Réponse du groupe communiste aux demandes de précisions de Catherine Gavazzeni
Je remercie tout d’abord Catherine GAVAZZENI pour l’attention qu’elle a apportée à notre tribune et pour nous donner ainsi l’occasion de préciser notre pensée. En effet la taille des tribunes, réduite de 25% par la nouvelle majorité, impose des raccourcis qui parfois gênent la compréhension. Je vais tenter de répondre point par point à ses questions.
Sur les chiffres : il y a en effet une erreur et un manque de clarté faute de place pour tout expliquer mais cela ne change pas le fond : sur les 105 et non 115 (comme écrit par erreur) places avant rénovation à Péri et aux Pervenches, seules la moitié étaient affectées à des Fontenaisiens (52). Le nombre de places à Péri et Pervenches pour les Fontenaisiens va donc passer après rénovation de ces crèches, de 52 à 105 + 7 (places supplémentaires créées après la rénovation de Péri) + 10 ou 22 places (créées aux Pervenches), soit 122 ou 134 places qui seront désormais attribuées à des Fontenaisiens au lieu de 52 précédemment, soit une augmentation de 70 ou 82 places, comme nous l’avons écrit dans la tribune.
La création de places en crèches a toujours été une priorité des élus communistes qui sont très favorables à ce mode de garde. Le département du Val de Marne, présidé par un communiste, est d’ailleurs un des seuls à avoir maintenu l’engagement du département dans ce domaine (76 crèches départementales) alors que le département des Hauts de Seine par exemple, pourtant l‘un des plus riches de France, a transféré cette lourde charge aux communes en imposant la municipalisation des crèches départementales. Ce transfert de charge qui commence cette année, pour être total en 2025, va rendre très difficile pour Fontenay la création de nouvelles places en crèches, ce que nous regrettons. Or le projet de 12 places supplémentaires aux Pervenches va entraîner la création d’une 2ème structure avec l’embauche donc d’une 2ème directrice ce qui nous semble être une dépense de fonctionnement importante pour la création de seulement 12 places, sans parler des éventuelles difficultés de fonctionnement de deux crèches dans un même lieu se partageant ainsi certains équipements, et de la perte du logement de la directrice sur place, ce qui avait bien des avantages.
Même si nous pourrions approuver la décision d’augmenter le nombre de places en crèche, un débat sur le moyen le plus économique d’y parvenir aurait été bien venu, notamment au moment où des secteurs comme l’enfance par exemple, font l’objet de hausse de tarifs et de baisse de crédits de fonctionnement.
Concernant la construction de la Maison de la Musique et de la Danse annoncée au programme municipal 2008, celle-ci a fait l’objet d’une longue réflexion qui a démontré tout d’abord le coût très important d’une mise aux normes de l’actuel conservatoire, la complexité de son agrandissement sans un résultat satisfaisant, alors qu’en installant la MMD au Château La Boissière, on rénove totalement celui-ci, rénovation qui était inévitable si l’on voulait conserver ce patrimoine. J’ajouterai qu’il s’agit là d’investissements qui par nature ne sont engagés qu’une fois et que le coût du fonctionnement de la MMD ne devrait pas être supérieur en personnels à celui cumulé du conservatoire et des activités musique et danse du CCJL et très inférieur en chauffage, compte-tenu de l’isolation thermique réalisée. Les réserves formulées notamment par des adhérents de CIVIFAR conduisaient à maintenir l’ancien conservatoire en plus du nouveau, ce qui conduisait à la fois à plus d’investissement et plus de dépenses de fonctionnement.
Enfin, contrairement à ce qui est insinué par Catherine Gavazzeni, les élus communistes ont toujours considéré que le débat démocratique était indispensable et utile à tous, élus et habitants. Ils ont d’ailleurs activement participé au groupe de travail sur la démocratie participative, ont toujours soutenu cette démarche et affirmé qu’il s’agissait d’un combat permanent. Ils regrettent que depuis l’élection de la nouvelle majorité, la démocratie participative ne soit plus une priorité et soit absente de toutes les décisions qui ont été prises (vidéo surveillance, règlement intérieur de la restauration scolaire, augmentation des tarifs…).
Françoise Zinger
Conseillère municipale PCF
2 RÉPONSES
Je me permets de réagir à l’ article de Mme Zinger, d’une part en tant que membre de l’Association Conservatoire Soubise mais aussi comme participant actif à la rédaction de la charte de la Démocratie Participative,
Mme Gavazzeni posait la question de savoir s’il y avait eu un débat démocratique avec les Fontenaisiens concernant cette nouvelle maison de la culture et de la danse, puisque vous en réclamez un sur l’augmentation des places de crèche.
En réponse, vous expliquez longuement le bien fondé de la décision de construire la maison de la culture et de la danse.
Que vous ayez raison ou tord, ça n’est pas le sujet!
Vous savez fort bien qu’il n’y a eu aucun débat avec les habitants, sur ce sujet important, tant du point de vue financier, culturel ou de l’urbanisme.
Aucune réunion publique, aucune séance d’information, aucun atelier de travail avec les Fontenaisiens. Où était le débat ? Où était la démocratie participative ?
Vous écrivez que vous en avez discuté longuement.
Mais avec qui? Certainement à l’intérieur du conseil municipal. Mais ça c’est la démocratie représentative. Pas avec les Fontenaisiens. Ç’est ça qui a aurait été la vraie démocratie participative.
Vous évoquez l’association Civifar pour laisser entendre qu’il y a eu concertation!
Vous écrivez que cette association proposait de garder l’actuel Conservatoire en parallèle à la nouvelle maison de la culture et de la danse. (La même demande a été faite ultérieurement par l’association Conservatoire Soubise). Que ce soit une mauvaise idée comme vous l’écrivez, ou une bonne comme d’autres le pensent, cela n’a rien à voir avec le sujet dont il est question ici.
Parce que comme vous l’écrivez vous même, cette proposition de Civifar a été faite après que la décision de faire la maison de la culture et de la danse ait été prise. Et c’est bien après car, pas plus que les autres associations, Civifar n’a été impliqué dans l’élaboration du projet.
Aucune concertation donc ni avec Civifar, ni avec aucune autre association. Je crois que Civifar pourrait en témoigner facilement.
Laisser donc entendre par la tournure de votre phrase qu’il y a eu concertation est, au mieux, maladroit.
Mais vous rappelez vous la lettre qu’a envoyée Civifar à l’adjoint chargé de la culture de l’époque, L Zanolin du groupe communiste, faisant état de toutes les propositions concernant le futur bâtiment, propositions qu’ils avaient recueillies suite aux 2 réunions publiques que Civifar avait organisées?
Ils n’ont jamais eu de réponse.
Vous souvenez vous que cette même association a demandé communication du cahier des charges fourni aux architectes pour l’analyser et faire des propositions constructives?
Ils n’ont jamais obtenu de réponse .
Enfin vous concluez sur l’intérêt que porte le groupe communiste à la démocratie participative.
Qu’a titre personnel vous vous disiez favorable à la démocratie participative, je peux témoigner de votre implication personnelle dans l’élaboration de la charte de la démocratie participative à Fontenay.
Que dans les actes, le groupe communiste de Fontenay au nom duquel vous écrivez cet article, l’ait montré au temps où il faisait partie de la majorité, vous aurez bien du mal à le démontrer.
L’exemple ci dessus montre tout le contraire.
Il n’y a aucune attaque personnelle dans mes propos, soyez en assurée. Seulement le regret de ne pas voir la cohèrence entre les propos et les actes car quand on réclame, comme vous le faites au nom de votre groupe, l’application de la démocratie participative, il est quand même préférable de ne pas avoir été trop critiquable sur le même registre à défaut d’avoir montré l’exemple.
Daniel Marteau
Faire porter le déficit de démocratie participative dans la précédente mandature au seul groupe communiste minoritaire dans la majorité est pour le moins excessif et injuste. Même si l’adjoint à la culture était communiste, il ne prenait pas les décisions seul mais avec la majorité et le Maire. Le programme de notre équipe conduite par Pascal Buchet en 2008 prévoyait la mise en place de la démocratie participative par le biais d’une charte. Cela a fait l’objet d’un groupe de travail animé par Sylvie LOURS et dans lequel les élus communistes et pas seulement moi, ont pris toute leur part (la plus grande proportionnellement à la taille de leur groupe). L’application de cette charte en était à ses débuts à la fin du mandat et les conseils de quartier commençaient à vivre. La démocratie participative a été appliquée à la réforme des rythmes scolaires, ce qui a nécessité du temps, de l’énergie et de nombreuses réunions au point que certains nous ont reproché de ne pas aller assez vite. Il est vrai que la démocratie participative implique un changement des mentalités et habitudes de tous, élus, habitants, agents municipaux, qu’elle se construit et ne se décrète pas.
Je persiste à dire que les communistes sont des ardents partisans de la démocratie participative et en ont été des précurseurs dans de nombreuses communes : Le Blanc-Mesnil, Grigny (69), Gennevilliers et plus près de nous, Bagneux où les grands projets font l’objet d’un comité de pilotage, les autres de concertation, où les conseils de quartiers sont actifs avec budget participatif, et ont chacun une page dans le magasine municipal, où un observatoire des engagements municipaux indépendant a été mis en place…