Un sonnet…
Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous le poème d’un auteur anonyme.
Sabordage
Roi, prince, duc, trop de nom pour les même altesses,
Car la foule des peuples a les mêmes tourments
Que l’océan qu’ils mirent du haut d’une forteresse
Voulant d’un capitaine obtenir le talent.
Des embruns parfumés lui soufflent des promesses.
A droite ou bien à gauche ils barrent habilement
Pensant que devant eux la douce mer s’abaisse
Ébauchant à leurs pieds un monde séduisant.
Soudain sur l’horizon une voile paraît
Telle une ignoble insulte à leur monde parfait
A la proue ils enragent et sonnent le tocsin.
Invectives jurons et boulets de canons
Tous entraînent les flots en un grand tourbillon.
L’esquif et son esquisse y sombrent corps et bien.
Antoine Thill
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