Société Domalia … reflet de l’évolution de notre société ?
Les gérants de Domalia expliquent que leur « objectif est de soulager le quotidien des personnes » en proposant une gamme de services diversifiés pour le petit bricolage, le jardinage, les nouvelles technologies, les aide au déménagement (Fontenay mag avril 2015 page 9)
Quelques exemples de services proposés : montage de meubles en kit, tonte de la pelouse, débroussaillage, désherbage, rangement du bois, conseil pour l’achat de matériel informatique, apprentissage de la navigation web, chargement et déchargement du véhicule pour un déménagement etc.
En découvrant les services proposés par Domalia, je me suis interrogée … simplement et sans arrière pensée.
La dernière fois que nous avons déménagé, nous avons fait appel à des amis pour nous aider. Nos enfants en grandissant se mettent doucement au bricolage et aident leur mère, surtout pour porter des choses un peu lourdes. Mes voisins ou parents font appel à nous pour le prêt de matériel ou pour des problèmes informatiques etc.
Rendre service est un échange même quand il n’est pas marchand. Échange social, amical, des liens se créent et c’est souvent une source de plaisir. Plaisir du don, plaisir d’être utile, plaisir de pouvoir compter sur l’autre, plaisir de recevoir puis souvent de donner à son tour sous une autre forme toujours non marchande.
Notre société évolue vers une marchandisation toujours plus grande qui gagne de nouveaux secteurs d’activité. La gratuité, le commun existent de moins en moins et de plus en plus de personnes vivent isolées, même de leurs proches, de leurs voisins et amis. Elles n’osent tout simplement plus demander de l’aide à leurs connaissances, n’osent plus ‘prendre’ de leur temps pour tous ces petits services.
Loin de moins l’idée de critiquer Domalia créée par deux jeunes entrepreneurs et signe du dynamisme de la jeunesse Fontenaisienne. Mais le succès nouveau de ce type d’entreprise est révélateur de l’évolution de notre société. Est-ce bien ? Je ne sais pas, je laisse chacun en juger …
Agnès Gillot
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