Transports vers Fontenay : entre Ubu et Kafka…
Je lis toujours avec intérêt ce blog critique. Même si je ne suis pas, loin s’en faut, toujours d’accord avec!
Je suis surpris de voir que dans la majeure partie des cas, il ne concerne que Fontenay. Et pas ses relations avec l’extérieur. Je pense en l’occurrence aux problèmes des transports. Je constate que la qualité de ceux-ci s’est considérablement dégradée depuis plusieurs mois.
On connaissait le problème récurrent du RER B. Personnellement, j’évite de le prendre pour éviter de me retrouver en difficulté. Heureusement, jusqu’il y a peu, on avait le recours des bus. Le 194 et le 294 pour moi.
194 bloqué…
Le tracé du 194 a été modifié pour ne pas longer le tracé du tramway, fort bel équipement qui facilite la vie de milliers de voyageurs. On ne peut pas être contre la modification de ce tracé si cela permet de mieux irriguer Châtillon. Mais désormais, son trafic est considérablement ralenti quand il arrive sur le 906 juste avant la station de métro en raison des encombrements.
A ce carrefour, ceux-ci sont provoqués par le passage de deux à une voie pour les véhicules arrivant de Paris. La philosophie de ce type de transport est de limiter la place des voitures dans la ville et la pollution. Certes. Là, il est appliqué à la lettre sans que l’on se soucie le moins du monde de savoir ce qui va se passer avec les voitures. Je précise que je prends systématiquement les transports en commun pour aller vers Balard (je rejoins ainsi l’arrêt Jean Moulin du trajet des Maréchaux). Et d’une manière générale pour aller à Paris. Mais je trouve inadmissible que pour des raisons apparemment strictement idéologiques, on puisse enquiquiner la vie de milliers de gens. Là où je mettais 40 minutes le matin, je mets désormais une heure, voire plus! Il ne s’agit pas de jouer aux victimes. Mais quel gaspillage de temps et d’énergie !
Le soir, quand on rentre de Paris, les encombrements sont tels qu’au niveau du pont du TGV les chauffeurs du 194 laissent descendre les passagers pour qu’ils aillent rejoindre le 294. On va y revenir.
Et je ne parle pas du fait qu’à 7 h, la moitié des bus 194 s’arrête à Châtillon! Il faut descendre du bus, attendre et en reprendre un autre, bondé! Ubuesque, non?
Le 294, loin, très loin…
Jusqu’il y a un ou deux mois, il y avait, pour des gens comme moi, une solution alternative: prendre le 294 pour aller au métro de Châtillon. A 7h, ce bus est rapide. Et l’on arrive à la station en 10 minutes. Mais voilà-t-y pas qu’ont commencé les travaux de la nouvelle gare routière de la station de métro. Sur le principe, c’est très bien. Et on ne peut pas les critiquer.
Mais le problème, c’est que désormais le 294 s’arrête une station plus tôt, à près de 10 minutes de la station de métro en raison des problèmes d’accès liés aux travaux. C’est évidemment excellent de marcher. Pour des gens valides. Mais a-t-on pensé aux personnes handicapées et âgées pour qui c’est un véritable problème? Je n’en suis pas sûr ! De plus, pour les gens qui ne connaissent pas, la signalétique est assez minimum…
Il ne s’agit de rentrer dans la démagogie du « Y a qu’a faut qu’on ». Je sais, par expérience, que de tels travaux sont très complexes à organiser et engendrent forcément des problèmes de congestion. Mais je ne suis pas sûr que là, on ait vraiment pris le temps de réfléchir aux moyens de les diminuer. Dans de telles situations, les citoyens ont parfois l’impression de se retrouver devant un mur d’indifférence des pouvoirs publics, à mi-chemin entre Ubu et Kafka…
Laurent Ribadeau Dumas
1 RÉPONSE
le CARRRO(collectif des associations riveraines du RER B Robinson) s’occupe des déplacements tous modes sauf véhicules particuliers
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