Un député brillant, mais…
Je ne connaissais pas le député de notre circonscription, Jean Louis Bourlanges, autrement qu’à travers l’écoute des émissions de France Culture et France Inter.
Comme plusieurs articles parus dans le blog ont évoqué sa relation avec les administrés de sa circonscription dont bien sûr les Fontenaisiens, j’ai voulu participer à la réunion publique du 21 janvier salle de l’église pour l’écouter de vive voix.
Sans entrer dans le détail des propos forts intéressants d’ailleurs sur l’Europe au sens large, j’ai vu et entendu un membre de la haute élite politique ( le liste de ses postes dans la haute administration ou ses mandats nationaux ou européens est sans fin), d’une culture incommensurable sur l’histoire en général et l’Europe en particulier, au discours brillant sans cesse ponctué de citations des grands anciens.
Cela lui permet bien entendu de capter son public.
Mais cela lui permet aussi de porter sur tous les sujets des avis définitifs, qu’il considère d’ailleurs incontestables et qu’il semble mieux ne pas devoir contester sous peine de le voir vite montrer son agacement.
J’ai été particulièrement marqué par le point de vue du député par lequel il m’a semblé que la démocratie participative n’était pas sa préoccupation majeure, considérant que l’élu qui a été choisi par les citoyens n’a pas à être jugé avant la fin de sa mandature, ni ne semble devoir prendre en compte l’avis – voire l’évolution de l’avis car « le monde change »- de ses administrés.
Comme par exemple pour le cas d’un referendum, pour lequel le député considère que les citoyens n’ont pas tous les éléments pour juger (même si c’est la responsabilité des élus d’avoir mal posé la question et mal exposé les conséquences!).
Dans le temps de la mandature, il semble considérer que l’élu est en droit de prendre toutes les positions qui lui semble bon de défendre sur tous les sujets sans prendre l’avis ou en référer à ses administrés.
Ce n’est probablement pas le propre de Monsieur Bourlanges mais d’un bon nombre d’élus dont la proximité avec les citoyens reste un concept lâche, élus d’ailleurs moins nombreux, semble-t-il, dans la nouvelle génération des dernières législatives.
On est en droit de se demander si cette brillante élite politique que représente Monsieur Bourlanges ne porte pas une grande part de la responsabilité du décalage important et grandissant entre les citoyens et leurs élus dont on constate ces dernières semaines à quelles extrémités cela peut conduire et en conséquence si nous pourrons dans ces conditions réduire la fracture citoyens/élus en ne se “revoyant” que tous les 5 ou 6 ans.
Daniel Marteau
2 RÉPONSES
Vous auriez pu rappeler que fort de ses principes, notre député sans demander l’avis des administrés a voté contre l’interdiction rapide du glyphosate et pour un report à 5 ans. Je suis bien certain que s’il avait pris la peine de faire un rapide sondage auprès de ses administrés, il aurait hésité à voter comme cela. (Mais on a bien compris que l’on est pas élu, donc on ne sait pas).
Un produit hautement cancérigène qu’on va se bouffer pendant encore longtemps alors qu’ aux USA le producteur doit verser des millions de $ d’indemnité à un jardinier qui va en crever!
Je refuse, que du fait de son vote, l’on puisse croire que les habitants des 4 villes de sa circonscription sont majoritairement favorables à cette saloperie de produit. Peut-être mais qu’il le vérifie avant de voter.
Et on rapporte qu’il a osé dire à la réunion « qu’il s’en félicitait parce que si on l’avait interdit tout de suite on aurait eu encore plus de gilets jaunes agriculteurs dans la rue »!
Alors qu’il y a tant d’agriculteurs qui expliquent que l’on peut se passer de cette saloperie. S’il ne sait pas , il y a des gens qui savent. Je croyais qu’il savait tout…
Avec ce discours on se rapproche des parlementaires américains qui continuent à voter en faveur de la vente libre des armes si non on aurait tous les lobbyistes dans la rue!
Honteux.
Est ce que nous l’avons élu pour voter cela?
Au fait a-t-il répondu s’il a voté pour l’assouplissement de l’exit taxe proposé par le gouvernement qu’il soutient et qui permet aux évadés fiscaux d’être tranquilles au bout de 2 ans et non plus 10 ans?
En tout cas pas dans ce blog.
Remarquez que tout ça peut servir pour les Fontenaysiens en 2020, attendons de savoir quel candidat il soutiendra, ça fera un degré de moins d’hésitation.
Pascal Renault (en colère)
Zut! Encore une galette ratée.
C’est qui qu’a eu la fève ? Et qu’est ce que c’était ? Un gilet jaune?
Nota aux administrateurs: puisque vous avez la chance vous d’être invités, donnez les dates dans le blog que nous aussi on profite des largesses du député radiophonique et eventuellement de ses considérations stratosphériques (par rapport à la vie locale) .