RETABLISSONS LES FAITS : RÉNOVATION DU QUARTIER DES PARADIS – UNE STRATEGIE POLITIQUE ?

Dans son article paru le 10 juillet dans ce Blog, Michel Giraud rétablit les faits au sujet de la rénovation du quartier des Paradis :

Selon le Mag de Fontenay n°495, le bilan au mois de juillet 2024 est le suivant : sur les 833 logements sociaux, 200 ont été démolis, 136 sont programmés pour être prochainement démolis et 38 ont été reconstruits.

Le bâtiment reconstruit rue des Potiers avait été annoncé comme étant celui qui permettrait de réaliser « une opération à tiroirs », c’est-à-dire celui qui permettrait de reloger provisoirement 38 familles en attendant que soit reconstruit leur bâtiment démoli, et ce au fur et à mesure de l’avancement de l’opération de démolition-reconstruction des 833 logements sociaux du quartier des Paradis.

Cette présentation idyllique afin d’apaiser les inquiétudes des locataires n’engage comme d’habitude que ceux qui y croient. C’est une autre définition de la méthode Coué.

Mais où sont donc passées les 200 familles relogées dont se réjouit Laurent Vastel ?

Les familles à qui ont été attribués les 38 logements de la rue des Potiers, dont celle de Monsieur Houcini, conseiller municipal délégué de l’actuelle majorité municipale, peuvent donc dormir tranquilles, au moins jusqu’en 2026…

Mais il me semble qu’il existe une autre façon de rétablir les faits sur la rénovation du quartier des Paradis :

Les dernières élections européenne et législative ont clairement mis en évidence que le bureau de vote n°9, installé dans la maison de quartier des Paradis, est celui qui, parmi les 17 bureaux de vote de Fontenay-aux-Roses, a le plus fortement exprimé son opposition aux partis de droite soutenus par Laurent Vastel.

Au 2^ème tour de l’élection législative du 7 juillet dernier, 328 bulletins de vote ont rejeté le candidat Jean Didier Berger sur 419 suffrages exprimés.

Dans ce même bureau de vote n°9, le nombre d’émargements s’élève seulement à 443 sur 824 électeurs inscrits. Le taux d’abstention est toujours élevé dans ce bureau. Il s’est amplifié par le départ des 320 familles délogées de leur logement social avant que leurs fenêtres soient obturées par des parpaings.

Par ailleurs, la loi impose que la démolition des 833 logements sociaux de ce quartier intègre leur reconstruction au sein de cette opération immobilière dont l’achèvement a été initialement planifié jusqu’en 2030.

Mais cette même loi n’impose pas qu’à chaque groupe de logements démolis, un nouveau bâtiment de même capacité soit immédiatement reconstruit.

Pour Laurent Vastel, il est donc préférable de favoriser la construction de 600 logements privés programmés en lieu et place des logements sociaux démolis et restant à démolir. Ils apporteront un peu de trésorerie dans cette opération immobilière et ils permettront surtout d’inscrire de nouveaux habitants sur la liste électorale du bureau de vote n°9 en remplacement des inscrits délogés.

Après 2026, Laurent Vastel et le bailleur Hauts-de-Seine Habitat auront tout loisir de programmer la suite de la reconstruction des logements sociaux démolis.

Cet « ambitieux projet de renouvellement urbain » est un « projet d’envergure » qui « prévoit d’ouvrir le quartier sur la ville et de favoriser la mixité sociale » peut-on lire en page 17 du Mag de Fontenay n°495.

Comme l’ont dénoncé plusieurs Fontenaisiens depuis déjà une dizaine d’années, cette « vaste opération de démolition-reconstruction » a principalement pour objectif de transformer le tissu social de ce quartier pour favoriser la réélection du groupe Fontenay Demain et pour qu’il soit en mesure d’assurer la gestion de notre ville pendant plusieurs mandatures.

Cette stratégie politique pourrait bien être reconduite après 2026 pour rénover la Résidence Saint-Prix dont le projet a été annoncé en 2023. Ses habitants sont inscrits sur la liste électorale du bureau de vote n°2. Au 2^ème tour de la toute dernière élection législative, 339 bulletins de vote ont rejeté le candidat Jean Didier Berger sur 532 suffrages exprimés….

Chaque fontenaisien détient le pouvoir de mettre en échec cette stratégie politique.

Bernard Welter