d’étages inclus dans ce projet de bâtiment que cela permettra, ne vous en déplaise, de « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir » et de tisser « une confiance réciproque ».
* 2ème affirmation : « Non Monsieur le Maire ne souhaite pas que la place devienne un parking».
L’ALB demande simplement qu’aucune place de stationnement ne soit aménagée sur le parvis du château.
Nous nous réjouissons d’appendre par votre 2ème affirmation que Monsieur le maire est en total accord avec nous.
Mais alors pourquoi des places de stationnement ont été matérialisées en mai 2017 sur les pavés du parvis extérieur qui a été ouvert de façon permanente aux automobilistes devant l’entrée du château La Boissière ?
De très nombreux Fontenaisiens ne comprennent pas la raison qui a amené votre majorité municipale à faire prendre de mauvaises habitudes aux personnes qui utilisent ce nouveau parking.
En général, une expérimentation s’engage pour un projet auquel on croit…
Une explication complète et précise sur cette expérimentation aurait sans doute contribué à « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir » et de tisser « une confiance réciproque ».
* 3ème affirmation : « Non, Monsieur le Maire ne désire pas la suppression des arbres de la place ».
L’ALB prend bonne note de cette sage décision, même s’il n’en est pas fait référence dans le texte de notre pétition.
Nous tenons à vous faire remarquer que votre 3ème affirmation est tendancieuse car elle est imprécise et donc interprétable.
Il est en effet tout à fait possible de comprendre que les actuels marronniers vont être conservés alors qu’il a été précisé en réunion publique de ce 18 octobre que ces marronniers sont malades et devront tous être abattus sans qu’il n’ait été précisé le nombre ni l’essence de ceux qui pourraient être replantés en alignement.
Une information complète et précise sur ce point aurait sans doute contribué à « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir » et de tisser « une confiance réciproque ».
* 4ème affirmation : « Non, cet espace n’a pas toujours été libre et dégagé… Il a été ceint de murs avec une ancienne écurie».
L’ALB n’a jamais dit ni écrit que le parvis du château a toujours été libre et dégagé.
L’ALB a d’ailleurs présenté une exposition en 2002 s’intitulant « Fontenay, le pas d’un siècle » à l’occasion de la réalisation de la placette située devant le restaurant « Par Faim D’Arômes » à l’entrée de la rue La Boissière.
Plusieurs photographies montrent justement l’évolution de la place du Général de Gaulle au cours des ans.
Se référer à un bâtiment du XVIIIème siècle servant d’écurie au châtelain qui habitait le château La Boissière pour justifier le projet de construction d’un bâtiment au même endroit, même s’il ne fait pas 4 étages comme indiqué dans votre première affirmation, n’a aucun sens.
Vous n’êtes pas sans savoir que la population fontenaisienne, les moyens de locomotion, la densité du bâti et la réduction des espaces non bâtis ont évolué depuis l’époque où ces écuries étaient utilisées…
Une argumentation historique censée aurait sans doute contribué à « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir » et de tisser « une confiance réciproque ».
* 5ème affirmation : « Non l’association Laboissière ou au moins quelques uns des membres ne se sont pas toujours battus pour que cette place soit vierge de toute construction puisque nous avons porté ensemble le projet de reconstruction du marché sur ce lieu».
L’ALB ne s’est jamais engagé dans un combat pour reconstruire le marché sur la place du Général de Gaulle. Elle a même toujours été favorable à une reconstruction à l’emplacement de l’ancien marché.
Quelques uns de ses membres, également membres de l’association CIVITAS devenue CIVIFAR en 2015, étaient partisans de reconstruire le marché au centre de la partie de la place du Général de Gaulle délimitée par l’alignement du prolongement de la ruelle de la demie lune et l’emprise du monument aux morts.
L’Association CIVITAS n’a jamais proposé d’implanter le nouveau marché sur l’emprise du parvis de l’entrée du Château La Boissière et les membres de l’ALB qui ont participé à cette proposition n’ont pas le souvenir que vous y étiez associée.
Une information exhaustive et précise sur le projet de reconstruction du marché aurait sans doute contribué à « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir » et de tisser « une confiance réciproque ».
* 6ème affirmation : « Non le château n’est pas classé, seuls son magnifique escalier intérieur et la grille avec son médaillon le rat des villes et le rat des champs, hommage à La Fontaine, le sont».
L’ALB n’a jamais dit ni écrit autre chose sur le classement du Château La Boissière.
Il est toutefois utile de préciser que le fait que ces parties du bâtiment sont classées à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (Inv. MH), tout dossier de demande de permis de construire et de déclaration préalable situé dans un rayon de 500 mètres par rapport au château doit recevoir l’approbation de l’Architecte des Bâtiments de France en charge de notre commune.
De ce fait, il est tout à fait légitime que de nombreux Fontenaisiens s’émeuvent :
- qu’un bâtiment de 2 étages + combles puisse être élaboré sur le parvis face à l’entrée du château, même si ce bâtiment s’est récemment transformé en un pavillon de chasse d’un étage + combles ou en un pavillon de type halle de Baltard depuis la réunion publique du 19/06/17 organisée par CIVIFAR et depuis le lancement de la pétition de l’Association La Boissière,
- qu’un bâtiment de 5 étages puisse être élaboré en lieu et place d’une tranche de la barre de 4 étages de la Résidence Saint-Prix, dont l’extrémité serait proche de l’angle du château.
Une information plus complète sur le classement de certains éléments du château aurait sans doute contribué à « remettre les propos dans une réalité sereine tournée vers l’avenir » et de tisser « une confiance réciproque ».
Et en conclusion de votre article, vous n’hésitez pas à demander aux fontenaisiens d’établir une « confiance réciproque » puisque la « concertation » initiée par la municipalité «commence à peine» et qu’aucun projet n’est encore arrêté pour la place du Général de Gaulle…
Comment pouvons nous sincèrement vous faire confiance et faire confiance à l’équipe de la majorité municipale, compte tenu de vos affirmations qui, par le simple fait qu’elles sont arrangées à votre convenance, participent à la désinformation que 3 mois plus tôt vous dénonciez.
Le Fontenay Mag ne comportant pas de tribune réservée aux lecteurs pour commenter et réponde aux articles publiés, nous prenons l’initiative de mettre sur notre site (sites.google.com/site/qlaboissiere) notre point de vue sur vos affirmations et proposons aux administrateurs du Blog Osez Fontenay de diffuser ce présent texte.
Les Membres du Conseil d’Administration de l’Association La Boissière :
Gérald AVIDANO, Christian BOURDEAUX, Astrid BROBECKER, Guy BRUIT, Lynda GOUSTARD, Pierre GOUSTARD, Daniel HANNOTIAUX, Hervé LEVIFVE, Patrice ROUBIER, Zina OUKAKI, Bernard WELTER, Christine ZIEGLER.
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