Simplification administrative : mail à mon député
Monsieur mon Député,
C‘est un article du Monde (5 novembre) qui m’a donné l’idée de vous contacter, puisque vous y estimez
qu’il faut « aller plus loin sur la baisse des dépenses ». Je ne peux que vous encourager dans cette voie…
Commençons par une anecdote. Quelques semaines après avoir été élu, votre prédécesseur qui tenait sa
première réunion publique, avait été interrogé comme suit : « quand le nouveau Président va-t-il arbitrer
entre d’une part l’intégration du Grand Paris dans la Région et d’autre part la suppression des trois
départements concernés ». Réponse du nouvel élu : avant la fin de l’année, le dossier est sur son bureau…
On était à l’automne 2017…
Quand j’étais petit, on avait dans notre pays trois strates administratives : commune, département, état.
Aujourd’hui, en région parisienne, nous avons les mêmes plus le Grand Paris (et ses Territoires), la
Région et l’Europe… Et bien sûr chaque niveau s’est structuré, a élu des représentants, et a embauché des
fonctionnaires ; lesquels passent une bonne partie de leur temps à se chamailler, pour défendre leur turf,
en particulier dans le grand jeu de la pêche aux subventions… Je vous repose la question qui avait été
posée à M. Bourlanges : qu’en pensez-vous, vous qui êtes un des tous premiers Présidents d’un
Territoire ?
Etant moi-même issu de la France profonde, je comprends bien la nécessité de regrouper nos 36 000
communes, dont certaines minuscules. Le Général De Gaulle demandait déjà la même chose aux maires
qu’il réunissait lors de ses visites en province… Mais pour prendre l’exemple de ma ville de Fontenay,
quel intérêt fonctionnel y a-t-il à passer de 25 000 habitants à 200 000 ? Les coopérations entre villes
existaient bel et bien avant cette nouvelle couche sur de nombreux sujets, et cela semblait marcher. Et je
ne vois dans cette nouvelle couche qu’une augmentation de nos fonctionnaires (cf les 100 000 cités par la
Cour des Comptes), bien mollement commandés (cf la moyenne de 34 jours de congés maladie par an et
par personne) et je me demande bien quelle est la vraie contrepartie des émoluments que perçois mon
Maire, pour sa vice-présidence (de ‘droit’) du Territoire.
Monsieur mon Député et Président du Territoire, vous êtes bien placé pour comparer les effectifs (villes +
Territoire) antérieurs et postérieurs à la chose. Et vous saurez trouver le bon argumentaire pour défendre
cette simplification administrative.
Bien respectueusement.
Michel Bayet
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